Chapitre 5.

825 182 588
                                    

Point de vue de Mégane

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Point de vue de Mégane

- Je peux te poser une question, se risqua Erick avec hésitation.

- Ça dépend, répondis-je sur la défensive, ressentant tout le sérieux, derrière ces simples mots prononcés avec méfiance.

Je vis qu'il prenait le temps de peser chaques mots ou alors, il se demandait comment formuler sa question. J'attendais patiemment, anxieuse.

- Pourquoi tu ignorais Joël, pendant toutes ces semaines ? Demanda Erick en analysant ma réaction.

- Je ne l'ignorais pas du tout !

Oups! Calme-toi, Mégane.

Le son de ma voix avait monté dans les aiguë, malgré moi. Je fermais les yeux trois secondes, pour inspirer et expirer un bon coup. Il n'avait pas totalement tord, mais je ne pouvais pas vraiment lui expliquer mes raisons. C'était trop embarrassant, absurde, personnel, ainsi que bizarre. D'ailleurs, je ne pensais pas qu'il comprendrait. Même moi, je ne me comprenais plus tout à fait. Qu'est-ce qui clochait avec moi ?

- J'étais juste énormément occupée, essayai-je de me rattraper avec une voix plus douce.

- Je veux bien te croire, sauf que tu avais le temps de nous répondre, aux gars et à moi, alors pourquoi pas à Joël aussi ? Répliquait Erick, sceptique.

Je ne répondis rien. Que pouvais-je répondre à ceci ? Il n'avait pas tord et je manquais d'arguments à lui fournir. Le silence planait dans la pièce quelques instants, avant qu'il le brise.

- Tu sais, Joël se cassait vraiment la tête à savoir pourquoi tu l'évitais. Il pensait que tu étais fâchée et il cherchait à savoir la raison... Il a beaucoup souffert de son erreur, concernant les yeux noirs et il se demandait, si ça avait un lien avec cet accident.

Lorsqu'il mentionna l'épisode des scléoritiques entièrement assombri, je frissonnai en repensant à mes rêves. La culpabilité arriva sans avertissement et j'observais Erick en silence, pendant qu'il continuait son récit.

- De nous tous, Joël est celui qui s'ennuyait le plus de toi. Il parlait de toi, jour et nuit, dans les dernières semaines.

- C'est ça, dis-le si je ne te manquais pas, rigolai-je en imitant une moue, pour détendre l'atmosphère.

- Bien sûr que oui, tu le sais bien, répondit-il, avec un grand sourire chaleureux. Par contre, si tu veux bien me permettre de te donner un conseil; je crois sincèrement que tu devrais parler avec Joël. Il le mérite.

MéganeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant