Maybe someday...

4 - After The Storm

POV Clarke

Les rayons du soleil commençaient à traverser les branches des arbres à mesure que ce dernier se levait, venant me chatouiller le visage et me forçant à plisser les yeux. Je pensais les plaies de Lexa, qui, je devais l'avouer étaient bien moins nombreuses que ce que je m'étais imaginé après un affrontement avec la terrible Ontari. À part sa plaie réouverte au niveau du ventre, mais qui avait rapidement arrêté de saigner, elle avait quelques coupures et majoritairement des bleus. Restée silencieuse pendant une grande partie du trajet, elle ne s'en était pas plainte, et j'avais du insister pour qu'elle accepte de me laisser l'examiner au petit matin. Il était étrange de la voir à nouveau si fermée, alors qu'elle m'avait complètement ouvert son coeur quelques jours plutôt. Toutefois, j'imaginais qu'il lui faudrait du temps, et ne tentais donc pas de la forcer à parler.

Notre fuite de Polis avait duré au moins deux heures, nous avions galopé en pleine nuit jusqu'à cette forêt, prenant garde de n'être ni vues, ni suivies. La fatigue se faisant sortir, et faute de savoir où nous pourrions aller, nous avions décidé de dormir là, entre deux arbres. Sans un mot, je m'étais installée sur un coin d'herbe à peu près propre et confortable et avais invité Lexa à venir se blottir contre moi, ce qu'elle avait fait sans broncher. À plusieurs reprises, je l'avais sentie se réveiller en sursaut, et avais simplement renforcé la pression de mes bras entourés autour de sa taille comme pour la rassurer. Au bout d'un énième sursaut, elle s'était levée pour faire quelques pas dans la forêt en soufflant, et je l'avais suivi là, pour m'assurer qu'elle allait bien, et avait fini par la soigner.

À présent totalement réveillée, je finissais de bander la main de ma compagne, et réfléchissais en même temps à notre prochaine destination. Même si nous pourrions trouver quelques alliés, les clans natifs ne seraient pas des lieux sûrs. Quant au mien, avec Pike à l'intérieur ce serait carrément du suicide. Avec tout cela, le barrage n'avait pas pu faire effet, et je craignais que les natifs, sous les ordres d'Ontari, ne les attaquent pour de bon. Je rendis sa main à Lexa qui me remercia d'un léger sourire.

— Désolée de t'avoir réveillée.

Souriant à mon tour, je secouai la tête et vint déposer un baiser sur ses lèvres.

— Tu veux en parler ?

Je vis naitre une pointe d'hésitation dans son regard, mais celle-ci fut rapidement chassée alors qu'elle secouait à son tour la tête, me signifiant silencieusement que non, avant de répondre, semblant peu à peu se retrouver.

— Le moment voulu. Nous devons bouger, de nombreux guerriers se dirigent vers Polis en cet instant, certains passeront par ici.

J'étais heureuse qu'elle ne soit pas totalement fermée à l'idée de me raconter ses cauchemars. J'avais ma petite idée sur ce dont il pouvait s'agir, mais l'intérêt était avant tout de l'aider à vider son sac.

— Où iront-nous ?

— Dans des régions peu habitées, j'imagine.

N'ayant rien d'autre à proposer, je me contentai d'acquiescer, puis de me détourner d'elle pour ramasser mes affaires et les remettre dans mon sac. Par chance, j'avais rassemblé toutes sortes de choses utiles pour me préparer à rentrer chez moi. En relevant la tête, je vis qu'Octavia s'était elle aussi réveillée, et s'occupait de réveiller Madi. Je souris légèrement. Il était étrange de voir la guerrière aussi douce et intentionnée envers quelqu'un.

Une fois tout le monde prêt, je repris place sur le dos de ma monture en même temps que Lexa, et Octavia qui tenait en même temps Madi dans ses bras. Elle lança.