Shakespeare se réveilla en sursaut, complètement désorientée. Il lui fallut quelques secondes pour comprendre où elle était. Elle regarda l'heure, à peine quatre heures du matin. Blaise dormait à ses côtés à point fermé. La rousse passa une main dans ses cheveux pour chasser ce cauchemar où elle finissait par tuer quelqu'un. Elle se réinstalla dans le lit cherchant à retrouver le sommeil, elle essaya pendant un long moment avant d'abandonner. Shakespeare sortit du lit quittant la chaleur de Blaise et des couvertures. Elle posa ses pieds sur le sol froid. La rousse ramassa le sweat-shirt de Blaise posé sur le fauteuil de bureau noir et l'enfila ainsi que ses chaussettes, avant de descendre. Sur la pointe des pieds, elle passa par le salon où rien n'avait encore été rangé. Le duplex était silencieux et plus personne ne se trouvait dans la pièce. Shakespeare récupéra un paquet de chips, fronçant le nez avec l'odeur de cigarette froide qui flottait encore dans l'air. La jeune femme prit une bouteille de soda ainsi qu'un plaid avant de s'asseoir sur le balon et observer la ville en contre-bas. La vue donnait sur un parc de la ville ainsi que sur des rues encore un peu animées à cette heure-ci. Shakespeare était plongée dans ses pensées. En présence des autres, elle parvenait à faire abstraction de sa peur, de ses démons. Cependant, chaque fois qu'elle se trouvait seule, elle était terrifiée, par ses pouvoirs, parce qu'elle était capable de faire. La rousse ne savait même plus si elle voulait connaître la vérité, si elle devait même en parler à ses parents. Elle avait beaucoup trop de questions et elle n'arrivait même pas à en parler avec Blaise. Pourtant, le jeune homme s'était encore plus rapproché et essayait de la rassurer sans la brusquer.
Elle n'entendit pas la fenêtre poussée, s'ouvrir. Shakespeare était bien trop absorbée par ses réflexions. La main sur son épaule la fit sursauter. Mais la jeune femme lui fit un sourire fatigué quand elle le reconnu. Blaise s'assit à côté d'elle prenant Shakespeare dans ses bras."C'est beau ? J'aime aussi venir ici la nuit." lança doucement le brun
Elle hocha la tête en posant sa tête sur son épaule, se calant confortablement.
"Je t'ai réveillée ?" interrogea-t-elle
Elle eut peur d'avoir fait du bruit en sortant. Blaise prit sa main faisant bouger son pouce sur sa main.
"Ne t'inquiètes pas, c'est juste que le lit était froid" murmura le brun comme si quelqu'un pouvait les surprendre
Shakespeare sourit en rougissant. Blaise était toujours parfait avec elle.
"J'avais besoin de prendre l'air... désolé." précisa-t-elle
Blaise continua de caresser son bras en observant le paysage endormi. Shakespeare ne sentait plus le froid.
"Ne t'en fais pas, je m'inquiétais juste de ne pas te voir revenir. Tu as fait un nouveau cauchemar ? Tu veux en parler ?"
Shakespeare regarda son téléphone en secouant la tête, cela faisait plus d'une heure qu'elle était sur le balcon mais ne sentait absolument pas le froid. Certainement réchauffée par la présence du brun. Celui-ci bougea se relevant lui tendant la main.
"Allez viens, je vais te montrer mon endroit préféré ici." lança Blaise en la relevant
Le jeune homme entra avec la rousse sur ses talons. Ils allèrent directement à l'entrée sans bruit, il lui tendit son manteau qu'elle enfila par-dessus le sweat-shirt. Suivant les directives de Blaise, elle mit aussi des baskets. Le brun fit de même, attrapa les clés de l'appartement, ils sortirent dans le couloir fermant derrière eux. Ils prirent l'ascenseur et arrivèrent dans le hall, Shakespeare jeta un regard à son reflet et aux cernes sous ses yeux, elle détourna le regard et quitta l'immeuble. Ils avancèrent dans la rue, Blaise l'emmenait dans un endroit inconnu où Shakespeare avait hâte d'arriver. Elle commençait à aimer les surprises quand c'était le jeune homme qui les faisait.
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Shakespeare [Terminée]
ParanormalLa vie est faite de rencontre. Tout le monde dit que d'où l'on vient ne détermine pas qui l'on est. Or, quand on est né des flammes des enfers, que les ténèbres t'appellent pourquoi luter ? Surtout quand on a plus aucune raison de vivre.... Cover d...