3: Manon

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Jeudi 23 novembre

Mon récit commence alors que je sortais tout juste des vestiaires de sport, discutant avec Émilie, ma meilleure amie, et m'appretant à m'assoire pour écouter le prof.
Mr. Collet était un monsieur d'une cinquantaine d'années, trapu, barbu, les cheveux grisonnants et l'air maussade. Il portait toujours deux paires de lunettes superposées l'une sur l'autre. Allez savoir pourquoi. Mais, ce jour là, au lieu de s'assoire d'un air nonchalant sur sa chaise en buvant son café, il resta debout et nous fixa. Puis il déclara :
- Nous allons instaurer un nouveau principe pour animer un peu ce cour." Il but une gorgée de café.
"À partir d'aujourd'hui, le jeudi, en cours de boxe, vous devrez défier un élève de votre choix et combattre contre lui. Vous ne pouvez refuser un défi. Une fois le combat terminé vous viendrez me rapporter les résultats."
Je sus tout se suite que c'était une mauvaise idée. Évidemment, Camilla vint me défier. Camilla était la pire peste de ma classe. Une fille 3 fois plus grande que moi (du haut de mes 148 cm), bien plus musclée, et plutôt jolie, même si toujours avec un petit sourire cruel sur le visage. En plus de cela, elle était très populaire. Enfin, je n'ai jamais su pourquoi mais elle a toujours eu l'air de me détester, et, jamais, elle n'aurait manqué une pareille occasion de m'embêter . Je quittais alors Émilie pour me mettre en position de combat. Camilla attaqua la première mais, je réussi à esquiver son coup. Au moins une des qualités à être petite était d'avoir un minimum d'agilité. Mais le deuxième coup fusa sans que j'eu le temps de le remarquer. Évidemment il était interdit de frapper à la tête, mais bon, Camilla n'en avait complètement rien à faire. Elle avait sûrement dû " viser l'épaule mais manon es si petite que ça à peut être touché son menton" ou quelque excuse du genre. Enfin, dans tous les cas ma tête vola en arrière et je me mis à saigner du nez. Une rage incontrôlable s'empara alors de moi et je fondit sur mon adversaire, tête baissée et point en avant. Mais là, quelque chose d'incroyable se passa. Moi qui en aie pourtant complètement la phobie, ma main s'enflamma littéralement .Camilla fut touchée à l'épaule et elle tomba en arrière. J'eu juste le temps de voir le visage horrifié d'Émilie, et je m'enfuie.
Le plus vite que je pu.
Je devais fuir.
J'étais en danger.

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