Être sang-pur, c'est ça.

Chapitre 33 : L'aile interdite de la bibliothèque

Une lumière vint illuminer leurs yeux en sortant de la baguette de Tom. Le sortilège se frotta aux portes qui fermaient l'aile Est de la bibliothèque à tout visiteur. Les portes résonnaient dans la bibliothèque et une onde vient bousculer les deux étudiants. Tom émit un sourire carnassier et Jasmine souffla. Le bouclier venait de rompre.

Tom s'approcha des grandes portes et tendit une fois de plus sa baguette vers le cadenas qui entourait les barreaux du portail.

-Alohomora. Redit-il.

Un cliquetis sonore retentit et le jeune garçon enleva le cadenas, les chaînes qui tombèrent lourdement au tapis bordeaux de la bibliothèque. Tom allait pour y entrer, mais se rappela la présence de Jasmine et se retourna pour l'observer.

-Est-ce que tu viens avec moi ou non ? Demanda Tom.

-Eh bien... Je vais venir avec toi, Tom. Vu que je suis présente...Ça ne sert à rien de reculer maintenant. Répondit positivement Jasmine.

Tom hocha la tête, il se demandait s'il était content ou pas de la réponse évidente de la jeune fille. Peut-être devrait-il avouer ce qu'il comptait faire ? Il secoua la tête négativement sous les yeux inquiètes de Jasmine. Non, il ferait tout seul et n'avouerait jamais son passé à une fille comme Jasmine. Jamais ! Raconter ce qui rendait triste un être humain à un autre, discuter, se libérer de sa peine, s'était pour les faibles. Il n'en avait pas besoin ! Il était fort, il était un adulte et il allait conquérir le monde de ses propres mains !

Déterminé, il se retourna vers l'obscurité et y pénétra sans attendre Jasmine.

-Lumos. Souffla-t-il.

Sa baguette s'illumina et il commença à parcourir les rayons. Il pouvait entendre le pas pressé de la jeune fille le suivre et il ne s'y attarda pas plus que ça. De hauts étagères le surplombaient de chaque côté, rempli de livres anciens et qui sentaient l'usure. Des parchemins étaient installés sur le rebord qui servait de table entre les rayons. Les rayons étaient sinistres et l'aile Est faisait peur.

-En faite, qu'est-ce que tu cherches, Tom ? Demanda Jasmine, tremblotante derrière lui en regardant les rayons avec une certaine inquiétude.

-Quelque chose qui pourrait me servir et être moi-même. Dit Tom essayant de cacher le véritable sujet de ses recherches.

-Tu es sûr que ce que tu cherches est ici ? Dis-moi qu'on n'a pas fait tout ça pour rien ? Demanda Jasmine.

-Ne t'inquiète pas. Si tu veux t'en aller, tu peux. Prévient Tom.

-Et me faire engueuler par Mr. Picott ? Non, merci ! Déclara Jasmine en déglutissant en repensant au concierge.

Tom hocha la tête et arpenta les rayons, touchant la reliure des livres pour lire les titres. Il soupira en voyant que la plupart des étagères ne correspondaient pas à ce qu'il recherchait. Même ici alors, il ne trouverait rien... Bon sang, où pourrait-il trouver cette information qui lui semblait capitale ?

Serait-ce un mot, une écriture, une expression, un livre, un objet ou un sortilège qui pourrait l'emmener là où il le voulait ? Il ne savait pas. Subitement, le titre d'un livre le réveilla et le fit sourire. Ça y'est, au bout de plusieurs heures à arpenter les rayons et à repasser sur certain, il l'avait trouvé. C'était un immense livre avec une reliure rouge et dorée avec des symboles anciens de sorcellerie. Il le prit et sentit un courant d'air traverser ses doigts, sa paume de main droite et tout le reste de son corps.

Il lut le titre qui était sur la couverture marron, « Séparer son esprit du monde des vivants à celui de l'infini ». Ce titre était intriguant et particulièrement intéressant. Des bouts de parchemin comme si on avait pris des notes et consulté à plusieurs reprises, dépassaient des pages du livre. La couverture représentait un crâne avec à l'intérieur de sa bouche, un symbole qui lui était connu : un ouroboros. Un serpent qui se mordait la queue était entre les dents du crâne, comme si le crâne et le serpent était une poignée de porte d'un manoir ancien. Des arabesques ressemblant à une assemblée d'araignée parcourraient la couverture et noircissait le blanc.