POV Lexa
J'ouvrai avec difficulté les yeux et, sans trop comprendre où j'étais ni pourquoi j'étais allongée là, je me redressai en prenant appui sur mes coudes. Une douleur vint alors me tordre le haut du ventre, faisant céder mes avants-bras et me ramenant à la case départ. Clarke, qui était assoupie sur un coin du lit, se redressa et vint à mon chevet. Un léger sourire étira ses lèvres, mais ne chassa pas l'inquiétude gravée dans les traits de son visage.
— Hey... N'essaie pas de bouger.
Sa voix semblait brisée par la fatigue, et ce ne fut qu'à partir de cet instant que le souvenir de ce qui s'était passé me revint. Titus avait tenté de s'en prendre à Clarke, mais m'avait touchée à la place. Je me souvenais du soulagement que j'avais alors éprouvé.... La balle ne l'avait pas touchée, c'était tout ce qui m'avait importé sur le moment. J'avais cru rejoindre les anciens commandants... mais j'étais toujours là. Je levais difficilement la main pour venir la déposer sur la joue de Clarke. Celle-ci sourit plus franchement et vint la couvrir de la sienne. L'arrivée d'une nouvelle personne dans la pièce nous interrompit, et un visage familier ne tarda pas à entrer dans mon champ de vision.
— Tu ne dois pas bouger pour le moment, la plaie est fermée mais fragile.
Il s'agissait d'Abby Griffin. La mère de Clarke, et médecin de son peuple. Je devinais sans mal que je lui devais ma vie, mais ne pas bouger était loin d'être possible pour moi. J'étais la Commandante. Si je disparaissais trop longtemps, les miens allaient se poser des questions, et même dans cette grande tour garder cela secret serait trop difficile. Mon état actuel représentait la pire des faiblesses aux yeux des miens.
Je restais toutefois silencieuse. Pour l'instant, je n'avais même pas la force de me tenir assise, alors je n'avais pas d'autre choix que d'écouter la doctoresse tout en sachant que ça ne pourrait durer.
— Et le barrage ?
Clarke et sa mère devraient être de l'autre côté à présent... c'était ce qu'elles voulaient, mais pourtant elles étaient restées à mon chevet, pendant.. je ne savais même pas combien de temps s'était écoulé depuis. Ma blonde me couva d'un regard brillant.
— Tu m'as offert de rester de ce côté, et j'ai décidé d'accepter.
— Et ton peuple ?
Je l'aimais vraiment, mais je ne voulais pas qu'elle sacrifie sa place chez les siens pour moi. Je ne voulais pas lui arracher ces gens importants à ses yeux, ni son sentiment d'en être responsable.
— Tu es mon peuple.
Une larme coula le long de ma joue. Je n'avais jamais espéré passer avant les siens, mais qu'elle fasse cela... me comblait de bonheur. Par dessus tout, lorsque je lui avais laissé le choix de partir ou de rester, j'avais voulu qu'elle reste auprès de moi, et n'aille pas s'enfermer au coeur d'un barrage que j'avais moi-même ordonné de créer.
******
Au fil des jours, je reprenais peu à peu des forces. Je pouvais me tenir assise, et j'estimais que debout aussi, même si Clarke s'était donné pour mission de m'en empêcher et passait donc la plupart du temps à mes côtés. Ce n'était pas pour me déranger, bien sûr. Nous n'avions jamais eu l'occasion de passer du temps ensemble, sans avoir l'urgence de nos devoirs trop à l'esprit.
— Un avion ?
— Oui, nos ancêtres utilisaient cette machine pour voyager dans les airs ! Je n'en ai vu que des photos, et être dans le ciel ne me manque pas vraiment, mais ça semblait impressionnant !
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Maybe someday...
Science Fiction« Maybe someday, you and I will owe nothing more to our people. » Il s'agissait d'un voeu dont Clarke et Lexa ne pouvaient que rêver. Pourtant, lorsqu'un coup de feu retentit, leur destin changea de manière considérable et une nouvelle vie s'offrit...