« Spencer, sors un peu de ta chambre. Tu devrais sortir un peu, il fait beau dehors ! Tu restes enfermée dans ta chambre vingt-quatre heures sur vingt-quatre », radota ma mère.
Tous les jours elle entre dans ma chambre pour ranger les vêtements propres et elle n’oubliait évidemment pas de me faire la morale.
« Oui, oui », grognai-je.
« Je suis sérieuse Spencer. Regarde comment tu es toute pâle, va un peu bronzer. Il faut chaud, c’est tellement rare en Angleterre ; tu devrais profiter. »
« Oui », marmonnai-je.
« Spencer Green sors immédiatement de cette chambre ! » hurla-t-elle.
Ce fut tellement surprenant que ça m’a fait sursauter et je fus vite hors de mon lit. Je pris mon téléphone et sortis de chez moi.
Wow, elle voulait vraiment se débarrasser de moi, pour en venir à crier.
Je me dirigeai instantanément jusqu’au parc qui se trouvait à trois blocs de chez moi, c’est ici que je promène mon chien habituellement. C’est un petit beagle, il s’appelle Willy. Je l’adore même s’il me lèche tout le temps et que je déteste ça.
Je m’assis sur un banc, ne trouvant rien d’autre à faire. Je ne vais quand même aller à l’air de jeux, j’ai passé l’âge. Je sortis mon téléphone de ma poche et jouai à Candy Crush.
Ce jeu étant aussi énervant que n’importe quel jeu, j’arrêtai au bout de dix minutes, dégoutée par la gélatine qui ne voulait pas se supprimer. Argh.
Je textai quelques amies et même quelques personnes que je ne textai jamais mais dont j’avais le numéro – ça peut toujours servir, la preuve.
Je changeai mon fond d’écran aussi, mon ancien était une photo de moi et Sarah, maintenant c’est une photo de Willy que j’ai pris le jour de Noël. Il est tellement adorable avec son petit bonnet de père Noël. Etant dans mes dossiers photos, je regardai quelques photos que j’avais prises, il y avait beaucoup de selfies, mais sur chacun d’entre elles j’ai une tête à faire peur. Je repensai à ce que Sarah m’avait dit il y a trois jours sur ma photo de profil. Tout le monde s’en lasse. C’est vrai qu’il faut que je la change. Je me mordis la lèvre, hésitant à aller sur l’application ‘Retrica’. Je mis fin à mon hésitation en pressant le doigt sur l’icône. Je me forçai mon plus beau sourire et ‘clic’ ; la photo était faite. Lorsque je la regardai elle était comme les autres ; horrible. Pourtant avant de prendre la photo je n’avais pas l’air aussi moche.
Je pris d’autres photos, avec d’autres poses ; avec sourire, sans sourire, bouche en cul de poule, en riant, un visage neutre, … Seulement, sur n’importe quelle photo j’avais l’air horrible.
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Chapitre ennuyant, mais il faut bien le publier parce que c'est le début de l'histoire et que c'est important. Le prochain chapitre sera plus intéressant (il y aura Calum!) ;-)
