Chapitre 1.

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Point de vue de Mégane

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Point de vue de Mégane

Je pouvais ressentir le danger dans l'air. Un frisson me parcouru le long du corps comme un avertissement. Je vis son regard ravageur s'assombrir. Ses yeux, de la même couleur que la nuit, me scrutaient, menaçants. Je connaissais ses iris noirs par coeur. Ils m'hypnotisaient et m'attiraient tel des aimants. Ils me paralysaient complètement. Une tension sensuelle émanait de lui. Je déglutis péniblement. Une envie ardente et inévitable me traversait toute entière. Il me souleva du sol et me plaqua au mur pendant que j'enroulais mes jambes autour de sa taille. Je sentis son membre gonfler contre moi. Dans un mouvement, je laissai retomber ma tête vers l'arrière en gémissant pendant qu'il couvrait mon cou de baisers et le mordilla. Mon corps se tendit auprès de lui lorsqu'un plaisir fougueux me dévora.

Haletante, je me réveillai en sursautant. La tête débordante de confusion, mon réveil se fit de façon étrange. Le soleil commençait à se lever. Quelques faibles rayons de lumière s'infiltraient dans la pièce. Une curieuse chaleur se trouvait au creux de mon ventre ainsi qu'à un endroit plus bas. L'adrénaline était encore en moi. Pendant mes rêves éxotiques, je désirais mon ami d'enfance d'une manière que je n'aurais jamais cru possible. L'intensité du songe rendait le tout terriblement réel. Je m'en retrouvais chamboulée à chaque fois.

Je dois me ressaisir.

Je me mordis la lèvre inférieure jusqu'à me faire mal. Je sortis du lit et me mis debout. Le sol était froid. La soirée dernière, j'avais laissé la fenêtre ouverte et la nuit avait été fraîches pour un mois de juin. Je ressentis quelques frissons. Les poils presque inexistants sur mes bras se hérissèrent. L'air frais qui pénétrait dans ma chambre m'aidait à faire diminuer le feu en moi. Simplement en t-shirt et en petite culotte, je m'étirais en inspirant profondément.

- Ce n'est seulement qu'un rêve, chuchotais-je à moi-même.

Je me rendis à la salle de bain et partis la douche. J'enlevai mes vêtements et me dirigeais sous le jet d'eau tiède. Ceci me fit du bien, mais je ne pouvais sortir les chaudes images qui m'avaient réveillées de mon esprit. Depuis mon anniversaire de 16 ans, il y a un mois et demi, précisément le 7 mai, je faisais ces mêmes rêves de nombreuses fois par semaine. Je n'en avais parlé à personne. Je me lavais et sortis de la douche. Je ne devais pas flâner, car à 11 heures a.m., ma mère passait me chercher pour notre vol qui décollait pour midi. Mes bagages étaient déjà prêts depuis la veille. Nous allions en Californie voir nos véritables ami(e)s. Ça fesait exactement 5 ans que je ne les avais pas revu. À mon travail, je pris deux semaines de vacances exprès pour ce voyage. J'étais caissière dans une boutique de vêtements qui se nommait Urban Planet en attendant de finir mes études.

Je me souvins encore, lorsque j'avais raconté de manière passionnée que Joël pouvait changer ses yeux en noirs, ma mère avait semblée absurdement inquiète. Elle eut ensuite une discussion avec les mères de Joël et Christopher à laquelle elle m'interdit d'assister. Moins de trois semaines après cet évènement, nous étions déménagées au Canada, dans la ville de Québec. Comme raison de départ, elle disait que c'était le mieux pour moi et que ça éviterait qu'une bêtise imprévue se produise. Je ne comprenais pas et je pleurai toutes les larmes de mon corp, envahi par la tristesse de perdre mes amis auxquels je tenais tant.

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