POV Lexa
Nous avions quitté Arkadia très tôt ce matin pour prendre la route de Polis. J'avais choisi un itinéraire moins rapide que celui habituellement emprunté, mais cela nous éviterait certainement de tomber dans un piège tendu par Ontari. Une fois à quelques heures de route de Polis, il avait été décidé que nous poserions le camp là pour attendre Roan et son armée, afin que nous puissions attaquer tous ensembles. Il était très important pour mon plan que nous formions au final un énorme armée. Nous ne serions certes pas aussi nombreux que les douze clans réunis, mais Azgeda, mes hommes, ainsi que les Skaikru représentaient à eux seuls une menace considérable, et je n'avais pas de doutes sur l'impression que nous allions bientôt donner à Ontari.
Jusque là, le trajet s'était déroulé sans encombres, et je trouvais cela presque inquiétant. Même s'il n'avait rien d'un grand stratège, notre ennemi n'était pas assez idiot pour ne pas essayer de nous arrêter, et ceci même en surveillant les petites routes. Je m'attendais donc à être poignardée dans le dos à tout moment, et restais donc sur mes gardes. Je n'étais d'ailleurs pas la seule. Tous étaient tendus, sûrement à cause de la bataille en approche, mais d'autant plus puisque Niylah et Costia nous avaient rejoints en cours de route. Les deux femmes voulaient nous aider, et même si j'étais plutôt réticente à l'idée de laisser la brune se plonger dans un bain de sang, j'imaginais qu'aider à vaincre Ontari était une chose qu'elle avait besoin de faire pour aller de l'avant. Toutefois, les autres n'étaient pas plus en accord avec moi que cela, y compris Clarke. La brune avait peur que Costia soit de nouveau manipulée par Ontari et nous cause du tord, mais je ne comptais pas laisser à la Azgeda l'occasion d'en arriver là.
À vrai dire, tout risquait de se passer très vite, si mon plan fonctionnait comme je l'entendais. Il n'y aurait même pas réellement de combat : j'avais simplement voulu que mes hommes soient prêts, au cas ou. Polis n'était pas un ville fermée, il n'y avait pas de remparts à franchir pour l'envahir, si ce n'étaient les corps des gardes royaux. Faire le moins de victimes possibles était parfaitement en accord avec les valeurs que nous essayions peu à peu d'instaurer, Clarke et moi, et prendre la capitale en fonctionnant ainsi pourrait prouver que ce que beaucoup jugent comme une faiblesse, la miséricorde, pouvait aussi se révéler être une force.Une fois arrivés au point de rendez-vous, tous installèrent des tentes, partirent à la chasse ou monter la garde. Roan ne devrait plus tant tarder, nous passerions ainsi la nuit ici, puis irions jusqu'à Polis demain. Cela nous laissait une nuit de plus pour nous reposer, surtout que la marche n'était pas de tout repos.
Une fois ma tente installée et un tour du camp fait pour donner quelques directives, je m'y engouffrai. Il me fallait aussi me préparer pour demain. J'attrapai mes deux lames fétiches et entrepris de les aiguiser un peu. Au fond, elles n'en avaient pas réellement besoin, et j'aurais pu demander à quelqu'un d'autre de s'en charger, mais le faire m'aidait à me mettre un peu plus dans l'état d'esprit requis. Mais je n'avais pas peur. Après tout, on m'avait formée au Commandement, et je connaissais ce rôle mieux que quiconque.
Quelqu'un pénétra dans ma tente. Je revins vers le devant de l'abris et découvris avec surprise qu'il ne s'agissait ni de Clarke, ni de l'un de mes guerriers les plus proches.
— Costia ? Y a t-il un problème ?
Je ne voulais pas être rude avec elle, mais il ne fallait pas qu'elle s'attende à ce que j'ai beaucoup de temps à lui consacrer ces prochains jours, voir ces prochaines semaines, et j'espérais qu'elle en était consciente.
— On m'a dit que tu m'as installée en dernière ligne. Pourquoi ? Tu as vu ma force, pourtant.
Je soufflai. Elle ne réalisait pas encore que cela n'avait rien à voir avec sa force. Je voulais bien qu'elle combatte, mais la mettre en première ligne était tout simplement une mauvaise idée. À la vue d'Ontari, elle pourrait craquer, et je n'étais pas sûre d'avoir le temps de me déplacer jusqu'à elle pour l'aider.
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Maybe someday...
Science Fiction« Maybe someday, you and I will owe nothing more to our people. » Il s'agissait d'un voeu dont Clarke et Lexa ne pouvaient que rêver. Pourtant, lorsqu'un coup de feu retentit, leur destin changea de manière considérable et une nouvelle vie s'offrit...