Shakespeare [Terminée]

25

Shakespeare était dans une chambre de Motel seule. Tay et Marc l'avait laissé ici et en avait prit une autre. En quittant l'hôpital elle était harassée mais en arrivant dans la chambre il lui était impossible de fermer les yeux. Elle était assise sur le lit en tailleur. Une phrase de Blaise tournait en boucle dans sa tête. "Je préfère être pathétique que devenir le monstre que tu es aujourd'hui."
Est-ce qu'elle était un monstre ? Possible. Elle avait tué sans remord et se servait des autres... Non ! Elle n'était pas un monstre. C'était les autres qui n'étaient pas assez bon, qui souhaitaient faire le mal. Et elle était là seule à vouloir sauver le monde. Les sauver du mal. C'était elle leur dieu...
Qu'est-ce qu'elle raconte ? Qui était-elle pour se proclamer dieu des hommes ? Qui était-elle pour décider qui devait vivre ou mourir ? Qui était-elle tout simplement ? Elle ne savait pas, elle ne savait plus. Elle c'était perdu sans s'en rendre compte. Et sans s'en rendre compte elle allait mettre le monde à feu et à sang. Il fallait qu'elle retrouve Blaise. Il était le seul à pouvoir l'aider.
Non ! Il lui avait menti, il ne méritait pas son pardon. Il avait fait semblant d'être avec elle pour se servir d'elle. Il voulait la contrôler. Il était mauvais.
Elle... Elle ne savait plus. Elle prit sa tête dans ses main et poussa un cri de rage, de désespoir. Il transperça le silence de la nuit. Mais aucun des autres clients du Motel ne réagit. Ils dormaient tous à point fermé. Shakespeare à nouveau hurla. Son cri déchira à nouveau la nuit et son calme. Il fit presque trembler la terre. C'était le cri d'un animal blessé. Puis le silence revint. Un silence assourdissant. Un silence qui la prit aux tripes. Elle était seule. Il n'y avait personne et il n'y aurait jamais personne autour d'elle. Elle allait débarrassé le monde du mal. Oui c'était sa mission. Si elle ne le faisait pas alors personne d'autre ne le ferait.
Shakespeare de coucha sur le lit en chassant ses doutes. Si elle doutait alors le mal gagnerait. Elle prit la télécommande sur la table de chevet et alluma la télévision. La jeune femme tomba sur une chaîne d'informations en direct et vit sa photo sur l'écran. Elle fronça les sourcils et augmenta le son. Puis ricana en entendant Pamela dans un enregistrement qui lui demandait de revenir. Puis parlait de ravisseur. Ils ne savaient donc pas qu'elle était partit de son plein gré et pire encore ils pensaient que Blaise était avec elle. À cette heure Blaise devait déjà être mort depuis longtemps. Ils étaient pathétiques et menteurs. Tous autant qu'ils étaient. Shakespeare soupira et zappa. Elle tomba sur un documentaire et choisit de laisser cette chaîne. De toute façon il n'y avait rien d'autre. Maintenant ses doutes étaient dissipés. C'était à elle de sauver ce monde.

Alors qu'elle pensait savoir ce qu'elle faisait elle c'était perdu dans la confusion de son esprit...