Chapitre 4 : Colombe, l'élu

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Un rayon de soleil éclaira son visage. Lorsqu'elle le sentit, elle se réveilla et en un sursaut se releva en s'asseyant sur le lit. Elle prit quelques secondes pour se souvenir des événements de la veille.Hier, elle avait combattu des maîtres et des statues puis elle était montée sur la tête de l'une d'entre elles sans savoir comment et tout s'était arrêté. Juste après, ses pieds avaient touché le sol et se fut le noir total.

Une fois qu'elle se fut remémoré ces événements elle regarda autour d'elle remarquant qu'elle ne se situait plus sur la plateforme mais dans un lieu inconnu : dans une petite chambre en bois chaleureuse. Une porte en bois ronde, occupait un mur de la chambre. A l'opposé, une béé-vitrée géante donnait sur un paysage d'une beauté spectaculaire. Les nuages et les falaises perceptibles de cette fenêtre s'étendaient à perte de vue.

On toqua faiblement à la porte. Colombe se tourna. Tout à coup, quelqu'un lui sauta dans les bras. Elle perdit l'équilibre et tomba sur le lit à baldaquin. Lorsqu'elle se relevait, elle vit Maëlisse. La petite la regarda un sourire aux lèvres . À peine eut- elle la temps de voir Maëlisse la faire tomber à la renverse sur le lit que cette dernière déposa un bisou sur sa joue avant de courir dans toute la pièce en riant . Quelques minutes plus tard, quand quatre personnes entrèrent dans la pièce, elle s'arrêta pour s'asseoir sur le lit. Matteo, Sybille et Foucault la saluèrent et prirent de ses nouvelles. L'accueil fut chaleureux mais de courte durée. Il se termina quand un des maîtres de l'épreuve, s'avança. Tous retinrent leur respiration puis celui-ci prit la parole.

- Bonjour Colombe. Comment te sens tu ?

Pour toute réponse à cette question, elle n'arriva à articuler que quelques mots intelligibles.

- Bien... Merci.

Elle continua de fixer le maître avec toute l'incompréhension qu'elle pouvait faire passer à travers son regard. Le maître reprit la parole sans arrêter de regarder Colombe.

- Colombe, l'épreuve que nous vous avons fait passer sur la plateforme était un test décisif pour déterminer l'élu de l'élément air. Lors de ces combats nous nous devions d'éliminer tous ceux qui n'avaient pas le potentiel pour soit être l'élu, soit devenir l'un des protecteurs de celui-ci qui devront l'accompagner dans sa quête. Mais, lors de cette épreuve, nous n'avions pas prévue la mort subite de Camille. Les rayons d'air des statues ne sont pas assez puissant pour tuer une personne. Mais Camille s'est projeté au milieu d'elles et leurs deux rayons l'ont tué. J'en suis navré Colombe, nous n'avons pu le sauver.

Colombe pris la parole les larmes aux yeux

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Colombe pris la parole les larmes aux yeux.

- Non ! C'est impossible ! Où est Camille ? Je veux le voir. Vous devez le sauver, vous n'avez pas le droit de le laisser mourir !

Après de longues minutes dans le silence et la tristesse, Colombe en pleurs reprit :

- Comment saviez vous qui serait l'élu ? Qu'est-ce-que l'élu devait accomplir ? Et j'aurais du commencer par cette question : Pourquoi vous me parlez de ça à moi ?!

Le maître garda le silence puis reprit plus concentré :

- Tout d'abord, Camille est toujours sur la plateforme avec les autres jeunes qui n'ont pas réussi l'épreuve. Mais ne t'en fais pas nous avons construit une sphère impénétrable autour de la plateforme, personne ne peut atteindre les jeunes qui sont à l'intérieur. Ils sont protégés mais encore inconscients. Ensuite, nous pouvions savoir qui était l'élu grâce à son potentiel : celui ou celle d'entre vous développerait la plus forte énergie obtiendrait une marque. De plus, nous pouvions identifier l'élu car c'est le jeune qui devait tous vous sauvez, celui qui désactiverait les statues. Le seul qui aurait le pouvoir de voler.

Colombe comprenait mais ne voulait pas admettre ce qu'elle pressentait être la réalité. Le maître continua avec le même ton .

- Pour finir, je te parle de l'élu, de ceux qui doivent la protéger, de ce qu'elle doit accomplir car...

- L'élu c'est moi.

Colombe venait de finir la phrase du maître en chuchotant.

* * *

Un éclair heurta la sphère d'air. Sur la plateforme, une silhouette munie d'une cape noire essaya de pénétrer à l'intérieur de la sphère. De nouveaux éclairs sortirent de ses mains. Une fissure apparut , puis une autre. La puissance de cet inconnu était immense. Il ne se battait pas avec l'air, l'eau, la terre ou encore le feu, c'était de l'énergie. Cette énergie emplissait tout son corps et les coups qu'il envoyait tuaient ou blessaient gravement ses ennemis. Une explosion retentit . La sphère se brisa et l'inconnu avança. Il se déplaça au dessus des corps, cherchant et scrutant tous les visages. Pendant ce temps, une alarme se déclencha au temple de l'air. Tous les maîtres s'activèrent et s'empressèrent de rejoindre la plateforme. Les jeunes étaient en danger ! Un intrus avait pénétré dans la sphère. Cependant l'inconnu savait. Il avait très vite compris que les maîtres seraient là d'un instant à l'autre. Il ne se pressa plus. Lorsque l'alarme avait sonné, il avait trouvé le corps qu'il cherchait, il avait trouvé le corps inerte de Camille. L'inconnu tourna la tête, vit les maîtres, les fixa quelques secondes puis disparut avec le corps.

Les maîtres stupéfaits de la puissance qui avait détruit leur sphère, n'eurent le temps de voir qu'une partie de la silhouette, son visage, plus précisément ses yeux, des yeux couleur glace, des yeux très clairs et froids, sans aucune émotion...

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