Chapitre 2

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Charlotte et moi arrivons dans la rue piétonne, je m'arrête avant d'aller trop loin et entrer dans des magasins.

-Voilà. Il y a beaucoup d'étudiants ici, et de magasins, tu devrais trouver ton bonheur.

-Merci. C'est gentil.

-De rien.

Je regarde mon portable, c'est l'heure pour moi de rentrer.

-Je dois y aller. À bientôt.

-A bientôt, et encore merci.

Je souris puis je file. Quand je rentre chez moi, je pose tout sur la table basse de mon salon et je m'allonge sur le canapé. Je ferme les yeux, ça fait du bien de se reposer. J'ai eu une semaine chargé, tant en travail qu'en émotion.

La seule chose qui me fait bouger de mon canapé, c'est la sonnette de la maison. Je me lève et je vais ouvrir, je souris en voyant mon meilleur ami et en sentant l'odeur de notre repas.

-Italien ?

-Ouais.

-T'es le meilleur. Un italien après une rupture, il y a rien de mieux.

-Je savais que ça allait te plaire.

Je le laisse entrer en prenant le sac qu'il me tends et on va dans le salon. Je lance notre série pendant qu'Allan sort la nourriture. On s'installe dans le canapé et on regarde la télé en mangeant tranquillement.

Une fois notre repas terminé, je vais dans les bras de mon meilleur ami et on continue de regarder la télé.

-Alors, comment tu te sens ce soir ?

-Ça va, je me sens bien. C'est pas parce que j'ai rompue que je vais lâcher les grandes eaux.

-Je suis sûr que ça te ferais du bien.

Je me redresse, surprise par ce qu'il me dit.

-Allan, je n'ai pas envie de pleurer. Je ne suis pas triste. Je te l'ai dit, les hommes et moi, ça fait deux.

-Bah t'aurais quand même pu être triste.

-Je vais pas me mettre à pleurer pour ton plaisir.

-C'est sûr.

Mon téléphone se met à sonner, je regarde qui m'appelle. Je soupir et laisse mon portable sonner.

-C'est qui ?

-Mon très cher papa.

-Tu devrais lui répondre. Je te rappelle que ça fait des semaines qui vous ne vous parlez plus. .

-Et tu sais pourquoi je ne lui parle plus.

-Luisa, réponds.

Il me lâche, je ronchonne en prenant mon portable. Il arrête de sonner, j'attends donc une minute avant de revoir le nom de mon père sur l'écran. Je réponds, blasée.

-Salut papa.

-Bonjour Luisa. Ça va ?

-Bien et toi ? Qu'est-ce que tu me veux ?

-Je vais bien. Ton cher copain m'a appelé aujourd'hui, il m'a dit que tu avais rompu avec lui.

-Papa, soupirais-je ...

-Luisa, pour une fois qu'on était content que tu sois en couple, tu romps. Je te comprendre vraiment plus ma fille.

-Je ne vais pas rester avec quelqu'un qui me rends malheureuse.

-Et tu as réfléchie à la proposition qu'on t'as faite ?

-C'est toujours non. Ça ne sert à rien de me redemander.

-Luisa ...

-Non papa ! Ça ne sert à rien de m'appeler pour me faire des reproches. Salut maman de ma part et au revoir.

Je raccroche, il me gonfle. Je pose mon portable et je me lève. Je récupère la vaisselle et je vais dans la cuisine. Allan me suis, il a le reste des contenants.

-Il t'a énervé ?

-Comme toujours. Aiden l'a appelé pour lui dire qu'on avait rompu.

-Ah d'accord.

-Et il m'a reparlé de sa proposition indécente, ça m'a donné envie de le gifler.

Je jette presque les couverts dans le lavabo et je me tourne vers mon meilleur ami.

-Il crois sérieusement qu'il va pouvoir me marier à qui il veut ?! OK, il me paie mes études et mon appartement, et je le remercie pour ça, mais jamais il ne va pouvoir gérer mon cœur et mes fesses.

-Et il va le comprendre, ne t'en fait pas.

-Allan, je sais que tu penses l'inverse. Tu ne peux pas me mentir.

-T'as pas tord, mais je le pense. Ton père n'est pas toujours con, il comprendra bien un jour que tu fais déjà le métier qu'il a décidé pour toi, alors il te laissera gérer ton couple.

-Je suis en étude de génie civile parce que j'aime ça, pas parce que mon père est architecte. Je te rappel que je veux bosser pour l'urbanisme dans une mairie, pas pour une grande entreprise.

-Isa, je le sais idiote. Je te rappel que je suis ton meilleur ami et que je te connais depuis que nous sommes bébé. Tu fais tout par passion, pas par obligation.

-Exact. Et c'est la même chose pour mes histoires d'amour.

Allan vient me faire un bisou, je souris et je finis ma vaisselle tranquillement. Mon meilleur ami est vraiment le seul à pouvoir me remettre d'aplombs.

Nous passons une bonne soirée ensembles, puis on va se coucher. Depuis qu'on est gamins, on dort ensembles, alors ça ne me gêne absolument pas qu'il dorme dans mon lit. Bien au contraire, j'adore ça, surtout quand il s'est passé quelque chose dans ma vie. Il est réconfortant.

Le lendemain après-midi.

Je suis à l'atelier depuis ce matin, nous sommes samedi. J'adore passé du temps ici le week-end, ça me détends et ça m'évite de rentrer chez mes parents.

Une personne arrive dans l'atelier, je lève la tête de ma table et je souris en voyant la nouvelle. Moi qui pensais être seule aujourd'hui, je me suis bien trompé.

-Salut la nouvelle.

-Salut.

Elle s'installe sur une table en face de moi, je secoue un peu la tête et je me remets sur mon dessin.

-Pourquoi tu m'appelles la nouvelle ? Je te rappelle que tu me connais.

-T'es une nouvelle. C'est pour ça. Sinon je sais très bien que tu t'appelles Charlotte, soupirais-je.

-Dit-le si je t'ennuie.

-Pas du tout, dis-je en me redressant. C'est juste que j'ai l'habitude d'être seule ici.

-Et bah tu ne le seras plus. J'aime moi aussi dessiner et cet atelier semble cool.

-Il est cool. Tu devrais t'y plaire.

On souris toutes les deux puis on se mets sur nos travaux. Je lève de temps en temps les yeux, la nouvelle est concentrée sur son dessin. Je secoue la tête pour arrêter ce que je fais et je me concentre sur mon dessin.

One Love.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant