Chapitre 4 (2 ème partie)

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Il fallait que je me ressaisisse. Tout cela n'était qu'un cauchemar. Demain, je me réveillerai dans mon lit, le jour de la cérémonie. C'était la seule solution logique. Rien ne pouvait être vrai. Je n'étais pas en train de courir dans les couloirs du palais royal vers je ne sais où. Je ne possédais aucun pouvoir. Ma veste et ma chemise n'étaient pas en train de brûler. Quoi ? Merde ! J'étais en train de brûler ! J'ôtai avec précipitation ma veste en cuir et ma chemise en feu, et éteignit les flammes avec mon pied. J'étais tellement occupée à faire disparaitre les flammes, que je n'entendis pas que l'on s'approchait de moi.

- Heu, je peux vous aider ?

En entendant sa voix, je poussais un hurlement de surprise. Je me retournais. Je vis le prince afficher une grimace mi- moqueur, mi-surpris sur son visage. Je me rappelais la présence de ma chemise et de ma veste sur le sol. Et non sur moi !. Je me retrouvais donc, avec pour tout vêtements, les seuls qui n'avaient pas brûlés : mes chaussures, mon pantalon, et mon soutien-gorge... Je pris le reste de mes vêtements carbonisés et tentais de me couvrir vainement.

- Vous avez l'intention d'incendier l'ensemble du château ou vous comptez vous arrêter à vos vêtements et aux banderoles ?

Je m'attendais à tout, sauf à ça ! Je ne me laissais pas ébranler, prince ou pas, je me ferais un plaisir de le remettre à sa place.

- Et vous, vous comptez me prêter votre chemise ou rester là à vous régaler les yeux ?

Ce n'était pas vraiment une façon de parler à un membre de la famille royale. Mais vu la situation dans laquelle je me trouvais, cela m'importait peu. En voyant son visage prendre une teinte tomate, j'en conclu que j'avais gagné notre petite joute verbale.

- Bien sûr, désolé.

Son petit air moqueur avait disparu de son visage. Son côté chevaleresque se dévoila, et prenant mon commentaire au sérieux, il déboutonna sa chemise et me la tendit. Légèrement surprise, je l'enfilai rapidement et reportai mon regard sur le prince.

Maintenant, c'était lui qui n'avait plus de chemise. Et c'était à moi de rougir. Ce qui fit revenir instantanément son petit rictus moqueur.

- Merci, balbutiai-je, en laissant aller mon regard partout sauf sur ses abdos.

En reprenant mes esprits, je me remémorais la scène qui s'était déroulée quelques instants auparavant.

- J'ai pris feu.

Ce que je venais de dire n'avais aucun sens. La seule source de chaleur présente dans le couloir était un radiateur. Je regardais le prince droit dans les yeux.

- Comment est-ce possible ? Et pourquoi est-ce que je ne porte aucune trace de brûlures sur mon corps ?

Alerta, Tome 1, la prophétieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant