14: Erza

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Vendredi 24 novembre

Le jour se levait à peine quand Karl se leva, je ne sais pas vraiment pourquoi, mais après cette nuit de réflexion ( enfin d'insomnie, de débats débiles dans mon cerveau et de pleurs), je commencais presque à lui faire confiance. C'était étrange...
Enfin, se somnolais lorsqu'il hurla "debout !!!!!!!!" réveillant au passage un groupe de corbeaux ( les seuls habitants du coin, et heureusement,) qui s'envolèrent brusquement en coassant. Je m'étirrai et sorti de mes couvertures (non sans peine car il y faisait bien chaud ). Mais, l'air n'était en fait pas si froid que cela et il faisais même très bon pour une heure si matinale. Karl m'annonça que nous alllions en ville et qu'il allait pouvoir m'expliquer certaines choses, ce qui fini de me décider à oser mettre un pied dehors. Je rappelle ici que j'étais toujours sans t-shirt, avec ma couverture comme haut improvisé et que je commencait à en avoir marre, je me voyais également mal arriver en ville habillée de cette façon... Mais bon, je verrai bien cela plus tard. Nous sortîmes donc avec karl de la cabane et je le suivi dans la forêt, aucun de nous n'osait lancer la conversation et le silence pesait ( moi qui déteste le silence ! ). Au bout d'une demi heure environ, ce qui est déjà un record, surtout que je dis une demi heure en prenant du recul car j'ai l'impression que ce fut une éternité, je lui dis :
"-bon, du coup on est où là ?, mon ton se fit plus sec que prévu.
- j'ai dis quand on sera en ville, fit il d'un ton las peu sympathique
- non tu n'as pas précisé quand !, répliquais je du tac au tac.
- je l'ai sous entendu.
Ce garçon m'énervait, son problème était qu'il était comme moi (ou presque)  sur certains points, et ça je ne le supportais pas !
Nous marchâmes longtemps dans la forêt sans que personne n'ose donc prendre la parole puis arrivâmes à la ville. C'était une ville magnifique composée d'immenses grattes ciel et chacun d'entre eux était recouvert de milliers de petits cristaux qui brillaient de milles feux. Tous avaient aussi de très grandes baies vitrées. La ville était vraiment gigantesque, imposante et impressionnante.
Le jour se levait à peine et le ciel était teinté de rose orangé au reflets dorés, c'était d'une beauté inégalable. Karl saisit ma main pour ne pas me perdre et m'entraîna dans une rue très passante de la ville même si tôt le matin. Les passants étaient tous vêtus de façon très étrange avec pour les femmes soit d'immenses robes imitant un style de la renaissance soit des sortes de pantalons moulants assez banals mais avec, par dessus, de longues tuniques de tout style. Les hommes eux, étaient, pour la plupart habillés avec ce que je qualifirais de costumes chics mais qui auraient étaient reconvertis en tenue de scène pour chanteur des années 70  (c'est à dire qu'ils étaient brodés de fils d'or et d'argent pour les plus sobres ou  recouverts de petites pierres voire teints en rose fluo pour les plus voyants). Grand nombre d'entre eux, aussi bien les hommes que les femmes, portaient des capes, quelles soient longues et épaisses comme des manteaux ou courtes et décoratives. Certains passants me lançaient des regards intrigués et je mis quelques minutes à comprendre que s'était à cause de mon étrange tenue. Mais, vous savez quoi ? Étonnement ce qui avait l'air de les choquer le plus, n'était pas mon haut improvisé avec la couverture (qui après réflexion pouvait ressembler en réalité à l'une de leurs tuniques) mais mon jean déchiré avec les chevilles découvertes et mes nouvelles Fila,(d'ailleurs bien amochées). N'apreciant pas du tout d'être observée de cette façon et m'inquiètant de l'étrangeté de cette ville et de ces habitants, je tirai karl dans la première petite ruelle que je vis. (Il y avait en fait pleins de toutes petites ruelles partout qui reliaient les grandes avenues) . Je m'énervai alors contre karl exigeant des explications. ( nous étions en ville, il n'avait plus rien à dire) et lui fit comprendre que j'avais besoin de nouveaux vêtements. Il me répondit alors très calmement qu'il allait s'occuper de tout et que j'allais tout savoir mais que je devais l'attendre ici et ne surtout pas bouger, le temps qu'il me procure des vêtements. Il ajouta que, si j'avais un problème, je devais crier. J'eu très envie de répliquer mais il avait déjà tourné au bout de la ruelle et se mêlait aux passants. Je voulu donc crier pour l'empêcher de m'abandonner mais je ne tenais pas particulièrement à me faire remarquer par tous ces gens bizarres. J'attendai donc sagement et karl revient au bout d'une dizaine de minutes seulement. C'était étonnant comme il y avait du monde dans la grande rue et personne ( mais vraiment personne ! ) dans ma ruelle. Karl était donc revenu muni d'un étrange morceau de tissu bleu qu'il tendit devant moi. C'était une très longue robe bleue avec des manches larges, de la dentelle en haut, et des pans de soie flottants en bas. Il me demanda de l'enfiler ce à quoi je répondi (un peu fort peut être) :
"Où ? Là, comme ça, dans la, rue ???" Il me dit alors qu'il n'y avait aucune autre solution, qu'il était vraiment désolé et qu'il me cacherais avec la couverture. Mais bon, vous savez que c'est impossible de cacher quelqu'un des deux côtés à la fois et je peux vous dire que me changer dans la rue est une expérience des moins plaisante qui restera gravée dans ma mémoire. Même si ma robe était assez sobre par rapport à celles des autres dames je du tout de même  remarquer qu'elle était vraiment très jolie. Une fois que j'eu fini, Karl repris ma main et me tira alors hors de ma ruelle par une autre branche de celle ci et nous arrivâmes dans une autre rue passante. J'avais roulé en boule ma couverture à l'intérieur de laquelle j'avais glissé mon jean et mes baskets. Nous allames ensuite nous installer dans une sorte de café de luxe et karl commenda deux boissons aux noms étranges à la serveuse. Il prit ensuite la parole, me fixant avec ses yeux magnifiques d'un regard assez troublant, et dit :
" Erza, je connaissais ton mon car j'ai été envoyé par le conseil privé de la reine pour venir te chercher...
Il allait continuer mais je le coupai pour dire (sans vraiment réfléchir) :
- t'es au courant que ce que tu me raconte là , est digne d'un film d'action américain complètement cliché ? Je me senti légèrement rougir face à ma remarque mais c'était pourtant ce que je pensais réellement.
- Attend un peu s'il te plaît, laisse moi parler ou tu ne saura rien ! s'emporte légèrement Karl. "
Je m'entendis prononcer un petit "désolée" et il continua :
" Donc, comme je disais, j'ai été envoyé pour venir te chercher, pourquoi ? Je pense que tu le sais, comment dire ?...

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