Chapitre 4 : Macabre

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Un vent froid parsemait le corps de deux hommes d'âge différent qui arpentaient les pavés d'herbe entre des majestueuses pierres tombales, traînant derrière eux un cercueil où une toile noire et blanc avec le symbole de la famille y reposait sur le couvercle marron. Les extrémités de la toile frémissaient face au vent faisant, également, lever la brume rendant le cimetière plus sinistre et virevoltaient la franche d'un jeune garçon de 5 ans qui marchait lentement derrière son père, les yeux baissés. Derrière eux, quelques sorciers proches ou appartenant à la famille marchaient lentement derrière les deux membres de la famille. Le cercueil volait par le sortilège Locomotor barda et se déposait doucement dans la profonde terre froide du cimetière auquel la famille jetait plusieurs roses blanches sur le couvercle marron avant de le faire recouvert de terre.

L'adulte aux cheveux blonds regarda la tombe de sa femme sans sourciller et lorsque le soleil se coucha, il partit avec son fils pour rentrer au manoir. Un silence lourd régnait à l'intérieur, la lumière du manoir était éteinte plongeant la demeure dans les ténèbres et il semblait plus sombre, puisque les fenêtres se virent cacher, bientôt, par des rideaux noirs. Lorsqu'on marchait, les bruits de pas s'entrechoquaient contre les murs tellement que le silence de mort régnait, que le plancher devenait vieux et s'abîmait par le temps.

-Va dans ta chambre.

-Mais...

-C'EST UN ORDRE !

Lucius hocha la tête et monta, précipitamment, les marches de l'étage menant à sa chambre d'enfant dans les tons émeraudes. Il ouvrit la porte de sa chambre et se jeta sur son lit. Il se jeta sur son lit et fade, il regarda la pluie encore une fois tombé sur Londres et se releva afin de fermer les rideaux de sa chambre, cachant ainsi la vue qu'il avait sur l'allée en haie de la cour extérieure. Las, il se rallongea et soupira. Lucius ne prit même pas la peine de se changer en pyjama, la journée a été longue et rempli d'émotion qu'il comprimait dans son cœur, que Lucius s'endormit par la fatigue qui le rongeait.

-Il pleut toujours ici. Souffla-t-il, peiné et agacé.

La lumière de la chambre s'étant éteint une fois les rideaux mis, le jeune garçon ne vit plus rien dans la pièce et croisa les bras sur son petit torse afin de se reposer un peu.

En bas, Abraxas regardait le portrait familial qui surplombait le mur devant l'allé, menant aux escaliers de la demeure. Le portrait étant au centre du manoir, on ne pouvait le louper et grimaçant, il cria aux elfes d'enlever le tableau qui lui rappelait trop de mauvais souvenir.

Il se dirigea vers l'escalier menant au sous-sol, cet escalier auquel Lucius n'avait pas voulu descendre par la mauvaise énergie qui en dégageait. Abraxas entendait des murmures et des bruits étranges au fur et à mesure de son avancement. Il tendit la baguette devant lui et ouvrit la porte du sous-sol par un « Allohomora ». Il sentit une odeur de sang parvenir à ses narines et il plissa les yeux. Marchant lentement contre le sol humide du manoir, il regarda le miroir de risèd qui surplombait la pièce. Du sang dégoulinait de la vitre et fit sursauter Abraxas. Ce n'était pas possible ! Ça ne pouvait pas arriver ! Le miroir de risèd ne marchait pas comme ça, il montrait ce qu'on désirait le plus, pourquoi il était baigné dans le sang ? 

C'était un imposant miroir qui montrait ce qu'on souhaitait, où la reliure du miroir était foncée et incrustée d'écriture ancienne incompréhensible : « Je ne montre pas ton visage mais de ton cœur le désir » était les mots exacts incrustés sur le contour du miroir. La vitre du miroir est ombragée et grisâtre qu'il avait vécu à travers les âges puisqu'il a été construit avant 1891.

De plus, Abraxas  sentait l'envie irréprochable de détrôner son maître grandir en lui beaucoup plus souvent qu'il ne le pensait et rien qu'à cette pensée d'être le maître suprême, le cauchemar de tous, une certaine excitation le possédait en y réfléchissant. Puis, en regardant le miroir après avoir rouvert les yeux, un rictus naquis ses lèvres en se voyant au reflet et le Riséd lui montrer son avenir. Grand, majestueux, respecté, puissant et était la peur de tous. Il se voyait battre le maître et celui-ci se mourrait sous ses pieds. Abraxas sentait une puissance et une excitation sans pareil renaître en lui. Il se sentait beaucoup plus imposant et important. Il était devenu le maitre, le plus grand des sorciers. Il rit soudainement, un rire qui remplissait le sous-sol du manoir et qui faisait froid dans le dos. C'était un rire vainqueur et malfaisant.

Être sang-pur, c'est ça.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant