Chapitre 41

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Samedi.

J'arrive chez mes parents avec Charlotte, ça fait du bien d'arriver. Je me gare rapidement dans le garage qui est ouvert et nous sortons de la voiture quand j'ai coupée le contact. Je vais récupérer notre valise et je regarde ma petite-amie. Elle n'a pas bougée de devant la porte, je vais me mettre devant elle et je lui souris.

-T'es stressée ?

-Ouais. J'ai peur de rencontrer ton père.

-Ne t'en fait pas, ça va bien ce passer. Il sera sans doute un peu con, mais pas violent.

-J'espère.

-Et je te rassure, je n'ai pas oubliée ce que tu m'as dit. S'il est trop con, on part. Promis.

-T'as pas besoin de me le promettre.

Charlotte m'embrasse rapidement, je lui prends sa main et nous entrons dans la maison. Je laisse la valise au pied de l'escalier et je me dirige vers la salle à manger, là où mes parents doivent sans doute m'attendre. Et je ne me trompe pas, je souris en voyant mon père assis à table, avec son ordinateur devant lui et en voyant maman devant le vaisselier.

Je me racle un peu la gorge, mes parents tournent la tête en même temps, ce qui me fait rire. Je sens la main de Charlotte quitter la mienne, mais je ne relève pas parce que mes parents se sont levés et viennent vers moi. Je leurs fait un câlin rapide, puis je vais un peu chercher Charlotte qui est prête à fuir.

-Charlotte, je suis contente que tu sois venue !

-Je suis contente de vous voir Maria.

-Boh, tu peux me tutoyer maintenant. On commence à bien se connaître. Et je te présente mon très cher mari, Simon. Chéri, je te présente Charlotte.

-Bonjour monsieur, dit-elle en tendant sa main.

-Appelle moi Simon, s'il te plaît, et bonjour, réponds-t-il en serrant la main de ma petite-amie.

Bon, pour le moment, ça m'a l'air de bien passée, à voir le repas et le reste de la journée.

-Le repas est bientôt prêt, t'as cinq minutes pour aller t'installer dans ta chambre Luisa.

-OK. Tu nous appelles quand c'est prêt ?

-Oui, il y a pas de soucis.

Je regarde Charlotte et nous sortons de la salle à manger. Je récupère la valise et nous montons dans ma chambre. J'ouvre la porte et je laisse ma petite-amie entrer en premier. Je la laisse regarder un peu la décoration, elle est à l'image de la jeune femme que j'étais il y a 5 ans, quand nous sommes arrivés ici. Je rentre à mon tour et ferme la porte. Je vais poser la valise sur mon lit et la vide rapidement, histoire que ce soit fait et que je sois tranquille le reste de la journée. Je regarde ce que fait Charlotte, elle a retirée sa veste et elle regarde les photos qui sont au dessus de mon bureau. C'est les plus beaux souvenirs des différents pays que j'ai visité. Heureusement que j'ai eu des parents qui m'ont pas mal prise en photos quand j'étais petite.

-C'est que t'étais déjà mignonne quand t'étais petite.

-Boh, j'étais une enfant quoi, dis-je en allant vers elle.

-Mais t'étais mignonne. Et t'es devenue une magnifique jeune femme.

Elle se tourne vers moi en souriant, je souris aussi.

-C'est gentil ce que tu viens de dire. Mais sache que j'ai eu ma période ingrate, elle n'est juste pas affichée.

-Ah bon ? Je te crois pas sans preuve.

J'ouvre le premier tiroir ma commode et je sors une petite boite à photo, où je cache les photos les plus moche. Nous allons nous allonger sur mon lit et je sors les photos.

-Tu te moques pas de moi hein !

-Bien sûr que non.

Je lui donne un paquet de photos et nous les regardons ensembles. Des souvenirs me reviennent en me voyant sur ces photos, je les racontent à Charlotte, jusqu'à ce que maman vienne nous chercher pour manger. Nous allons toutes les trois dans la salle à manger, papa a eu la décence de ranger ordinateur et portable, ce qui est plutôt cool.

Nous nous installons, maman est en bout de table, Charlotte et moi sommes à sa droite et papa est en face de moi. Il nous regarde avec Charlotte, puis se tourne vers ma mère qui vient d'arriver avec un grand plat dans les mains.

-Bon, je suis désolée, je crois que j'ai vue un peu trop grand. J'espère que vous avez faim.

Elle pose le plat, je rigole en voyant la taille du poulet et la quantité de légumes. Il y a une bonne quantité, mais je sais que je vais me resservir parce qu'elle sais très bien cuisiner.

-Ça va maman, c'est pas si énorme que ça.

-Tu veux rire ou quoi ? J'ai fait pour un régiment.

-C'est pas grave, on va quand même bien manger chérie.

Ma mère sourit à mon père puis elle nous sert. Charlotte me semble assez à l'aise avec mes parents, elle discute bien avec ma mère, puisqu'elle la connais déjà, mais elle reste un peu sur la réserve avec mon père. Nous parlons des cours à fac, de nos quelques cours de dessins et nous arrivons doucement au sujet que j'ai pas du tout envie d'engager maintenant : ma relation avec Charlotte. Et qui lance ce sujet ? Mon père.

-Sinon Charlotte, tu as un petit-ami ?

-Non monsieur, j'ai pas de copain.

-T'as au moins quelqu'un dans ta vie. Une jeune femme comme toi à forcément quelqu'un dans sa vie.

-Papa, arrête. Elle n'a peut-être pas envie de te déballer toute sa vie privée.

-C'est bon Isa, dit-elle en posant sa main sur ma cuisse, je peux répondre. J'ai quelqu'un dans ma vie, et j'aime énormément cette personne qui me rends vraiment heureuse. Et ce n'est pas un garçon. Je suis en couple avec une femme merveilleuse.

Mon père, qui buvait, manque de s'étouffer en entendant la réponse assumée de Charlotte. Je me tourne vers elle, contente qu'elle assume autant sa relation.

-T'es en couple avec une femme ?

-Oui. Je suis même avec Luisa.

Je me tourne vers mon père, qui pâlit face à ce qu'il vient d'entendre. Je regarde ma mère, elle nous sourit tendrement. Heureusement qu'elle savait pour nous deux, elle va pouvoir temporiser.

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