Chapitre 1 : La naissance d'un sorcier

142 4 0
                                    


Par une nuit noire, un vent frais et violent fouettait l'air du monde magique au Wiltshire, un comté du sud-centre de la Grande-Bretagne, à l'ouest de Londres. Des éclairs tranchèrent le ciel, la pluie se fracassait sur le sol le rendant plus ruisselant et contre les vitres des fenêtres. La pluie battante dégoulinait des murs de béton qui longeait les routes les rendant plus humide et boueux, tout comme sur les maisons à colombage. La pluie s'abattait entre deux pentes sur le monde créant une brèche de noirceur qui s'emmagasinait en un seul et unique point : un Manoir situé au West Country. Une immense maison noire avec en symétrique plusieurs grandes fenêtres alignés sur deux rangées. 

Le toit se séparait en plusieurs piques d'une hauteur magistrale où une seule pointe était plus haute que les autres représentant le toit central du manoir et celui-ci était entouré d'une forêt, d'un grillage métallique faisant la porte extérieure, isolant le Manoir Malfoy et d'une grande haie qui représentait l'allée extérieure comme un labyrinthe faisait office de jardin typique des films d'horreur. La brume s'élevait accompagnant la pluie torrentielle qui s'abattait sur les piques du manoir les luisant.

À travers la pluie et l'orage qui fendait l'air, faisant fuir et sursauter certains animaux, des cris aigus et douloureux transcendaient le vent sauvage. Des bruits de pas retentissaient contre les parois de la demeure, des éclats de voix se répétaient et se criaient des ordres par-dessus, cachant, parfois, le bruit de la pluie. Des grincements de lit et de porte bourdonnaient les oreilles des medicomage de St-Mangouste qui s'attelaient à leur travail autour d'une jeune femme en sueur par l'effort qu'elle faisait pour donner naissance à un nouveau-né.

De l'eau qu'on faisait tomber d'une bassine, absorber dans un tissu et éponger sur le front de la jeune femme se rependaient sur le parquet par inadvertance et sur le lit, dégoulinant parfois sur le corps en sueur de la femme allongée. Une medicomage épongeait le front de la souffrante pour calmer ses douleurs et elle croisait, de temps en temps, les yeux bleus de la malade. Des cris sauvages et des paroles incompréhensibles se répétaient inlassablement dans la pièce à travers la gorge d'une sorcière qui accouchait bourdonnaient les oreilles des medicomages.

-C'est bon, il est là ! Nous le tenons ! Donner un dernier coup, madame Malfoy et on pourra couper le cordon ombilical. Dit un medicomage en tenant les jambes du nourrisson.

La femme à la chevelure platine allongée sur le lit cria plusieurs fois de suite par la douleur que représentait l'accouchement, elle perdait beaucoup de sang et les medicomages la regardaient avec inquiétude. Leurs mains enroulées dans des tissus blancs et baignés de sang, sortait progressivement le bébé. D'un coup, dans un dernier cri de douleur, un medicomage coupa le cordon du bébé qui le reliait à sa mère. La femme sourit en entendant les cris aigus et implorant de son enfant qui se faisait laver par un sortilège donné par un medicomage qui le tenait fermement dans ses mains. La femme souriait et se redressait avec l'aide de deux medicomages qui la félicitaient. Elle tendit fébrilement ses bras pour accueillir son nouveau-né avec des yeux tendres face aux petits cris plaintifs de son bébé qui parvenaient à ses oreilles, elle étira un sourire et un petit rire en le voyant lui sourire.

Elle le serra contre sa poitrine et lui murmura des mots doux pour le calmer, ce qui marcha à merveille. La blonde put alors l'observer tandis que des larmes de joie perlèrent le long de ses joues pâles et qu'une chaleur possédait son cœur. Le père arriva bientôt et se dirigea rapidement vers le chevet de sa dulcinée. S'asseyant sur le rebord du lit, sous les yeux des medicomage, il regarda tendrement son enfant. Il tendit sa main et toucha le petit front de son bébé.

-Qu'il est beau... Murmura-t-il.

-Oui... C'est notre enfant, notre chaire et notre sang, notre fils...Abraxas. Dit la femme.

Être sang-pur, c'est ça.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant