24. Fuite

168 13 0
                                    

PDV Nolwenn

Svetlana descend enfin, suivie par Legolas. Tout le groupe sort alors. Il faut trouver un bateau. Nous en trouvons un rapidement et nous mettons en route. Le visage des enfants de Bard est rongé par l'inquiétude. Leur père n'est pas revenu. Je suis moi aussi inquiète pour mon ami. Que lui est-il arrivé ? Bofur et Oïn essayent de réconforter les jeunes du mieux qu'ils peuvent. Ce n'est pas évident, personne ne sait quoi leur dire. 

Je regarde mon amie. Svetlana est dans ses pensées. Elle n'a plus parlé depuis qu'elle est revenue avec Legolas. Je suis tentée de lui demander ce qu'il s'est passé, mais je la connais trop bien. Elle garderait le silence. Le prince, quant à lui, est aussi songeur. Je suis convaicue qu'ils cachent quelque chose. Il s'est passé quelque chose quand ils sont allés combattre les orcs.

Fili et moi faisons attention au moindre mouvement. Kili couve Tauriel, qui est à l'avant du bateau, d'un regard amoureux. Je suis heureuse qu'il l'ait trouvé. C'est une elfe géniale, de ce que j'ai vu. Il mérite d'être comblé. Je sors de mes pensées, il faut que je reste concentrée.

Toutes la ville est à feu et sang. Les maisons brûlent et s'écroulent. Les gens crient et courent dans tous les sens. Certains sont au sol, inertes. D'autres sont blessés, brûlés. Le dragon survole la ville du lac en détruisant tout sur son passage. Les habitants se précipitent dans les barques, dans l'espoir d'une fuite. On ne voit pas les étoiles, la fumée forme comme un couvercle au dessus de nous. Les flammes dansent. L'odeur de cendre emplie nos narines et nous fait tousser. L'horreur et le désespoir règnent. La bête y prend un plaisir certain. Qu'ont-fait nos amis pour l'énerver à ce point ? Sont-ils seulement vivants ?

Nous heurtons une embarcation. Je lève la tête. Seuls quelques personnes l'occupent. Elle est rempli d'or. Le seigneur de la ville et son larbin, Alfrid, surplombent toutes ces richesses. Je les regarde passer avec dégoût. Ils me font pitié. Comment peut-on être aussi cupide, repoussant, et stupide à la fois ?

Brusquement, je vois Baïn quitter notre barque. Les deux jeunes filles crient son nom. Mais il est trop tard, il faut partir. Leur père est en haut d'une tour, au loin. Il s'épuise à tirer ses flèches sur le monstre. Mais rien ne perce le cuir du dragon. Après un certain temps, nous voyons le jeune garçon aux côté de son père. Il lui tend une flèche. Mais pas n'importe quelle flèche, c'est une flèche noire. Il y a peut être de l'espoir. 

Le dragon semble avoir remarquer ce simple homme qui le provoque. Il s'arrête, prenant appui sur les toits des bâtisses encore debout. Il leur parle, les provoque. Pendant ce temps, Bard et Baïn construisent un arc de fortune, celui de Bard étant cassé. Le dragon a fini de parler. Il s'élance vers eux. Je me fige, terrifiée. Fili me prend dans ses bras. Je ne veux pas qu'ils meurent. Je lève les yeux quand j'entends un rugissement. Le dragon s'élève plus haut, encore plus haut, à bout de souffle, avant de tomber. Il est mort, vraiment mort. 

La tour où se trouvait Bard et Baïn s'effondre. Aussitôt, mon amie disparait, et seulement quelques secondes plus tard, elle réapparait accompagnée des deux hommes. Ceux-ci s'assoit, exténué. Mon amie les laisse tomber et reprend sa posture habituelle, sans se soucier particulièrement de leur état. Elle s'appuie néanmoins sur le rebord du bteau, sans doute fatiguée par l'effort qu'elle vient de faire. Tilda, Sigrid, et Tauriel, vont prendre soin d'eux.

Je regarde le corps du dragon. J'ai clairement vu la vie s'éteindre dans ses yeux. Ses yeux dorés, vicieux, étaient devenus vide et terne. Malgré tout le mal qu'il est pu faire, j'ai pitié de lui. Si il avait été bon, j'aurais apprécié le connaître. Les dragons sont de belles créatures.

Toujours aussi inconsciente... Tu aimerais le pire des monstres... 

Svetlana... Que se passe-il ? Tu ne me contactes pas seulement pour m'embêter, n'est-ce pas ? 

Alter egoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant