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Je ne sais pas si c'est le destin ou une machination qui a provoqué notre rencontre, mais j'aimerais te dire que tu as été ma plus belle rencontre... -Shakespeare-

Mardi était vite arrivé. Shakespeare ne savait pas si elle avait hâte ou non. Elle était légèrement stressée comme à chaque fois. Elle pourrait partir en courant, voilà maintenant cinq minutes qu'elle était assise à cette table attendant son rendez-vous. Elle se donna du courage et remit ses cheveux couleur feu en place. Un jeune homme entra dans le restaurant, un sourire sur les lèvres, il possédait des cheveux bruns et des yeux verts, une peau assez mate. Il jeta un coup d'œil à la salle avant de la remarquer, il marcha directement droit sur elle. Donc Pamela avait refusée à sa meilleure amie l'envoie d'une photo sur ce mystérieux jeune homme mais avait fait l'inverse pour Blaise. Cependant elle avait raison sur un point. Blaise était exactement le genre de garçon qu'appréciait Shakespeare, athlétique, pas trop vieux. Enfin ce n'était que l'extérieur. Il devait être à peine plus âgée qu'elle.

"Salut, tu dois être Shakespeare. Je suis Blaise." se présenta-t-il en prenant place face à elle.

"Enchantée." lança-t-elle timide

Shakespeare l'observa alors qu'il prenait place et attrapait le menu. Pamela avait choisi le restaurant préféré de son amie. Elle avait dit qu'elle serait plus en confiance dans un environnement connu. Blaise croisa son regard lui faisant un sourire charmeur alors que la rousse piqua un fard d'être prise sur le fait.

"Je.. c'est parce que Pamela ne voulait pas me montrer de photo..." bredouilla-t-elle

Blaise ria en la voyant, ce qui fit rougir encore plus la jeune femme devant lui.

"Elle m'a harcelé pendant des semaines pour que j'accepte. Alors tu n'as pas à être gênée." expliqua-t-il

"C'est du Pamela tout craché. Elle m'a fait la même chose." affirma Shakespeare

Cela les fit rire, ce qui détendit considérablement Shakespeare. Pamela avait raison, il était différent mais Shakespeare ne savait pas dire pourquoi. Elle décida de ne pas y réfléchir tout de suite. Mais la rousse ne le dirait pas à sa meilleure amie au risque d'en entendre parler les dix prochains siècles. Les deux jeunes se rendirent comptent qu'ils avaient exactement les mêmes goûts alors qu'ils discutaient attendant leur plat.

"Est-ce que tu pourrais m'en dire plus sur toi ? Par exemple, ce que tu aimes, ce que tu veux faire plus tard. Parce que je sais juste que tu as dix sept ans et que tu es célibataire." questionna le jeune homme réellement curieux d'ens avoir plus sur la jeune femme

"Je suis passionnée de cinéma, de musique, d'art et de sport. Je supporte les Lakers si tu veux tout savoir. Plus tard, je voudrais être chirurgienne. J'ai une petite chienne qui s'appelle Lizie et voilà."

Blaise sourit quand elle parlait. Elle était énergique et ça lui plaisait de plus, elle semblait ouverte à parler d'elle-même. Sans filtre aussi. Shakespeare n'avait même pas réfléchit à ce qu'elle allait dire, laissant son esprit totalement décidé pour elle.

"A toi de m'en dire plus. "Meilleur ami de Josh"." fit-elle en mimant les guillemets

Elle posa son menton sur ses mains, ne lâchant pas du regard le garçon en face d'elle. Le temps semblait s'être figé. Une sorte de bulle était formée autour d'eux. Comme si le monde autour n'existait plus.

"Je suis à la fac pour obtenir un diplôme en communication, mais j'envisage de devenir joueur professionnel de football américain. J'écoute beaucoup de musique et je fais donc beaucoup de sport."

Les sujets s'enchaînèrent facilement tout au long du repas. Il n'y eut aucun silence gênant et aucun des deux jeunes ne fit attention à l'heure si bien que Shakespeare finit par se rendre compte, en regardant sa montre, qu'elle allait être en retard à ses cours de l'après-midi. Elle fit une grimace en remarquant que le temps était passé beaucoup trop rapidement. Ils avaient fini leur repas depuis longtemps mais étaient toujours à table en train de discuter. La rousse avait cependant prétexté un tour aux toilettes pour payer l'addition. Shakespeare releva la tête vers le brun, lui faisant un regard désolé ainsi qu'une grimace.

" Je vais devoir y aller, mais c'était vraiment un moment sympa. J'ai cours. J'ai payé. Nous n'aurons qu'à nous revoir la prochaine fois."

Elle avait déjà enfilé sa veste et se trouvait à mi-chemin de l'entrée elle entendit Blaise l'interpeller. Le brun était toujours assis à leur table. Elle se tourna vers lui en souriant.

"Je n'ai même pas ton numéro !" s'exclama-t-il se fichant bien de déranger les autres clients

"Tu es sûr ?" interrogea la jeune femme avec un clin d'oeil

La rousse se retourna, sans rien ajouter de plus et sortit du restaurant fière de son idée. Blaise trouva rapidement la serviette sur laquelle Shakespeare avait griffonné son numéro de téléphone. Il sourit et enregistra le numéro en sortant. La rousse n'était déjà plus là. ll décida de directement lui envoyer un message. Elle lui plaisait autant physiquement que mentalement. De plus, elle remuait quelque chose au fond de lui qu'il pensait perdu.

C'était super, tu me dis quand tu es disponible pour notre prochain rendez-vous, beauté.😉

Shakespeare sourit en sentant son téléphone vibrer et tapa rapidement une réponse. Elle avait déjà hâte d'être au prochain rendez-vous. Pour une fois, elle allait remercier Pamela.

La semaine prochaine alors beau gosse...
Enfin, si tu ne t'ennuies pas trop de moi d'ici là...🙄

Shakespeare ne savait pas si sa réponse n'était pas un peu trop prétentieuse mais immédiatement Blaise rentra dans son jeu, lui promettant qu'il allait au moins essayer. Cependant il ne pouvait rien lui promettre. Shakespeare était vraiment heureuse de cette rencontre. Ce 'n'était absolument pas un garçon lourd mais quelqu'un de gentil et qui s'intéressait aux autres. La rousse tapa un message pour Pamela, la félicitant pour son choix et lui disant qu'elle avait pour une fois eu raison. Pamela l'appela immédiatement, sautant de joie pour elle mais se félicitant tout de même d'être une bonne entremetteuse. Shakespeare ne voulut pas la contredire alors elle la laissa faire.
Parce que pour une fois Shakespeare avait rencontré quelqu'un qui l'intéressait et à qui elle avait l'air de plaire. Alors oui peut-être que Pamela était un bon cupidon. Peut-être pas. Mais Shakespeare n'allait pas laisser passer cette chance d'accéder au bonheur. C'est comme si cette rencontre avait effacé tous les événements de la semaine précédente.

Shakespeare [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant