7: Manon

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Jeudi 23 novembre

Chap 7

On toquait à la porte. Je m'imobilisai et n'allai sûrement pas ouvrir. Je commençais à imaginer que c'était la police qui venait me chercher pour avoir blessé ma camarade. Peut être tué... Je chassai cette idée de ma tête, je ne devais pas y penser si je voulais garder les idées claires. J'attendis. La personne frappa longtemps, très longtemps. Puis tout s'arrêta. Après quelques secondes je me mis à bouger à nouveau et couru en direction de ma chambre. Mais, alors que je traversai le salon, une main m'attrapa par la taille et une autre se plaqua contre ma bouche, étouffant mon cri. Mon cœur se mit à battre à mille à l'heure et je me débattis alors de toutes mes forces. Dans un réflexe de survie je mis un grand coup de pied en arrière visant les parties sensibles de mon agresseur. Il me lâcha alors rapidement effectuant un grand bond en arrière.
Il n'avait peut être pas été touché là où je le désirais mais au moins ça avait fonctionné. Sans même me retourner je me mis alors à courrir le plus vite que je pu sans réfléchir, je repérai la fenêtre de la cuisine et couru vers elle. Mais une main me stoppa dans mon élan m'agrippant le poignet et me forçant à me retourner. Mon agresseur m'avait rattrapée. Mais, imaginez qu'elle fut ma surprise lorsque je découvris, moi qui m'attendais à voir en face de moi un énorme barbare baraqué, que mon agresseur était en fait un garçon de mon âge, presque aussi petit que moi avec un gentil sourire aux lèvres. Un sourire magnifique, poigant, presque perturbant. En fait il avait vraiment l'air sympa. Il avait les cheveux d'un beau blond vénitien, le teint assez bronzé, une posture droite, un sourire charmeur encadré par de petites fossettes et des yeux d'un bleu vert perçant, couleur d'océan, rivalisant avec son sourire. Son regard eu sur moi un effet étrange, comme si tout autour s'était arrêté et qu'il ne restait plus que moi et son sourire. Je le fixai quelques instants puis repris mes esprits et tantai de m'enfuire à nouveau, les idées brouillées. Malheureusement , il me retint, il avait une poigne ferme. Je dû donc me retourner à nouveau et m'aprettant à lui demander ce qu'il me voulait, peut être pas de la plus polie des façons, il me devança et dit, avec un accent étrange :
" chhhhhhut, calme, je ne te veux aucun mal, je suis là pour t'aider. Si tu arrête de te débattre, je te lâche. Mais il faut que je sois sur que je peux te faire confiance et que tu ne t'enfuirra pas. Je me calmai alors, mais je devais toujours le regarder avec haine et méfiance car il ajouta :
- je suis là pour t'aider, pour te guider, je sais ce qu'il s'est passé tout à l'heure. Mais cela n'eu sur moi pas l'effet recherché. Je bondit en arrière l'obligeant à me lâcher et me remis à courir. Mon cœur s'était comme arrêté de battre à l'annonce de la nouvelle puis avait repris son rythme fou. Mais l'autre ne me laissa toujours pas et, alors que j'arrivais à la fenêtre il cria :
- Attend ! Tu as bien remarqué que ta place n'est pas ici ! À nouveau mon cœur ratta un battement. Et s'il avait raison, et si ma place n'était pas ici ? Je l'avais toujours su au fond, non ? Si. Je m'arretai alors et fondis en larmes, me laissant tomber pas terre. Le garçon vient alors s'assoire à côté de moi. Il me prit la main et commença à me la carresser doucement.
" Je suis désolé d'avoir dit ça comme ça, me dit il, j'ai été très brutal pardonne moi s'il te plaît."
Mais qui donc était ce garçon si gentil avec moi alors que il y a 5 minutes il m'attrapait par surprise ? Et, comme s'il avait lu dans mes pensées il me répondit :
" Je suis vraiment désolé aussi de t'avoir brutalement agripée tout à l'heure, j'avais trop peur que tu ne m'échappe. Écoute non nom est Lynistote, mais tu peux m'appeler Lyn, excuse moi aussi, une fois de plus de ne pas m'être présenté plus tôt !"
Je ne savais plus trop quoi penser, mais quelque chose hantait toujours mon esprit. Qu'avait il voulu dire par "Tu as bien remarqué que ta place n'est pas ici !" je décidai donc de lui poser la question et je dis alors d'une toute petite voix bien moins assurée que ce que j'aurais voulu
"- si ma place n'est pas ici ou est elle ?
- là d'où je viens et c'est la que je suis chargé du t'emmener.
-mais d'où vient tu ?, dis je d'une voix cette fois bien plus assurée, ferme même,
- d'un autre monde, répondit il alors, d'Alkazan. "

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