Dimanche 26 novembre
Nous y étions. Lyn, Genny et Luke à qui je tenais encore la main après notre passage avaient l'air tous aussi stressés que moi. Pourtant, pour moi, cette journée représentais bien plus qu'une simple rentrée. Même si, pour mes amis, cette rentrée représentais leur première expérience scolaire étant donné que les fées ne vont à l'école qu'à partir de quatorze ans puisque avant, leurs enseignements sont réalisés par des instructeurs de façon individuelle ou en tout petit groupe privé. Mais pour moi, tout de même, cette rentrée représentais avant tout mon intégration dans un nouveau monde au sens propre ! Le père de Lyn nous avait accompagnés durant le passage et il venait de repartir après des au revoirs émouvants. Genny et Luke étaient venus avec lyn et moi, car leurs parents travaillaient tôt et ils avaient donc déposé les jumeaux chez lyn avant même que je me réveille (pourtant très tôt). Nous étions arrivés dans une immense clairière, au milieu d'une forêt bien plus immense encore et nous nous trouvions juste devant une cascade. À nos pieds, un lac et, de ce lac coulait une très large rivière, qui tenait en fait plus du fleuve et qui traversait la clairière. En réalité, le mot clairière n'est pas très approprié également, car on distinguais à peine les arbres à l'autre bout tellement elle était étendue. En plein milieu de la clairière ( non je n'ai pas trouvé d'autre mot ) se trouvaient un château, un château gigantesque qui coupait le lit de la rivière-fleuve en deux, créant des sortes de douves. Un homme assez petit et avec des cheveux légèrement grisonnants était venu nous chercher avec les nombreux autres futurs élèves ( enfin j'imagine) qui se trouvaient là. Lyn me glissa à l'oreille en désignant le château :
" C'est Dryxierre ! C'est la que nous allons vivre ( car oui l'école était en fait un internat ), c'est beau hein ? Et effectivement, c'était magnifique. Une fois de plus, je me trouvais face à un vrai paysage de carte postale.
- oui c'est fabuleux, répondis-je alors.
Luke arriva entre nous par derrière et, posant sa main sur l'epaule de Lyn, il nous dit :
- prêts pour enfin découvrir ce que nous cache Dryxierre ?
- ho oui, déclara lyn à haute voix, me faisant sursauter, depuis le temps que j'en rêve !!
- vous êtes si pressés que ça d'entrer à l'école ? m'étonnais-je.
- ha ça oui ! Les vacances ne m'ont jamais parues aussi longues ! Tu sais Dryxierre ce n'est pas n'importe quelle école, c'est le rêve de chaque fée !!, je ne m'attendais vraiment pas à ce que mes amis soient si enthousiastes à l'idée d'entrer à l'école de magie. Ce dois donc vraiment être une école spéciale ! J'avais extrêmement hâte moi aussi mais,... si peur à la fois ! Soudain, l'homme de petite taille (oui il était à peine plus grand que moi) se mit à gesticuler en hurlant :
- un peu d'attention s'il vous plaît !, il avait une voix étonnamment aigu et peinait à se faire entendre,
- Chers élèves, mon nom est monsieur Chapardac et je suis le responsable des élèves de première année. Pour commencer je dois vérifier que vous êtes tous bien là, je vais donc lâcher ces fliries qui s'occuperont de vérifier votre identité et de veiller à ce que personne ne manque. Elles sont comme vous au nombre de cent et il y en aura donc une sur chacun de vous."
Je n'avais rien compris de ce qu'il avait dit et la seule chose que j'avais retenu était que nous étions cents. Je n'eu pas le temps de réfléchir plus au sens des paroles de monsieur Chapardac que celui ci ouvrait une énorme sacoche de laquelle s'envolèrent une multitude de minuscules... insectes ?... oiseaux ? Non ! Robots volants multicolores ressemblant effectivement à des oiseaux. L'un d'eux, de couleur bleu, vint se placer en face de mon œil droit qu'il scanna avec une minuscule lumière qui ne m'éblouit presque pas. Il prononça ensuite en s'adressant à moi d'un voix robotique :
" bienvenue à vous manon forestier, vous êtes accéptée dans l'enceinte de l'école !" Presque au même moment, une autre fliries s'éleva plus haut que les autres et, se tournant vers monsieur Chapardac annonça très fort :
" Il ne manque qu'une élève, Clara Félérista n'est pas présente.
- ho encore une Félérista... marmona notre responsable dans sa barbe. Jamais là quand il le faut !"
Je jetai à Lyn un regard intrigué auquel il me répondit par un sourire. Je m'en contentai et de toute façon je n'avais pas le choix car déjà, monsieur chapardac avançait en direction du château et la foule d'élèves commancait à avancer à sa suite. Nous sommes donc arrivés face à la rivière encerclant le château et, tandis que Luke et lyn s'extasiaient sur leur futurs projets à l'école ( très différents soient dit en passant ), Genny stressait à côté de moi sautant sur place d'excitation et d'angoisse. Je stressait aussi, mais était toujours trop occupée à comtempler l'immense château qui se tenait devant nous. Il devait y avoir au moins six étages et plus encore pour les nombreuses tours. Toute la façade était en pierre d'un gris assez clair mais une tour au milieu était de couleur blanche. Elle reflétait tant la lumière, qu'on aurait dit qu'un halot s'était formé autour d'elle. Tous les toits étaient étrangement d'un doré très lumineux également et malgré ce que l'on pourrait peut être penser, l'ensemble était juste... majestueux. Face à nous, de l'autre côté de la rivière se situait une immense arche de pierre sur laquelle on pouvait lire en lettres dorées : Établissement scolaire de magie élémentaire Anguellius et Segelem Dryxierre.
Au dessus de l'inscription se trouvait un immense symbole rond d'un bleu-vert assez foncé et coupé d'un triangle doré. Dessus se trouvait les symboles des quatre éléments et, au centre, se dressait un dragon bleu. J'en étais là de mes comtemplations quand un grand "plouf" se fit entendre. Pratiquement tout le monde se tut d'un coup et tous les regards se tournèrent vers une jeune fille nageant à la surface de l'eau et peignant à remonter le courant de la rivière pour rejoindre la rive. Autour d'elle flottaient ses longs cheveux d'un blond étincelant ainsi que les pans de sa robe rose en soie. Étonnamment, alors que la foule d'élèves partait d'un fou rire général, la jeune fille n'avait pas du tout l'air gênée, et riait elle même. Elle avait l'air vraiment sympathique. Le vacarme attira l'attention de monsieur Chapardac qui marchait devant. Se retournant, notre responsable écarquilla les yeux et émis un demi sourire presque imperceptible avant de prendre la parole, s'adressant à notre camarade tombée dans l'eau :
" Vous êtes mademoiselle Félérista j'imagine ?"
La jeune fille lui répondit un petit oui que j'entendit à peine avant qu'il ne reprenne :
" Comment expliquez vous votre retard en ce premier jour d'école mademoiselle, ainsi que votre présence dans la rivière ?"
Ce commentaire fit rire à nouveau toute l'assemblée d'élèves et j'avoue que même moi ai un peu ri. Comment peut-on être non seulement en retard mais en plus tomber dans les douves le jour de sa rentrée ? Je dois avouer que c'était la première fois que, enfin, je trouvais quelqu'un qui portait encore plus la poisse que moi ! Un élève de petite taille et aux cheveux bouclés noirs de jay l'aida à sortir de la rivière. Il la remonta sur la rive à côté de lui et de la fille qui l'accompagnait. Ils devaient être frères et sœurs car la jeune fille avait exactement la même taille et la même chevelure de jay ondulée que lui, je n'arrivais pourtant pas à voir son visage. Monsieur Chapardac réattira notre attention en hurlant presque :
"Donc, maintenant que tout le monde est là, nous allons pouvoir entrer !
- Mais par où ? demandai-je à Gennny, il n'y a aucun pont !
- Mais ! Il n'y en a pas besoin ! Me répondit mon amie rieuse, les fées adultes n'ont qu'à voler ! Quand à nous, je ne sais pas mais cela doit être prévu !
- À voler ? Seules les fées du vent peuvent voler... Non ?" Mon amie émis un petit rire :
" Ha Manon, tu as encore bien des choses à découvrir !"
Je ne sais pas pourquoi mais cette petite phrase prononcée avec joie et amusement par mon amie me donna des frissons. Une fois de plus, je n'eu pas le temps de réfléchir plus ou de questionner Gennny que déjà, monsieur chapardac levait les mains au ciel dans un geste brusque. Et devinez quoi ? L'eau se leva en un arche au dessus de nous épousant la forme de l'arche en pierre et formant une sorte de tunnel. En face de nous s'étendait alors un majestueux escalier en pierre blanche qui descendais dans le lit de la rivière. Une allée faite dans les mêmes pierres blanches que le premier escalier ainsi qu'un deuxième escalier qui remontait de l'autre côté apparurent également sous nos yeux. Le soleil se reflétait sur l'eau cristalline et faisait étinceler l'allée pavée. Quel spectacle éblouissant (c'est le cas de le dire) ! Nous pénétrames donc à l'intérieur du château et arrivâmes dans une immense cour intérieure. Face à nous, se dressait la gigantesque tour en pierre blanche scintillante (les mêmes que l'allée dans la rivière) que j'avais apprécié de l'extérieur. Derrière elle, se tenaient d'immenses jardins à la française. On se serait cru à Versailles. Ces jardins contrastaient étonnement avec les jardins extérieurs, bien moins symétriques et plutôt à l'anglaise, comme aurait dit ma mère. Je refoullai une fois encore cette pensée qui n'avait plus lieu d'être et me concentrai sur ce qui se tenait devant moi. La cour intérieure était si grande que l'on n'en discernait que difficilement les bâtiments se trouvant à l'extrémité. Monsieur Chapardac nous appris que nous étions entrés par l'entrée principale réservée aux visiteurs pour notre arrivée mais que désormais nous n'entrerions plus que par la petite entrée habituelle, bien plus pratique et proche des lieux fréquentés par les élèves. Soudain, passa devant nous à très grande vitesse un objet de grande taille que j'aurais décrit comme une plaque de verre volante. Elle s'arrêta devant notre responsable qui s'écrira à notre intention :
" Tout le monde à bord !! Les celeritas n'attendent pas !!"
Je n'en cru pas mes yeux quand je vis monsieur Chapardac aider un groupe d'une dizaine d'élèves à monter sur une des plaques volantes puis s'envoler à vive allure avec eux à travers les jardins. La majorité des autres élèves ainsi que mes amis avaient l'air extrêmement exités à l'idée de prendre place sur une celeritas. Nombreux étaient également ceux qui, comme moi, equarquillait les yeux. Genny me pris alors la main, tandis que Luke et Lyn nous hissaient à bord d'un des celeritas. Il y en avait de toutes les tailles mais la notre se trouvait être particulièrement petite pour se tenir à quatre dessus. Malgré cela, nous arrivâmes à nous installer mais à peine avions nous pu nous hisser Genny et moi que la celeritas s'en allait rejoindre les autres déjà parties devant. En m'asseyant, je découvris sous moi, non pas le contact d'une plaque de verre rigide, mais plutôt le doux toucher d'un coussin bien rembouré. J'eu donc le réflexe de regarder en bas, mais non, ce qui se trauvait là était bien une plaque transparente. Décidément je n'étais pas au bout de mes surprises ! En jetant un rapide coup d'œil derrière moi, je me rendis compte ensuite, que nous avions eu de la chance car de très nombreux élèves n'arrivaient pas à monter sur la plaque ou tombaient au démarrage. Durant le trajet au dessus des splendides jardins, mes amis m'expliquèrent que ils avaient déjà entendu parler des celeritas mais que jamais auparavant ils n'en avaient vus. Il n'y en avait qu'à Dryxierre, au palais de la Reine, au quartier des affaires spéciales, ainsi que dans une grande ville à l'autre bout du globe. Enfin, il n'y en avait que dans de rares endroits. La traversée du jardin se passa relativement bien et assez rapidement et nous arrivâmes ensuite à l'opposé de l'endroit où nous étions entrés, face au bâtiment principal. Là, se tenaient de nombreuses chaise installées pour l'occasion et un grand homme d'une bonne soixantaine d'années et entièrement vêtu de bleu foncé, se trouvait en face de nous. Alors qu'il n'avait même pas de micro, sa voix porta jusqu'à nous sans problème lorsqu'il se présenta comme étant monsieur Dolimio, le principal de l'école. Il nous appris que, en ce premier dimanche à Dryxierre, (nous étions donc dimanche, j'avais bel et bien perdu toute notion du temps !) la matinée serait consacrée à la visite du château et à notre installation, tandis que l'après midi serait réservée pour l'expédition de la recherche des pierres. La cérémonie d'arrivée et des pierres aura lieu, selon la tradition, le soir même de 21h à minuit. À cette annonce, toute la foule d'élèves poussa de grands cris de joie et le directeur clos son discours en nous souhaitant de réussir à trouver la bonne pierre.
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Terre d'Alkazan
FantasyAlors que Manon et Erza vivaient des vies monotones, leurs existences ont été bouleversés. Elles ont alors étées entraînées dans un nouveau monde dans lequel elles devront se construire une nouvelle vie, se faire de nouveaux amis, apprendre à maîtri...