A bout de souffle [Terminé]

epilogue

La nuit a passé. Je n'ai pas réussi à dormir, alors j'ai regardé le réveil, et j'ai décidé de me lever à neuf heures.

Le lendemain, je suis seule chez moi. J'ai pris mon déjeuner dans mon canapé, en face des dessins animés, une tradition de famille.

J'entend un air de musique. J'ai du allumé la musique de mon téléphone sans faire exprès. Je regarde mon écran.

Non. Elle n'est pas de mon téléphone.

J'éteint la télé pour mieux entendre.

Ça vient de dehors. Sûrement une blague d'un voisin, où un support d'un événement de quartier.

J'envoie un message a Jim, pour qu'il vienne. On ne sait jamais.

Puis je réalise. La chanson. C'est "Love of my Life." Ma chanson. Enfin, notre chanson.

J'enfile un pull, prend mon téléphone, mis mes crocs, et sors, incrédule.

Le froid a tout pétrifié, le ciel, comme la terre, était pastel, tout était doux.

Je marche, chaque pas plus vite, chaque respiration plus courte.

Je vis un rêve et un cauchemar, de la colère et de la joie, du futur et du passé.

Je vois Rudy.

Avec ses cheveux châtains en bataille, ses tâches de rousseur, ses dents de requin, ses lèvres douces, sa chaîne autour du cou.

Je ne suis plus qu'à un centimètre de lui. Je respire, et je pose une main sur son torse. Je ne sais pas si c'est vrai, je veux que ça soit vrai, j'en ai besoin.

C'est vrai il est là.

"- Je suis désolé, dit il. J'ai merdé."

J'ai collé mes lèvres sur les siennes, parce que revenir était la plus belle chose qu'il pouvait faire, et j'ai violemment plaqué mon poing sur son torse, un larme au coin de l'œil.

Je retiens ma larme, en essayant de dénouer le nœud que j'ai dans la gorge.
Mais j'échoue, comme tous ce que je fais sans Rudy.

"- Je te déteste.
- Moi aussi, je me déteste, répond il. Mais je t'aime tellement.
- Pourquoi?"

Lui aussi, il garde ses larmes, mais, lui il réussit presque.

Ah non.

"- J'ai flippé, J'ai payé et je me suis cassé. La première fois que j'ai allumé la télé à Atlanta, j'ai vu le lycée, et Jim, et Toi, et Luís, et j'ai pas pû rester.
- et Clairy? Je demande.
- J'ai payé."

Je le gifle, choquée. Puis je colle mes mains a sa nuque et mon front au sien.

"-Je pouvais pas te laisser seule. On forme une famille, maintenant"

Alors je colle mes lèvres au siennes, encore et encore puis je me décolle, et je le regarde, à bout de souffle.