Chapitre 6: Des Soupçons

188 9 2
                                    

Je reprends les cours aujourd'hui par un cour d'histoire médiévale. Autant dire que ça ne me rends pas particulièrement enthousiaste. Monsieur Lebarde à le don de m'endormir dès qu'il ouvre la bouche. Je m'y rends donc et somnole durant les trois heures consécutives de cour. Je déjeune ensuite avec Chani et Alexy. Rosa à cour de stylisme et ne peut donc pas nous rejoindre. Je continue donc mon après midi avec des cours un peu moins important pour mon année, je papote pas mal avec Chani durant ces cours. Melody nous lance des regards accusateurs, de toute évidence on la dérange. Je finis les cours à vingt heures ce soir ça m'énerve un peu mais savoir que le dernier cour est celui de Rayan me donne du baume au cœur. L'après midi m'a parue vraiment longue mais j'arrive enfin au cour de Rayan. Il recommence par m'interroger.

-Enako pouvez vous me dire comment un artiste met en évidence l'abandon ou le manque dans une œuvre?

-Je ne sais pas il peut mettre en scène un personnage seul dans le cadre de l'abandon mais je ne sais pas pour le manque.

-En effet dans tout les cas l'artiste fait en sorte de nous donner l'impression d'avoir quelques chose sous les yeux. Puis après avoir bien regarder de partout on se rend compte qu'il n'est plus là ou du moins pas là dans le cadre du manque.

Je rêve où il parle de notre vie privée directement à toute la classe sans que les gens puissent s'en rendre compte ? Je refoisse un peu ma robe en la serrant de rage. Le cour se termine mais je ne décolère pas. Je vérifie que tous les élèves soit partis et je vais vers lui.

-Tiens je l'avais acheter pour toi, joyeux Noël. Je lui balance le petit paquet emballé sur la table et je commence à m'éloigner.

Il trottine, me rattrape et se place devant la porte.

-M'en veut pas s'il te plaît je voulais juste te faire remarquer que tu aurais pu prévenir que tu partais.

-J'étais en colère, j'ai eu plus l'impression d'une soirée entre potes que réellement un rendez-vous. J'ai eu peur que tu soit déçue de la soirée aussi.

-Comment veut tu que je sois déçue quand je passe toute une soirée et une nuit avec toi même si on à fait que dormir. Je ne te cache pas que j'avais très envie de toi mais je ne voulais pas te forcer ou te donner l'impression que tu étais obligée.

-Moi aussi j'avais très envie de toi Rayan. Et j'ai toujours très envie de toi.

Il est toujours appuyé contre la porte, je commence à l'embrasser. Je sais que c'est dangereux car quelqu'un pourrait essayer d'entrer mais je n'en ai plus rien à faire. Il m'embrasse dans le cou. Je caresse les boutons de sa chemise. Je commence à les défaire doucement tout en l'embrassant. J'ai l'impression que je n'ai plus rien à perdre. Une de ses mains passe le long de mes flancs tandis que j'entends l'autre fermer le loquet de la porte. Il me pousse en l'arrière et me cale contre la table derrière moi. J'embrasse son torse et descend pour atteindre la boucle de sa ceinture que je défais. Son souffle est court. Il me regarde avec une expression que je n'avais encore jamais vu sur son visage, une fougue et un charisme incroyables semblaient émaner entièrement de lui. Il me redresse et fait descendre les bretelles de ma robe qui laissent apparaître ma poitrine nue. Il commence à l'embrasser, je soupire de désir. Ses caresses me procurent des frissons d'excitation. Je descends son pantalon et fais de même avec son boxer. Je commence à caresser son pénis. Je le met dans ma bouche, je commence à faire des aller retour. Il devient très dur. Il se retire, me soulève et m'allonge sur la table. Il relève ma robe tout en caressant ma poitrine. J'étouffe un petit cri en le sentant tirer sur la dentelle de ma culotte avec sa bouche. Il touche le tissu là où se trouve mon sexe. Je sens que je mouille. Il baisse ma culotte et approche sa tête entre mes jambes. Je sens sa langue explorer mon intimité. Des pas se font entendre dans le couloir et semblent se rapprocher de l'amphithéâtre. Rayan remet ses vêtements et cour pour déverrouiller la porte pendant ce temps je remet ma robe et pars me cacher dans la dépendance. J'entends Rayan regagner son bureau au moment où la personnes toque à la porte. J'entends la voix d'une personne que je ne connais pas. L'homme s'adresse à Rayan.

-Bonjour monsieur Zaïdi, vous êtes seul ?

-Bonjour monsieur le directeur, oui je suis seul, j'essaie de trouver un sujet pour mes cours de la semaine prochaine.

-Bien, j'apprécie votre sérieux, une élève m'a dit que sa camarade était rester avec vous après le cour et qu'elle n'en était pas ressorti mais elle à simplement dû la rater.

-Et bien en effet mademoiselle Enako est bien restée pour me voir après les cours pour me parler de ses craintes à propos du mémoire. Mais elle est parti il y a bien un quart d'heure peut être.

-D'accord, merci pour cet éclaircissement, bonne soirée.

Je n'entends plus rien, je sors de mon placard. Rayan me regarde visiblement très embarrassé. Il me tend mon téléphone que j'avais oublié. Je murmure un "merci" sans le regarder dans les yeux puis j'attrape mon sac et sors de la salle en me faisant toute petite. Je passe par un couloir peu utiliser qui m'emmène dans la bibliothèque. Je fais mine d'y être rester après les cours et je traverse la cour jusqu'à mon dortoir. Une fois dans ma chambre je suis encore un peu gênée, Yeleen me regarde avec un petit sourire en coin.

-Alors comment c'était avec monsieur Zaïdi et le directeur? Tu ne t'es faite renvoyer au moins ?

-Pardon ? Après les cours je suis aller à la bibliothèque pour travailler mon mémoire. Si le directeur est aller voir monsieur Zaïdi je n'étais pas présente.

On toque à la porte. Le directeur demande à Yeleen de le suivre. Une demi heure plus tard elle revient l'air très agacée. Elle se couche sans m'adresser la parole. Cette fois j'ai eu chaud. Je bouquine un peu mais le coup de pression de cette après midi m'empêche de me concentrer. Je pense à ma relation avec Rayan. Est-ce que j'ai vraiment le droit d'être avec lui ? Où est-ce que c'est raisonnable. Ces pensées m'ont empêchées de dormir. Je me suis donc mise à dessiner Rayan et d'autres choses en tout genre. J'ai toujours adoré le dessin. J'en faisais très souvent avant, problème étant qu'ici je n'ai pas de place pour ranger les dizaines de boîtes et crayon et peintures en tout genre que je possède. L'idée de devenir professeur d'art plastique m'avait traversée l'esprit il y a quelques temps et j'avoue que ça me revient un peu en tête. J'ai finis par m'endormir vers quatre heures du matin. Aujourd'hui je n'ai ni cour ni travail au café. Je décide donc d'envoyer un texto à Rayan: "est-ce que je peux passer chez toi ? Il faut qu'on discute de ce qui c'est passé hier"
Je reçois sa réponse quasiment instantanément: "j'allais justement te le proposé mais je préfère qu'on se voit au café".
J'accepte sa proposition même si je me passerais bien d'aller sur mon lieu de travail quand ce n'est pas mon service. Nous nous rejoignons donc à l'heure convenue. Nous nous saluons et nous assoyions.

-Je prends la parole sinon je n'y arriverai pas. Me dit-il la mine sombre.

Je peux sentir une certaine douleur dans son regard.

-Hier nous avons presque étés surpris par le directeur car Yeleen à tenté de nous dénoncer. Alors je crois que nous devons stopper la machine avant d'avoir plus d'ennuis.

-Est-ce que tu es en train de me dire qu'on arrête notre relation ? Mon cœur loupe un battement en formulant cette phrase.

-Oui. Il baisse les yeux en le disant.

Nous parlons à voix basses au cas où des élèves du campus seraient là.

-Mais tu m'aime non ?

Il ne répond pas.

-Écoute, sache juste que c'est finis.

Il se lève et pose des pièces sur la table sûrement pour que je commande quelque chose pour moi. Je pose ma main sur la sienne avant qu'il ne la retire. Mais je l'enlève, je réalise qu'il a raison. Si on continue on peut mettre en danger sa réputation et je pourrais avoir des problèmes même si normalement on peut avoir des relations avec les professeurs d'université parce qu'ont est majeurs il reste tout de même l'aspect déontologique qui en rebute plus d'un et je comprends qu'il ne souhaite pas passer pour un pervers où je ne sais quoi. Maintenant je dois accepter son choix et faire avec. Mais comment ? Je l'aime tellement. Il me donne le courage d'aller en cour. Je dois accepter un point c'est tout. Les mois se sont enchaînés, je le surprenait parfois à me regarder avec un regard triste, je pense que j'avais le même regard pour lui. J'ai finis par avoir mon Master, je viens d'être reçu dans mon année de mise à niveau en art à l'autre bout du pays, je vais enfin devenir professeur d'art plastique. Monsieur Zaïdi est bien loin à présent même si certains sentiments subsistent.

Amoureuse De Son Professeur Rayan X EnakoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant