Chapitre 40 : Le diadème perdu

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D'un même mouvement, ils se rassirent sur le banc et après avoir éternisé le silence, Helena commença à lui raconter son passé.


-Autrefois, je vivais dans l'ombre de ma mère, Rowena. Elle était à Serdaigle, elle aussi et une des fondateurs de Poudlard. C'était une belle femme, la plus brillante de tous et convoité par tous les hommes. Commença Helena.

-Tu l'enviais ? Demanda Tom.

-Évidemment. Aucun homme ne détournait sur son passage par sa beauté resplendissante. Elle était connue dans le monde des sorciers et même encore aujourd'hui, on parle d'elle. Regarde-nous. Fit Helena, jalouse.


Tom soupira face à cette jalousie qui renaissait en elle. Finalement, c'était une très bonne idée qu'il avait eu d'utiliser cette Serdaigle de pacotille. Il se reconcentra sur les propos de la jeune Serdaigle afin de peaufiner son jeu d'acteur.


-Elle était la sagesse incarnée et la plus intelligente, mais comme tout le monde elle avait ses propres défauts qu'elle cachait aux autres que moi seule connaissait à l'époque. J'en jouais fortement et riait d'elle. Mais un jour, ma jalousie à grandement augmenté. Je ne pouvais plus supporter ma mère. J'ai volé ce qui lui était le plus chère pour lui prouver que je pouvais être tout aussi importante qu'elle dans sa vie. Je n'en pouvais plus qu'elle m'ignore autant. Déclara Helena.

-Qu'est-ce que tu lui as volé ? Risqua de demander Tom.

-Eh bien, son diadème qu'elle portait toujours. C'est un précieux objet de la famille donnée de génération en génération. Un objet familial qu'elle refusait de me donner car je n'en étais pas digne selon elle. Dit Helena.


Tom tiqua face à ces propos. Un diadème ? C'était une relique puissante, surtout si c'était un objet qui était léguée dans une famille. Il devait s'en emparer. Il devait faire en sorte qu'Helena lui dise où elle l'avait caché.


-Le diadème ? Demanda Tom, suspicieux.

-Oui, le diadème de Serdaigle. On le voit sur les tableaux de ma mère disposé un peu partout dans l'école. Répondit Helena.


Tom hocha la tête et se promit d'y jeter un œil prochainement. Sa vengeance avançait à grand pas.


-Ma mère n'a pas accepté que j'ai volé son trésor. Elle l'a longuement cherché, ne sachant même pas qu'il était tout près d'elle comme si le diadème avait un pouvoir maléfique, un pouvoir de désillusion ou qui rendait fou le porteur si on le lui enlevait. Et puis, alors que j'essayais avec peine de repousser celui qui prétendait m'aimer, ma mère est tombée littéralement malade.

-Pourquoi repoussais-tu un homme qui te convoitait alors que tu jalousais ça de ta mère ? Je ne comprends pas. Fit remarquer Tom, incrédule.

-Je ne crois pas en l'amour. Ce n'est que des sornettes. Dit Helena.


Tom hocha la tête et se mordit la lèvre inférieure. Lui qui pensait utiliser cet aspect à Helena comme si elle était une fille ordinaire, cela allait être plus complexe que ce qu'il pensait. Il devait comprendre à Helena ce que c'était l'amour, qu'elle pouvait en avoir confiance.


-Ensuite, j'ai dû quitter tous nos biens car on je n'arrivais plus à subvenir à nos besoins et l'air était devenue moins respirable depuis la mort de ma mère. Je regrettais tout ce que j'avais fait.

-Comme avoir volé son diadème, le symbole de Serdaigle, j'imagine. Fit Tom.


Helena hocha la tête et renifla. Elle tremblait des mains et malgré qu'elle soit un fantôme, elle ressentait encore tout un tas d'émotion comme si son cœur n'était pas totalement mort, comme si elle n'était pas complètement morte. Ou comme si à cause de ses regrets, elle n'arrivait pas à s'en aller, à faire de sa mort, une morte complète.


-Je me suis caché dans une forêt quelconque avec le diadème afin de m'éloigner de tout. Je n'arrivais pas à me séparer de ce diadème puisque c'est le dernier souvenir de ma mère et ma plus grosse honte. Je ne pouvais tout simplement pas m'en séparer. Déclara Helena.

-Et on tu es morte. Termina Tom, anticipant la suite des événements.

-On m'a assassiné...Par celui qui me désirait. Je l'ai trop de fois repoussée et il en eut marre un jour. Tellement la colère, la rage et la honte le rongeait de l'intérieur. J'ai eu juste le temps de cacher notre trésor familial. Termina Helena dans un hoquet et dans un murmure.


Tom soupira et se redressa, son regard s'attardant sur le coucher du soleil. Il était resté longtemps dehors à discuter avec Helena que le soleil se cachait derrière les montagnes du lac. Il en avait appris plus que ce qu'il voulait à propos d'Helena en une seule après-midi. Helena était une fille ambitieuse et jalouse. Elle aurait mieux fait d'aller à Serpentard. Comment le Choixpeau avait pu l'envoyer à Serdaigle ? Était-ce une erreur de sa part ? Ou était-ce parce que sa mère y était et que c'était par hérédité dans la famille Ravenclaw d'aller dans la maison bleue que le Choixpeau à omis ces qualités-là ?


Trop de question sans réponses, réponses qu'il n'aura sans doute jamais. Tom ébouriffa ses cheveux et se leva sous les yeux d'Helena. Comptait-il la laisser seule après lui avoir raconté son récit ? Quelle idiote ! Elle n'aurait jamais pensée que ça lui arriverait encore et qu'il l'abandonnerait après un tel récit ! C'était même impensable ! Que devait-elle en penser ? Helena se mordit la lèvre inférieure, lâche et honteuse de s'être encore fait prendre par les élèves de Poudlard. Maintenant qu'elle lui à raconter son récit, elle était certaine qu'il lui demanderait où pourrait-il trouver son diadème. Heureusement, que Tom était le seul élève qui connaissait son histoire.


Tout de même, cela l'inquiétait. Que comptait-il faire maintenant ? Pourquoi son histoire l'intéressait-il ? Pourquoi s'intéressait-il à elle ? Une pauvre fille qui avait tuée sa mère par jalousie...


-Que comptes-tu faire ? Demanda Helena.


Tom se retourna de biais, une partie de son corps était éclairé par les rayons du coucher de soleil, jouant et contrastant avec les ombres sur le jeune garçon. C'était la première fois qu'on lui montrait de la compassion et de l'intérêt, autre que de la courtoisie. Pour ça, elle commençait à aimer Tom. Elle espérait que ce sentiment qui l'envahissait ne la rongerait et ni se gonflerait de l'intérieur. Pour la première fois, Helena sentit battre son cœur et ses joues normalement pâle, se colorèrent. Il était tellement beau !


-Je comptes enlever ta peine, enlever les regrets qui te ronge. Une si belle fille comme toi, ne devrais pas avoir ce genre de penser. Tu es intelligente Helena, tu es à Serdaigle, honore ta maison et n'honore pas celle de Serpentard. Je compte te montrer ça. Fit Tom.


Dans un dernier sourire, Tom salua d'un brève salue de la main Helena qui en resta bouche-bée de ses propos et remonta la colline pour retourner dans les dortoirs. Le couvre-feu arriva bientôt et l'ayant même peut-être dépassé de quelques minutes. Il alla dans les cachots, passa le petit couloir qui le séparait de la Salle Commune des Serpentard et parvint rapidement à sa chambre.

Être sang-pur, c'est ça.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant