13 - Paranoia

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POV Clarke

Le soir venu, j'avais rejoint Lexa dans sa tente, cette fois pour de bon. La guerrière semblait déjà m'attendre puisqu'elle apparut immédiatement depuis l'arrière de la tente, défaite de son armure et de ses peintures de guerre. Elle avait un léger sourire aux lèvres, que je lui rendis tout en m'approchant. J'aimais la voir comme ça, non seulement car elle était magnifique, mais aussi car je savais que c'était le genre de choses qu'elle me réservait. Sa main vint caresser ma joue alors que nos regards terre et ciel se rencontraient. Elle m'embrassa brièvement avant de se détacher de moi. Je discutai un peu avec elle, mais il ne nous fallu pas longtemps pour nous coucher. La journée de demain serait très longue, surtout pour Lexa.

Toutefois, j'appréhendais aussi. Sans Roan et son armée, nos chances de remporter la victoire étaient réduites de plus d'une bonne moitié. Aussi, nous n'avions aucune idée de ce qui nous attendait là bas. Lexa avait bien essayé d'envoyer des éclaireurs, mais aucun n'était revenu. La seule certitude que nous avions était qu'Ontari savait que nous allions arriver et nous attendait de pied ferme. Tant de pensées de ce type occupaient mon esprit que je ne pouvais trouver le sommeil.. les heures passaient, et même si j'étais morte de fatigue, je n'y arrivais pas. Ça m'était arrivé tant de fois depuis mon arrivée sur terre que je ne les comptais même plus, tout ce à quoi je pouvais penser, encore plus depuis l'accident de Lexa, était comment j'allais faire pour sauver tout le monde. Je me retournai alors vers Lexa. Son souffle était régulier, m'indiquant qu'elle dormait bel et bien. Elle vivait bien mieux que moi ce genre de chose, même si de l'extérieur je ne laissais rien paraitre. Pour les autres, je me devais de rester forte. Demain, je le serais aussi, que je sois épuisée par cette nuit blanche ou non. Je passai un bras autour de la taille de ma bien aimée et tentai de me vider la tête. Peut-être qu'ainsi, je parviendrai à fermer l'oeil au moins quelques heures. De nouvelles minutes passèrent, et si je ne trouvai toujours pas le sommeil, je ne m'en plaignais pas cette fois. Je sentais comme une présence dans la pièce, et cela se confirma quand j'entendis des pas. Il était près de nous. Je me retins de frémir, ne sachant d'abord pas quoi faire. Au moindre bruit ou geste, il se jetterai probablement sur nous.

Personne ne bougea un cil, et pourtant l'agresseur s'arrêta au pied du lit, et c'est en ouvrant l'oeil que je vis qu'il brandissait une arme au dessus de nous. Je n'eus même pas le temps de faire un écart que Lexa s'était redressée telle une lionne et avait arrêté l'arme de l'attaquant à mains nues. Je me rendis bien vite compte que notre agresseur n'était pas seul. Un second surgit de l'ombre et asséna un coup de poing en plein dans la mâchoire de ma petite amie, la repoussant en arrière quelques instants tandis que le premier homme s'avançait vers moi. Je reculai jusqu'au bord du lit, réfléchissant rapidement à ce que je pourrais utiliser pour me défendre. Soudain, le souvenir d'une conversation avec Lexa me revint, et en passant la main sous son oreiller je pus trouver un couteau. Elle n'avait certainement pas eu le temps de le prendre, mais il allait me servir. Je menaçai l'homme avec, et l'utilisai même pour bloquer l'un de ses coups. Toutefois, je n'étais pas entrainée et il fit bien vite de me désarmer. Heureusement, Lexa refit apparition et, repoussant mon agresseur sur le côté, elle m'empoigna le bras avec force pour littéralement me jeter hors de la tente. Dehors, je tombais à genoux à cause de la force avec laquelle elle m'avait jetée, mais aussi de la surprise. Tout s'était enchainé tellement vite...

— Clarke ?

Je relevai les yeux pour trouver mon amie, Octavia. Je fis vite de me remettre sur mes jambes, désignant la tente d'un geste du bras.

— Des intrus ! Ils...

— Tout va bien.

Je sursautai alors qu'une main se posait sur mon épaule. Me tournant, je vis ma brune. Elle semblait intacte, en dehors de la plaie de sa main. Je regardai rapidement autour de moi pour vérifier qu'il n'y avait pas trop de monde. Là, j'étais juste heureuse que nous nous en soyons toutes les deux bien sorties. Octavia leva les yeux au ciel puis grogna.

Maybe someday...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant