Leaps, lift and levitation [En pause d'une durée indéterminée]

Chapitre 16 ©

Correction le 09/01/2018

De 928 à 1846 mots 

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À mon réveil, la première chose que je vois sont les fleurs que Walter m'a offert il n'y a même pas vingt-quatre heures.

Je passe une main sous mon oreiller pour surélever ma tête, continuant d'observer les pétales de différentes couleurs. Une pensée en entraînant une autre, je rêvasse pendant de longtemps minutes avant de me rappeler que la journée est bien entamée et que je travaille dans quelques heures seulement. Hors de question d'être en retard !

Sortant du lit, je vais dans la cuisine pour me faire couler un café. Je fais rouler les muscles de mes épaules pendant que le liquide noir se verse dans ma tasse, mon corps n'étant pas encore tout à fait réveillé. Je peux déjà sentir que mon service va être long ! Mon corps commence doucement à me faire comprendre que, peut-être, je devrais ralentir le rythme et m'octroyer le droit à quelques jours de repos. En vivant chez mon père, je n'aurais jamais eu une idée pareille : moins je passais de temps à la maison, mieux c'était. Travailler me permettait de penser à autre chose qu'à l'enfer de mon quotidien avec lui.

Ma boisson prête, je la bois en quelque gorgée tout en préparant mes affaires dans la salle de bain. Je me sélectionne une jolie tenue pour faire le service en salle, ne montant pas sur la scène ce soir. Et heureusement, je ne sais pas si mon corps aurait supporté un effort de plus. J'enchaîne les prestations sans vraiment avoir le temps d'aller à la salle de sport pour entretenir mes muscles, et je crains ne pas pouvoir continuer à faire cela bien longtemps. Un sportif doit s'entretenir pour éviter toute blessure lors de l'effort. Or, je n'ai pas vraiment trouvé un moment pour y aller. Peut-être que les choses vont pouvoir changer maintenant que je vis dans cet appartement.

Sans réfléchir davantage, je me déshabille et rentre dans la douche. Cette fois-ci, je laisse l'eau couler sur mes cheveux que je shampooine avec précaution tout en massant mon cuir chevelu, puis je savonne mon corps avant de me rincer de la tête aux pieds.

Propre et essuyée, j'emprisonne ma tignasse dans une serviette pour ensuite appliquer une crème hydratante sur mon visage avant d'attraper mon sèche-cheveux et ma brosse. Je sèche mèche après mèche avant d'appliquer un soin pour que la chaleur ne les abîme pas, puis j'entreprends de m'habiller.

Il est seize heures lorsque je suis prête et que je quitte mon appartement. Je descends les escaliers pour ensuite rejoindre le club. Je ne cache pas que c'est bien pratique de presque vivre sur son lieu de travail : quelques marches, quelques portes franchies et me voilà dans les vestiaires. Je salue rapidement mes collèges, m'installe devant mon miroir et me maquille rapidement. Je n'ai nullement envie d'être en retard en salle. D'après ce que j'ai compris en laissant mes oreilles traîner, c'est déjà de la folie. Les clients arrivent en massent, désireux de passer une bonne soirée entre alcool et danseuses. Je ne mets donc pas plus de cinq minutes pour me maquiller et entre en piste.

Je cours d'une table à une autre pour combler les exigences des clients. La soirée est bien entamée, la salle se remplie alors que les danseuses montent déjà sur scène pour enchaîner les prestations. Il est huit heures du soir et pas une salle table n'est pas occupée. Comme si ce n'était pas suffisamment la course, deux serveuses sont absentes pour maladie, me donnant le double de travail. Joël à lui aussi dû mal à tenir le rythme derrière son bar. Nous courrons dans tous les sens alors que l'énervement s'installe dans les coulisses. Les filles ne sont pas à l'heure et certaines manquent même à l'appel.