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Shakespeare soupira en reprenant son souffle. Blaise debout à côté d'elle baissa son couteau. Leur duo marchait énormément sans vraiment parler ils savaient quoi faire pour ne pas gêner l'autre et pour l'aider. Mais chasser des vampires était décidément une des choses les plus difficiles qu'ils aient eu à faire. La jeune femme était épuisée. Mais la chasse l'empêchait de trop penser. Le blond se retourna vers elle.

"Et tu as demandé à ta mère qui était ton père ?" questionna-t-il

Si la rousse avait eu de l'eau dans la bouche elle lui aurait certainement craché dessus sous la surprise. Elle était partie de chez elle depuis plus d'un an et avait finit par totalement oublié cette histoire.

"Non."

"Tu n'es pas rentrée depuis un an ?" 

Sa question était rhétorique bien sûr qu'elle n'était pas rentrée. Elle avait passé les derniers mois avec les deux autres chasseurs et cela expliquait beaucoup de chose. Notamment la quantité de tatouages qu'elle avait maintenant un peu partout sur le corps.

"Pourquoi veux-tu que je rentre ? Je connais ma mission je n'ai pas besoin de maison."

La jeune femme avait le visage fermé et rangeait ses couteaux et récupérait ses armes tombées. Blaise avait compris qu'elle ne voulait plus en parler, qu'elle voulait oublier avoir eu une vie avant la chasse.

"Shakespeare, tu fais n'importe quoi." lança Blaise "Tu as une famille mais tu lui as tourné le dos. Le pire c'est qu'en faisant ça, tu n'aurais jamais tes réponses. Alors tu vas arrêter tes conneries et retourner chez toi."

Shakespeare se crispa un peu plus. Il ne pouvait pas l'obliger. De plus il ne connaissait pas ses raisons. Elle pouvait les blesser eux aussi dans un coup de colère. Blaise soupira il avait compris. Il savait même exactement à quoi elle pensait.

" Tu penses que tu vas les blesser ? De toute façon c'est ce que tu as déjà fais." accusa-t-il "Tu sais ce qui est pire que de laisser quelqu'un partir c'est de perdre quelqu'un sans connaître les raisons. Tu as pensé à Pamela ? À ta mère ? Ton père ? Bien sûr que non tu n'as pensé qu'à toi. Depuis le début de cette histoire tu n'as fais que penser à toi. Même quand nous étions en couple tu as pris ta décision de sauver des gens seule et j'ai dû te suivre. Et la encore quelqu'un d'autre paye les pots cassés. "

Shakespeare ouvrit la bouche pour le contredire mais rien ne vint. Au fond il avait raison elle avait été très égoïste c'est vrai. Quand elle avait quitté sa ville natale pas une seule fois les conséquences de son départ ne lui avait traversé l'esprit.

"Je... Je ne peux pas rentrer."

Shakespeare était au sol en larmes entourée de cadavre de vampires dans une vieille maison en ruine. Le visage de Blaise afficha un petit sourire enfin ils avançaient.

"Bien sûr que si tu peux. Il le faut."

Shakespeare essuya ses larmes mais celles-ci continuaient a couler. Le poids de la solitude des derniers mois l'avait écrasé. Mais enfin quelqu'un était près à l'écouter et à l'aider.

Shakespeare [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant