Chapitre 1: Découverte

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Ça y est je suis de retour à la Fac après deux mois de vacances dont j'avais vraiment besoin. Je vais rejoindre Rosalya avant d'aller assister à mon premier cour de la journée qui sera de l'art moderne que j'ai choisis en spécialité. Je la vois, m'élance et lui saute au cou. Ça me fait vraiment plaisir de la revoir, les vacances sont vite passées et entre sa vie de couple et mon retour en ville je n'ai pas pu la voir avant aujourd'hui. On discute pendant quelques minutes puis je vois passé une ombre au loin. Je regarde dans sa direction pour mieux la distinguer. C'est un homme, grand, une forte carrure. Il est trop loin pour vraiment bien le distinguer mais je remarque tout de même que le vert perçant qui orne son iris semble illuminer tout son visage.

Rosa: Enako ? Tu m'écoute ?
Enako: De quoi ? Hein.. Oui oui je t'écoute ne t'en fais pas
Rosa: Mignon hein ?
Enako: De quoi tu parle ?
Rosa: Du Professeur que tu fixe depuis trois minutes avec un drôle d'air.

Je fais mine de n'avoir rien entendu, je jette un coup d'œil et constate que l'homme avait disparu. Après encore quelques minutes de discution, je me décide à entrer dans le bâtiment d'art et de rejoindre l'amphithéâtre où mon cour va avoir lieu.
Je prends place dans les rangs du milieu de cette façon j'évite les papotages de l'arrière salle où l'on entend pas le cour mais je ne suis pas trop en avant au cas où je m'ennuirai, quitte à commencer une année autant ne pas montrer à mon professeur que le cour ne me passionne pas si c'est le cas.
Cela fait quelques minute que la salle semble s'être entièrement remplie, j'entends certaines élèves qui discutent de notre professeur. À priori je suis la seule personne de ce cour qui ne connaît pas son identité. La porte s'ouvre, c'est l'homme que j'ai vu tout à l'heure, est-ce que c'est mon professeur ?

L'homme: Bonjour et bienvenue à toutes et à tous, je suis Rayan Zaïdi et je suis votre professeur d'art moderne.

Je ne sais pas comment réagir, je regarde autour de moi et toutes les filles ont l'air captivées, les yeux rivés sur lui. Monsieur Zaïdi à commencer à nous exposer brièvement le programme. Et commence à tous nous interroger sur différent sujets. Viens mon tour.

Monsieur Zaïdi: Enako que pensez vous de game of throne?

Il me regarde droit dans les yeux, il sent sûrement ma surprise.

Enako: je..j'aime cette série car elle permet de remettre des mythes en avant comme celui d'Iphigénie par exemple mais de manière plus moderne.

Monsieur Zaïdi: je partage votre avis, vous connaissez vos classiques mademoiselle c'est appréciable.

À ces mots la sonnerie retentit, je range mes affaires et m'apprête à sortir quand monsieur Zaïdi m'interpelle.

Monsieur Zaïdi: enako vous avez un moment ?

Enako: oui bien sûr

Monsieur Zaïdi: prenez confiance en vous, vos réponses sont pertinentes.

Je sens mes joues s'empourprées, je lève les yeux et constate qu'il me regarde, sa hanche collée sur le rebord de mon bureau. Il semble si confiant, cela le rend d'autant plus..

Monsieur Zaïdi: Désirable..

Enako: Pardon????

Monsieur Zaïdi: je disais qu'il serait désirable de quitter la salle, tout le monde est déjà parti.

Je regarde autour de moi et nous étions effectivement seuls, face à face, si proche et si distant à la fois. Son regard me perturbe, j'ai chaud tout à coup.

Enako: oui excusez moi je..j'etais dans mes pensées. Il me regarde l'air amusé.
Enako:Bonne journée monsieur.
Je tourne les talons et passe la porte.

Je rejoint Rosalya et Alexy. Je leur raconte ma première heure de cour. Ils ont l'air impressionnés par mon professeur. Le temps passe à vive allure, il est temps que je parte travailler au café. Je salue mes amis et m'éloigne rapidement vers la ruelle qui donne sur le café. Arrivée, j'enfile mon uniforme et commence à servir les clients. Clémence me demande de fermer le café ce soir et libére Hyun par la même occasion. J'accepte et continue mon service. Vers 19h je commence à ranger les chaises. Je regarde par la fenêtre. La nuit commençait à avaler le ciel tandis que des gouttes de pluie s'écrasaient en rythme sur le sol. Puis de plus en plus fort. J'entends le bruit de la porte derrière moi.

Enako: Je suis désolée je vais fermer.

Client: Pardon je pensais que c'était encore ouvert

Cette voix c'est celle de...
Je me retourne soudainement me retrouvant face à face avec mon professeur d'art.

Enako: oh c'est vous... Voulez vous que je vous serve quelque chose ?

Monsieur Zaïdi: et bien s'il n'est pas trop tard je voudrais un café.

Je me retourne pour faire son café mais je sens son regard posé sur moi, je sens mon sang me monter à la tête et battre dans mes tempes.
Je lui tend son café qu'il boit en petites gorgées tout en continuant de me regarder. Il semble m'analyser et me fixe intensément comme s'il voulait connaître par cœur chaque forme de mon visage. Il finit par briser le silence.

Monsieur Zaïdi: Vous avez l'air troublée.

Enako: je le suis peut être un peu.

Il semble plonger dans ses pensées.
Je regarde les quelques gouttes qui perlent sur ses cheveux. Il a dû rester sous la pluie un moment.

Enako: vous aussi vous avez l'air troublé.

Monsieur zaïdi: Si ce n'est pas trop indiscret puis-je vous demander pourquoi vous êtes troublée ?

Enako: Je le suis à cause de vous. Cette manière de m'examiner... Je n'ai pas l'habitude qu'on me fixe comme ça.

Le coin de ses lèvres s'arque légèrement, ce que je viens de lui dire semble le réjouir.

Enako: Je vais vraiment devoir fermer maintenant.

Il me tend sa tasse, attrape son manteau. Puis attend que je fasse de même. Je l'imite donc. Une fois le café fermé je me rends compte que derrière nous s'abat un véritable déluge. L'atmosphère c'est rafraîchi, je frémis. Je lui dit au revoir. Je marche à toute vitesse dans la rue sombre et déserte. Je ne vois que très peu devant moi. Soudain je sens quelque chose de glissant sous mon pied et trébuche, je n' ai pas la force de me relever, j'ai mal, mes yeux se ferment. On me soulève du sol. J'entends des bruits de pas sur le bitume et sens quelque chose de chaud contre moi, une sorte de tissus doux. On m'allonge doucement. Puis le noir total. J'ouvre les yeux mais où suis-je ?

Amoureuse De Son Professeur Rayan X EnakoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant