11: Manon

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Vendredi 24 novembre

Chap 11

Les rayons du soleil percaient à travers mes rideaux, comme chaque matin, je m'étais réveillée à 6 heures, toute la maison était encore endormie et mon père était parti travailler à cinq heures du matin. Tout comme ma mère, il était professeur de lettre mais travaillait très loin ce pourquoi il devait se lever si tôt, comme chaque jour. Mais ce jour là n'était pas un jour comme un autre. Je mis du temps à m'en rendre compte d'ailleurs et à comprendre ce qui n'allait pas. Quand je m'étais endormie, exténuée par les événements et les nouvelles subites qui allaient changer ma vie (et aussi un peu par le décalage horaire peut être). Il était vers midi là où je me trouvais si peu de temps avant, et, la ville était alors complètement éveillée. Je m'étais en fait endormie dans les bras de Lyn après la plus longue et à la fois la plus courte discussion de ma vie. La plus horrible et la plus belle. La plus triste et la plus joyeuse. La plus insupportable et à la fois celle qui donna un sens à ma vie. La pire et la meilleure discussion de ma vie. En l'espace de ces longues heures mais qui me parurent seulement quelques instants, juste par des mots, j'avais tout appris, trop à la fois, la vérité, ce qui a bouleversé ma vie. Mais, je ne savais encore rien. C'était trop et pas assez, il restait trop de mystères... Je voulais tout savoir, je voulais comprendre... Comprendre tout simplement quelque chose à ma propre vie.

Je me levai. Je me demandais comment j'étais arrivée là, mais je n'eu pas à réfléchir longtemps, ma main se posa sur un papier qui avait été accroché à mon t shirt avec une toute petite épingle. Dessus on lisait d'une écriture très soignée :

Manon, je t'ai déposée chez toi pour que tu fasses quelques bagages car je pensais que tu aurais tenu à le faire et à voir une dernière fois ta famille. N'emporte que le strict minimum, il y a tout ce qu'il faut pour toi là bas. Je t'attendrai devant chez toi à 6h15. Je sais que c'est tôt je m'en excuse mais c'est la seule solution. Si tu n'est pas prête ou encore endormie, pardonne moi mais je devrais t'emmener quand même. Soit au rendez-vous.
Ton ami, Lyn.

Durant cette conversation pleine d'émotions, Lyn et moi avions développé un lien très fort. Vraiment fort. Qui battrais, et de loin, les amitiés parfaites de séries américaines que je regarderai sur Netflix des heures durant les samedi après-midi. Cette amitié c'était développée en si peu de temps, en tant d'émotions.

Tout se passa ensuite très vite.
Je sasis mon sac de cours et le remplit avec : mon téléphone tout neuf et son chargeur, mes écouteurs, mon collier offert par mon grand père ( il est décédé mais c'est la personne que j'aimais le plus au monde avec mes parents), c'est mon plus précieux trésor, des pinceaux, une palette de peinture toute neuve, 2 jeans, 5 t shirts (mes préférés) et la robe du mariage de ma sœur ( je ne savais absolument pas pourquoi je l'avais prise, mais je l'avais prise ). Pour finir, j'emmenais mon album photo dans lequel presque toute ma vie est rangée. Mon plus grand regret fut de ne pas pouvoir emmener mon piano. J'allai ensuite embrasser doucement dans leur sommeil chaque membre de ma famille et déposai 2 baisers sur la joue de ma mère dont 1 pour mon père. Je me mis à pleurer. Je sortis devant chez moi. Lyn était là. Il me pris la main. Nous nous envolâmes dans le tunnel de couleur. J'étais partie.

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