One Love.

Chapitre 12

Je rentre chez moi après l'excellente journée que j'ai passée avec Charlotte, je vais tout de suite me poser dans mon canapé quand j'ai retirée ma veste. Je retire mes chaussures et je regarde ma fenêtre.

Je repense à cette journée et un petit sourire satisfait ce dessine sur mon visage. J'étais bien avec Charlotte et ça fait bien longtemps que je ne me suis pas sentis aussi bien. Mais je ne me sens absolument pas prête à aller plus loin avec elle, pour le moment. S'embrasser, passer des moments ensembles, c'est quelque chose, mais partager une véritable intimité, c'en est une autre. Je n'ai jamais plongée tête baissée dans une relation intime et charnelle comme ça, sans vraiment connaître la personne.

Charlotte m'inspire vraiment confiance, mais il va falloir attendre encore quelques semaines, ou quelques jours, pour que je puisse lui faire totalement confiance.

Un bâillement me sort de mes pensées, je me lève et je file dans ma salle de bains. Je me déshabille, me démaquiller et je file sous l'eau. Mes muscles se détendent, ça fait vraiment longtemps que je n'ai pas de sport, ni travaillée mes muscles des bras. Cet après-midi a été douloureuse.

Une fois que je suis propre, que mes cheveux sont secs et ma peau hydratée, je file me coucher. Je n'ai pas faim ce soir, j'ai mangée beaucoup trop de crêpes aujourd'hui. Je traîne un peu sur mon portable, le pose sur ma table de chevet et me glisse sous ma couverture. Quand je ferme les yeux, je repense aux baisers échangés avec Charlotte et je m'endors avec le sourire.

Dimanche après-midi.

Je sors du restaurant et je passe mon bras autour de celui de mon meilleur ami. Nous avons passés le week-end ensembles, j'avais besoin de lui parler. De mon père qui m'a encore une fois appelée pour m'emmerder, des cours et des révisions qui m'épuise, et surtout, lui parler de ma journée avec Charlotte. Il était vraiment surpris quand je lui ai dit qu'on s'était embrassées, mais il était aussi content pour moi.

Ça me fait du bien de me confier à lui, sur cette relation naissante. Je sais que, si ma relation avec Charlotte évolue et que je la présente à mes parents, une personne pourrait très mal réagir. Mon père, même si je le sais très ouvert d'esprit, il sera très dur avec moi. Non pas parce que je sortirais avec une femme, mais plutôt parce que je ne suis pas avec la personne qu'il a choisis pour moi, celle à qui je devrais me marier.

Mais si je suis vraiment heureuse avec une femme, il devra l'accepter. Je ferais tout pour lui montrer mon bonheur, jusqu'à ce qu'il nous accepte.

-Hé ho, la lune ! Ici la terre. On essaie de vous parler depuis dix minutes !

La voix de mon meilleur ami me sort de mes pensées, je le regarde et secoue la tête.

-Excuse-moi.

-Pas grave. Mais je n'ai pas l'habitude que tu partes autant dans tes pensées. Tu pensais à quoi ?

-A papa.

Je l'entends soupirer, ce qui me fait un peu sourire.

-Je ne pensais pas qu'à lui.

-Tu pensais aussi à Charlotte ?

-Ouais. Je sais pas pourquoi, mais c'est la première fois que je n'arrive pas à me sortir totalement quelqu'un de la tête.

-C'est parce que tu tiens à elle. Tu te sens bien avec elle et tu as commencée à lui faire confiance.

-Allan, on s'est juste embrassées, rien d'autre.

-Et alors ? Tu m'as toujours dit que les premiers baisers étaient important pour toi, comme les premiers moments ensembles. T'es juste heureuse quand tu es avec elle.

-Merci.

Je m'arrête et le serre dans mes bras, je m'en fiche du regard des autres sur nous. Je le serre longtemps dans mes bras, puis on reprends notre balade.

J'ai beaucoup de chance de l'avoir dans ma vie cet homme. Sans Allan, je serais vraiment seule ici. Je l'ai connue à mon arrivée aux États-Unis et j'ai tout de suite craquée sur lui. Je ne suis pas tombée amoureuse, mais je me suis sentie en sécurité avec lui. Nous avons essayés une relation plus intime ensembles, sauf que c'était vraiment bizarre. Nous sommes comme frère et sœur, jamais nous pourrions être ensembles autrement qu'en tant qu'amis. Et cette relation est très précieuse. Je peux tout lui confier, comme il peut tout me dire.

Quand mon meilleur ami me ramène une nouvelle fois sur terre, je secoue la tête et me remets vraiment dans ma discussion avec lui. Nous parlons de tout et n'importe quoi, jusqu'à ce qu'on arrive devant chez lui. Nous terminons notre discussion, il rentre et moi je rentre en marchant. Je n'habite pas loin de chez lui.

Une fois dans mon appartement, je m'habille confortablement et je vais sur mon balcon avec mon portable, mon carnet de dessins, un plaid pour me tenir chaud et un plateau avec des choses à grignoter et une boisson. Je m'installe sur ma petite table et je me mets à dessiner.

En ce début Novembre, il ne fait pas si froid que ça. Mon sweat suffit à me tenir assez chaud. Et le fait que je dessine m'aide à faire abstraction de la basse température. Je dessine tout ce qui me passe par l'esprit.

Quand je m'arrête pour boire un peu, je regarde ce que j'ai fait et je remarque rapidement l'esquisse du visage de Charlotte. Je pose mon verre et récupère ma gomme, mais je décide de ne pas l'effacer. C'est pas trop grave. J'aime faire des portraits, alors elle a sa place ici. Je reprends mon crayon quand j'ai bue et je continue mes dessins.

Ce qui me coupe dans mon élan, c'est la sonnette de la maison. Je pose tout et je vais voir qui me dérange un dimanche soir. Et je suis plutôt surprise quand je vois Aiden derrière la porte. Ça fait depuis notre rupture que je ne l'ai pas vue.

-Salut, qu'est-ce que tu fais là ?

-Je voulais te parler.

-De quoi ?

-Laisse-moi entrer et tu sauras.

Je soupir, puis je le laisse entrer. Je respire un grand coup et me tourne vers lui regrettant déjà ce que j'ai fait.