4. Enfance

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PDV Nolwenn

Confortablement assise dans la bibliothèque, je lis un livre. L'histoire est merveilleuse, pleine de guerriers valeureux et de puissantes magiciennes. Une voix tout près de moi me fait sursauter.

   -Nolwenn...

Oh, c'est Haldir. Je ne l'entends jamais arriver.

   -Désolé de t'avoir fait peur. 

Il s'assoit à côté de moi en souriant. Je lui rends volontiers.

   -Ce n'est rien, je ne t'ai simplement pas entendu rentrer. 

   -Comme d'habitude. Rit-il. Ta lecture a l'air de te plaire. 

   -Oui, elle est fantastique ! M'exclamai-je, très enthousiaste. 

Il lit le titre.

   -C'est encore un conte. Tu n'as décidemment pas envie d'en apprendre plus dans les livres. 

   -Je suis navrée, mais je ne tiens pas une minute sur ce genre de livre sans m'endormir. 

Haldir sourit. 

   -J'ai une nouvelle à t'annoncer. Nous allons partir vers Fondcombe, dans la demeure du seigneur Elrond. Nous y passerons quelques temps.

   -Vraiment ? Je suis tellement contente ! Tu m'as tellement décrit ce lieu, j'ai hâte d'y être. 

Il rit doucement de mon enthousiasme. Je reçois des regards mécontents des lecteurs présents. Je sors de la pièce avec Haldir. Je le tire derrière moi jusqu'à notre maison pour que nous préparions nos affaires. Il me suit, penché en avant, à cause de ma prise sur son bras. Je suis quand même une enfant, je suis bien plus petite que lui.

Nous arrivons enfin, et il m'aide à faire mon sac. Je lui pose une foule de questions. Il ne répond pas à toute, submergé par mon énergie débordante. Je passe d'une réponse à l'autre, sans m'arrêter. Soudain, je me tais. 

Haldir se retourne, curieux de mon silence innatendu. Mes bras son derrirère mon dos, et je souris doucement. Galadriel est dans l'encadrement de la porte, un sourire bienveillant, et légèrement amusé aux lèvres. 

   -Je vois qu'elle a bien pris la nouvelle.

   -Oui, en effet. Répond Haldir avec un sourire exaspéré.

Le mien s'agrandit. Je vais voyager, voir d'autres elfes. C'est génial !

***

Je papillonne des yeux quelque peu. Je me suis endormie contre le dos d'Haldir tout à l'heure. Je ne sais pas depuis combien de temps nous chevauchons, mais j'espère que nous sommes bientôt arrivés. Je suis si impatiente. Je me frotte les yeux pour finir de me réveiller.

Nous sortons de dessous les bois et arrivons dans une zone dégagée. Les chevaux marquent un temps d'arrêt. Je lève la tête. En même temps que tous les enfants du groupe, je pousse une exclamation de surprise. Baignée de lumière, la cité luit de mille feu. Les toits arrondis, les arcades blanches, la cascade et l'immense parc m'éblouissent de leur beauté. J'aimerais voir de plus près. 

Les chevaux, comme s'ils m'avaient entendu penser, reprennent la marche. Une heure plus tard à peine, nous passons un pont juste assez large pour le passage d'un cheval, et atterrissons sur une plateforme ronde. De là où je suis, je vois un peu mieux la ville. La végétation pousse à travers les murs, sans jamais être arrêtée par une construction. Des statues finement ouvragées sont de part et d'autre des couloirs de pierres blanches. Les balcons sont bordé de rembarres sculptées avec soin. Les nombreuses arcades sont recouvertes d'arabesques. Tout est majestueux, et surpasse tout ce que j'ai pu imaginer.

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