Une rencontre vous procure des émotions. Qu'elle soit bonne où mauvaise. Ça peut être de la crainte, du mystère. Pour moi c'était de l'excitation. Par ce que, tout était indirect.
Je me souviens être allé à mon casier, me prenant le pieds dans ma jupe rose pastel, avec mes bottes noirs.
Elle avait beau être courte, les talons et les jupes était égale a chute pour moi.
Je n'en pouvais plus. J'avais eu une journée horrible: deux 4 en maths, et un 12 en science économique, c'est pas beaucoup du tout. Surtout sur le pouvoir d'achat quoi! J'étais censée être là meilleure ! Maintenant je suis deuxième ! Quel échec !J'ai soufflé, parce qu'en plus je me faisais bousculé de tout les côtés. Qu'est-ce que je détestais le lycée, avec ses murs verts et orange, ses seniors years geants et cette prof de Latin qui apparemment me détestait. Maintenant, je déteste le lycée encore plus.
J'ai ouvert mon casier, et un petit mot, sur du papier rose à fleur plié en huit est tombé de mon casier. En essayant de le ramasser je suis tombée, et me suis un peu écorché le genou. J'ai soupiré. Vraiment, cette journée était a ne plus refaire.
J'ai pris le mot, et me suis relevée. J'ai mis mon sac dans mon casier, plaqué me bras dessus, et j'ai ouvert le mot.
“ J'ai essayé d'écrire un poème mais, je n'avais pas beaucoup d'inspiration. Bref, tout ça pour te dire... Je regrette les mots que j'ai mis dans ton carnet. Ils étaient pas très gentil. Mais comprend moi: je croyais que tu était un garçon et ce n'était pas très viril. Mais ai vite découvert que je me trompait : Tu es une très jolie fille.
Rudy"
J'ai relu le mot quelques fois, en jubilant euphoriquement à l'intérieur. J'ai arraché la page de mon carnet portant le poème " L'angoisse"." L'angoisse prend l'âme,
Comme un matelot prend la mer.
Elle s'impatiente et attise la flamme,
Elle enroule l'âme avec ses bras de fers.Puis les émotions arrivent,
Comme un radeau miraculé atteignant la rive,
Comme une dernière once d'espoir,
Pour ne pas terminer seul, enfermé dans le noir.C'est comme une bataille sans fin,
L'angoisse perd puis prend la main,
La tranquillité la mets chaos,
Mais au combat, ils sont accros."Je l'ai plié en huit, me concentrant pour que les bord soient parfaitement alignés. C'est un petit tique que j'ai. J'ai observé les casiers toute la journée et j'ai enfin repéré son casier: numéro 725. Dès qu'il est parti, j'ai glissé le poème dans son casier, notant le nombre au feutre noir sur ma main. J'ai vérifié que personnes ne m'avaient vu, un peu effrayée.
Le lendemain, j'ai trouvé un autre mot dans mon casier.
" Le poème d'hier était super beau. J'adore comment tu écris. Ma plume est pourrie, à moi. On a pas tous un don!
J'ai vu que tu étais écorché le genou, j'espère que ce n'est pas trop grave.
Le rose te va bien,Rudy."
J'ai souris, et j'ai regardé dans la cour. Rudy était là, se cheveux châtains dans tout les sens. Il avait un pull jaune, très voyant. Ça lui allait bien. Je lui ai sourit. Je voulais qu'il vienne me voir mais il n'est pas venu. Il est restait avec ses amis, l'équipe de basket.
Je suis partie un peu déçue, et j'y suis retournée à la sortie. Il y avait un autre petit mot.
" J'aurais peut-être dû venir te voir, je ne sais pas. Désolé. Je suis pressé d'avoir un nouveau poème. Mais j'ai pensé, tu ne connais rien de moi alors, la prochaine fois, je te donnerai quelques indices...
Rudy. "
Quand je suis rentrée chez moi, j'ai écrit un poème. Et je n'ai pas arrêté de penser à Rudy. Je me demandais ce qu'il aimait bien, a quoi ressemblait sa vie. Mais je n'aimais pas faire des hypothèses. Je ne voulais pas tomber amoureuse de l'idée dont je me faisais de lui. Ce n'est jamais la bonne méthode.
Le lendemain j'ai trouvé un tee-shirt féminin de basket dans mon casier. Il était jaune, avec des coutures bleues. Le nom "Mistkezic" était écrit en capital, avec le chiffre cinq noté en dessous Alors j'ai écrit quelques vers pour lui dire ma réponse.
"La balle tape sur le sol,
Il ne faut aucune fausse note,
Seul le bruit du cerceau que la balle a traversé,
Est accepté.Basket ?"
J'ai mis le mot dans son casier, et je suis retournée en classe. Le lendemain, j'ai mis le tee-shirt de basket jaune avec une jupe. J'ai trouvé dans mon casier un vinyl d'un groupe de rock: Queen. Je l'ai écouté, et j'ai réécrit des paroles d'une chanson pour lui mettre dans son casier.
" Love of my life, you hurt me, you make us cry, can't you see? "
Le soir, je suis allé à mon casier, attendant une réponse, comme un miracle, il y en avait un plié parfaitement, comme s'il avait le même tic que moi.
" Le tee-shirt de basket te va bien. Je te défie de trouver aujourd'hui.
Rudy."
Il y avait avec le mot une photo de moi, prise dans la cour, en train de mettre un mot dans le casier de Rudy. J'ai l'air effrayée, mais souriante.
J'ai écrit à l'arrière de la photo."En effet, je ne trouve pas. Qui est cette fille... Une inconnue dans la rue peut-être?
Jonas."
J'aimais ce jeu. Je l'adorais. Maintenant, sur son casier il y a des fleurs, des mots, une photo de lui. Je reste devant pendant dix minutes, incapable de bouger.
Ça ne devrait pas être là, c'est rempli de fausse gentillesse. Ces gens ne connaissaient pas Mon Rudy. Ils connaissaient l'autre Rudy, Capitaine et gagnant. C'est rempli de mots de parents trop pathétique pour pleurer.
"- Hey, dit Jim, le meilleur ami de Rudy.
- Hey.
- Il t'aimais tu sais.
- Je sais. (J'ai étouffé un sanglot)."Jim passe un bras sur mes épaules. Ses cheveux noirs sont en bataille, et ses lunettes de travers. Il porte un pull bleu marine, avec écrit sur le coeur, en blanc, L&J. Luís et Jim.
"- Ce que je veux dire, c'est... Ne fait pas de connerie pour lui. Il ne le voudrait pas.
- Qu'est-ce que tu en sais? C'est de ma faute s'il est mort. S'il est mort, c'est parce qu'il venait me voir. "Il enlève son bras et se met en face de moi. Il passe une main sur son visage, comme pour enlever un masque qu'il portait depuis le matin.
"- Jo', s'il est mort c'est parce qu'une conne roulait trop vite. Si c'était pas lui c'était un autre, une famille peut-être.
- Il était tout ce que j'avais.
- C'est faux. Tu as ta famille, Clairy, moi. Les gars du basket sont là pour toi. Tu vas te relever. On sera tous là.
- Nan."Il colle son dos au casier d'en face.
"- Tu as déjà été sur sa tombe ? Me demande-t-il.
- J'ai pas la force.
- On y va demain avec les mecs. Tu viens avec nous, je passe te chercher à 16h. On manger ensemble. Ça te va?
- J'ai le choix ?
-Non."Il m'a fait sourire, d'un sourire triste, mais c'était déjà quelque chose.
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A bout de souffle [Terminé]
RomanceJonas est amoureuse de Rudy. Rudy est amoureux de Jonas. À deux ils filent le parfait amour. Mais Rudy meurt d'un accident de voiture. Jonas est déprimée. Elle trouve un seul moyen de se soigner: ses souvenirs. Mais le secret la ronge. Comment va t...