Mégane semble vivre une vie ordinaire, pourtant les apparences sont trompeuses. Cette sublime créature est unique. Et puis, il y a cette fâcheuse et déconcertante malédiction qui la suit depuis sa naissance.
Si vous voulez en découvrir plus sur son...
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Point de vue à Mégane
Je me réveillais dans un état de confusion. Mon rêve s'évapora lentement. Je m'étais endormi, dans la voiture. Christopher chantonnait en conduisant, tandis que Joël restait silencieux. Par moment, j'aurais bien aimé lire dans son esprit, pour savoir ce qu'il pensait au fond de lui.
- Est-ce que je dormais, depuis longtemps ? demandai-je, d'une toute petite voix.
- Je dirais environ une trentaine de minutes, répondit Christopher, en restant concentré sur la route.
- Est-ce que je parlais, durant mon sommeil ?
- Tu as juste murmuré des mots incompréhensibles.
J'avais hâte d'arriver chez Erick, pour continuer à me reposer. J'espérais une nuit sans rêves.
Erick et moi rentrâmes en silence, dans la maison de sa mère. J'allais mettre mon pyjama, dans la salle de bain, pendant qu'il enfilait le sien, dans sa chambre. Cette nuit, je prenais le matelas gonflable et lui, son lit. En attendant que je me démaquillais, Erick le gonfla à nouveau. Ensuite, nous nous installions confortablement. Je lui soufflais un "bonne nuit". Il me répondit en retour. Je changeais de position, à plusieurs reprises. Je me rendis compte que je n'arrivais plus à dormir. Je soupirais et décidais d'aller rejoindre Erick, dans son lit. Sans arrières pensées. Il ne disait rien. Peut-être dormait-il déjà ? Peut importe... Je me laissais aussi porter dans les bras de morphée.
Je me fis réveiller par deux voix, alors j'ouvris difficilement les yeux pour savoir à qui elles appartenaient. Elles venaient d'Erick et de... Joël? Erick était de bonne humeur, tandis que Joël me fixait avec un air pensif sur le visage. Un peu mal à l'aise, je me redressais rapidement. Anxieuse, je passais ma mains dans mes cheveux, pour les remettre en place. Pourquoi se trouvaient-ils dans la chambre? Je sentis la mauvaise humeur monter en moi.
- Oups ! Est-ce que nous t'avons réveillé ? demanda Erick, prenant un ton de voix coupable.
- Qu'est-ce que tu en penses ? répondis-je, de façon peu amicale.
- Je m'excuse... Je cherchais juste mon cellulaire.
- Et t'étais oubligé d'emmener Joël avec toi ?
- Je... Je vais sortir, dit Joël.
Le malaise planait dans la pièce. Il baissa le regard vers ses pieds, la mine triste. Ses épaules s'affaissèrent. Il sortit de la chambre en un coup de vent.
- Tu t'es levée du pied gauche, aujourd'hui? lança Erick, à la rigolade.
- Je ne me suis même pas encore levée, du lit, m'exclamai-je, de manière boudeuse.
