22. Lacville

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PDV Externe

Les nains entament des négociations avec l'homme qui les a menacé quelques instants plus tôt. Il faut qu'il les aide, il est leur unique chance d'arriver à temps à Erebor. Après l'offre coûteuse proposée, le batelier accepte enfin. La compagnie monte sur le bateau. Les pièces sont récoltées, à force d'arguments. Svetlana s'approche de Kili.

   -Montre-moi ta jambe. 

   -C'est bon, je vais bien.

Elle s'accroupit, et ramène la jambe du nain pour examiner la blessure. De toute évidence, elle est plus coriace que ses amis. La rôdeuse a reconnu le poison dans la plaie, mais elle ne peut rien faire. Elle sort un rouleau de bandage soigneusement rangé dans une poche et s'applique à l'enrouler autour de la plaie. Le produit imbibé dans le tissu devrait atténuer la douleur. Elle prend ensuite son mouchoir et essuie le visage transpirant du nain. Il lui sourit. 

   -Merci. 

   -De rien. Dit-elle en lui souriant à son tour.

Soudain, le silence se fait. la montagne est en vue. Les nains se lèvent à la vue du pic solitaire. L'émotion est palpable. Ils se rapprochent. Une petite dispute se passe entre Thorin et leur contrebandier, que Nolwenn ne tarde pas à apaiser. Elle a un vrai talent de médiatrice, quand elle ne s'énerve pas. 

Soudain, l'homme réclame l'argent. Il y a des gardes. Les nains regagnent leur tonneau en grognant. Seules les deux elfes n'ont pas besoin de le faire, passant pour des ressortissantes du royaume de la Forêt Noire. L'homme part marchander plus loin, sous le regard suspicieux des nains. Les tonneaux sont remplis de poissons. Les nains ne se plaignent pas, de peur de se faire repérer. Les deux elfes n'en peuvent plus tellement elles rient. 

PDV Svetlana

Les nains sont recouverts de poisson. Nous nous éloignons. Nolwenn et moi nous regardons, puis, n'y tenant plus, nous éclatons de rire. Bard sourit légèrement. J'arrive à articuler:

   -Vous, je vous aime bien.

Nolwenn enchaîne, entre deux rire.

   -Moi de même ! 

Nous nous calmons enfin. 

    -Comment vous appelez-vous ?

    -Je m'appelle Nolwenn, et voici Sirthaal.

    -Tu sais je suis grande je peux me présenter toute seule.

    -Peut-être, mais je le dis plus poliment que toi. Regarde, même quand je le fais à ta place tu manques de tact.

J'entends quelques nains rire. Je tape dans les tonneaux concernés. Interdiction de se moquer de moi. Je tire la langue à la blonde. Elle fait de même.

   -Puéril... Dit Bard, mi-exaspéré, mi-amusé.

   -Il faut bien s'amuser. Justifie Nolwenn.

Nous arrivons à la douane. Bard allait passer quand un homme affreux l'arrête. C'est le suppléant du seigneur de la ville, Alfrid. Il demande qui nous sommes. Bard répond:

   -Elles viennent du royaume de la Forêt Noire. 

Nous montrons nos oreilles pointues. Il passe outre et demande à vider les tonneaux.

   -Vous jetez une production indispensable à votre peuple ? Décevant... Dit Nolwenn.

   -Je ne traite pas avec les femmes. Où sont-donc les hommes ? Vous devriez être chez vous à faire le ménage et vous occuper de vos enfants.

Alter egoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant