Chapitre 8: Fête chez Eren (partie 1)

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Couché sur mon lit en ce vendredi soir des plus ennuyant, je fixe mon plafond en voute d'un blanc laiteux peu séduisant. Je devrais songer à le nettoyer, même si je sais que jamais je ne vais le faire. Près de moi, mon ordinateur portable est allumé sur le visage d'Armin en pyjama de Walking Dead. Le soir, le blond porte de grosses lunettes pour remplacer ses verres de contact. Avec la caméra, j'aperçois bien sa chambre aux murs bleus décorés de plusieurs affiches de films et figurines. Derrière lui se trouve son petit ourson en peluche Bob. Petit est un grand mot puisqu'il prend le lit à lui seul.

Pourquoi faisons-nous du Facetime? Pour la simple raison que le grand-père d'Armin n'aime pas qu'il prenne le téléphone de la maison pour faire des appels personnels et que Monsieur n'avait pas envie de texter. Nous devons parler de certains sujets en lien avec la « mission ». Autrement dit, cette fête.

-Pourquoi tu ne m'avais pas prévenu qu'Eren nous invitait à une fête demain? Grognai-je, j'aurais eu le temps de me trouver des excuses pour ne pas y aller.

-Je voulais t'en parler, mais tu m'as mis en colère avec tes histoires de zombies. Tu n'avais qu'à accepter mes théories apocalyptiques et je t'en aurais parlé!

Comme si c'était moi qui l'avais énervé lors de notre débat. Vaut mieux que je ne revienne pas sur le sujet.

-Donc demain ça marche comment? Demandai-je, est-ce que je suis censé arriver avec toi chez Eren?

-Non, car je vais aider à la préparation de la fête. As-tu remarqué qu'Annie semblait plus proche de moi depuis quelques jours? Quand on a été à Bora Parc, elle était toujours près de moi, comme dans la voiture quand j'ai été malade.

-Ne m'en reparle pas, c'était dégoutant.

-J'ai été stupide, je l'avoue. C'est une épice que je n'ai pas digérée, je crois. C'est peut-être le coup que j'ai reçu sur la tête en tombant du lit qui a affecté mon jugement! J'ai encore mal, tu sais.

Je rigole en me remémorant cette scène qui n'était pourtant pas drôle. Reiner n'a eu aucun problème à dormir avec moi et lui, je ne l'ai pas attaqué dans mon sommeil. Mon subconscient a dû se rendre compte que je dormais avec quelqu'un qui ne m'intéresse pas.

-Je crois que j'avais rêvé qu'une pieuvre m'attaquait, avouai-je, tu devais être trop près de moi et mon corps s'est mis en mode survie.

-Peu importe, j'ai mal! Tu es dangereux.

Nous continuons ainsi à parler pendant près d'une heure, parlant d'Annie et de Reiner. Selon lui, demain il serait temps que nous foncions chacun sur notre cible, mais je trouve qu'il s'agit d'une mauvaise idée puisqu'ils sont toujours en couple. Cela risquerait uniquement de causer des problèmes et ce n'est pas ce que je désire.

***

Le lendemain vers 20 heures, je vais me préparer chez Reiner pour aller à cette fête qui ne m'intéresse pas vraiment. J'ai un mauvais pressentiment qui refuse de me quitter et qui m'a tourmenté toute la nuit. Pour nous mettre un peu dans l'ambiance, nous buvons chacun une bière, assis sur son lit en écoutant de la bonne musique.

La maison de mon meilleur ami est assez grande puisque son père a un bon métier dans la construction. Ce n'est pas un château non plus, mais la décoration moderne et le vaste espace montrent leur moyen financier élevé. Les parents de Reiner sont en fait divorcés depuis la deuxième année de collège et le blond a préféré rester de semaine chez son père pour ne pas devoir changer d'école. Je me souviens quand il me l'avait appris... j'avais fondu en larmes, car je croyais qu'il allait déménager et me laisser seul.

Jouer le jeu ~ Reibert~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant