Lettre 39

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Mardi 29 juillet

Clara,

Ce tiroir est bien rempli. De mots, de phrases, de sentiments, de souvenirs, de larmes.

Il est temps de le fermer. Chasser la peine, le désespoir et la colère. Laisser la lumière entrer dans ma vie.

Pendant les vacances, je vais chez les grands-parents d'Eliot, en Bretagne, l'opposé de Nice. Papa et maman ont décidé de voyager un peu, tous les deux. Je pense que ça leur fera du bien.

J'ai longuement observé ce cerisier qui se nourrit de tes cendres. Ton arbre. Il a bien grandi. L'année prochaine, il nous offrira de belles cerises. J'ai pris soin de lui. Je l'ai arrosé et j'ai chassé les mauvaises herbes qui poussaient autour.

J'ai fait pareil pour mes pensées. J'ai traqué les mauvaises afin de ne garder que les bonnes.

Maintenant, la vie va reprendre. Tu vas rester dans mon cœur, petite sœur. Mais je n'ai plus besoin de t'écrire. Plus maintenant, du moins.

Ah ! J'allais oublier. J'ai retrouvé ton bracelet, Clara. Merci. Il est magnifique. Il mérite de briller, lui aussi. Maintenant, il est à mon poignet et je peux trouver des forces en le touchant.

Merci, Clara. Dans tout l'univers, aucune sœur n'est aussi parfaite que toi.

Je t'aime,
Louison.

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