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Une chose inattendue se produisit Tay prit dans ses bras Blaise. Il le serait comme si sa vie en dépendait. Cela faisait longtemps que Tay avait nié une partie de lui même et aujourd'hui il retrouvait enfin son meilleur ami. Shakespeare fit signe à Marc de la suivre en haut. Les deux meilleurs amis se lancèrent dans une discussion oubliant totalement la présence des autres qui s'installèrent au milieu du salon complètement saccagé. Ils se regardèrent pendant un moment sans rien dire.

"C'est quoi cette histoire ?" interrogea Shakespeare

Marc tiqua, il n'avait pas vraiment envie d'en parler. Malheureusement il savait qu'il n'avait pas non plus vraiment le choix.

"Blaise est le fils du chef du clan. Son père s'appelle William. Et c'est un conservateur et un homme borné. Selon lui tous les démons sont mauvais et le devoir de l'homme est de contrôler ces aberrations de la nature. Et de tuer les autres."

Shakespeare avait presque l'impression que Marc se changeait petit à petit en un horrible homme qui ne voulait pas voir que les gens ne se résumaient pas en un mot, qu'il est impossible de ranger des gens dans une case. Et plus Marc parlait plus Shakespeare sentait peu à peu monter en elle une envie irrépressible d'arracher la tête à l'homme qui détruisait les démons en les soumettant. Alors même qu'elle faisait en quelques sortes la même chose. 

"Et tu adhères à ça ?" interrogea-t-elle les yeux dans le vague

Marc marqua un temps d'arrêt. Est-ce qu'il trouvait ça juste ? Certainement. Il n'y avait jamais songé. Jamais personne ne lui avait permis de s'interroger sur la question alors comment pouvait-il savoir ?

Shakespeare se releva soudainement.

"Tu défends toujours la veuve et l'orphelin mais quand il s'agit des bons démons tu en ai incapable. Maintenant je comprends pourquoi toi et Tay vous me dégoutez. Car malgré tout mes efforts je n'ai jamais pu en vouloir vraiment à Blaise. Je n'ai jamais ressenti pour lui le dégoût que je ressens pour vous. Si tu es incapable de remettre en questions les actions de ton clan mérites-tu vraiment de posséder Ànjọnú ?"

Les yeux de Shakespeare changèrent de couleurs et devinrent aussi noir que l'encre. Tout bas elle psalmodia une chose que Marc n'entendit pas. À l'intérieur de lui son sang se changeait en lave et il se mit à hurler si fort qu'il réveilla un chat qui dirait à huit cents mètres de là. Blaise et Tay arrivèrent dans le salon paniqués. Marc se tordait par terre une épaisse fumée noir s'échappait de son corps tandis que Shakespeare le regardait avec un sourire carnassier. Le temps que les deux réagissent Marc était inconscient au sol et un démon à tête de de taureau se tenait à côté de la rousse.

"Ma reine qu'avez-vous fait ?" interrogea le démon surpris

"Je lui donne une leçon Ànjọnú."

Shakespeare tourna ses yeux noirs vers Blaise et Tay.

"Shakespeare..." commença Blaise

"Tu n'as rien à dire Blaise, je ne peux pas lui rendre le démon, quand il aura compris Ànjọnú reviendra vers lui.".

Blaise referma la bouche, il savait qu'elle avait raison, lui même avait fait les frais de cette méthode. Blaise se tourna vers Tay et posa sa main sur son épaule.

"Je suis désolé mon frère."

Tay s'écroula au sol subissant le même sort que Marc.

Shakespeare [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant