•CHAPITRE DOUZE•

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Inspire, expire, ins-

Ma respiration se coupa une seconde fois lorsque je remis ma tête au dessus des toilettes pour vomir.
Me voilà, à sept heure du mat' entrain de gerber l'alcool qui s'est accumulé toute la nuit, fantastique.

Je soupirai sentant que plus rien ne sortira et tirai la chasse pour me lever, surmonter mon mal de tête et me placer devant le lavabo. Je me rinçai rapidement la bouche et retournai dans ma chambre pour m'affaler sur mon lit et reprendre ma nuit.

La seule chose qui réussit à me réveiller fut mon ordinateur portable, faisant du bruit pour je ne sais quel raison, à je ne sais combien de temps plus tard.

Je grognait de mécontentement en me levant de mon lit et partis vers mon bureau pour ouvrir l'appareil émettant un bruit insupportable.

Sans savoir pourquoi je rigolai en voyant le nom de Megan et Lily m'appelant en Skype, ce réseau que nous n'avons plus utilisé depuis des années. Je ne pris pas la peine de répondre et répartis me coucher sans regarder l'heure en prenant soin de couper le son de mon Mac.

- Maddy ! Ouvre cette porte !

Je lâchai un long gémissement venant du coeur en entendant une personne tambouriner à ma porte.

Je relevai la tête de mon oreiller et regarder l'heure sur mon réveil.

16h32 ?

Ça va, j'ai fais pire.

Je me levai en entendant ma mère s'impatienter et ouvris la porte que j'avais fermé à clé.

- Coucou, dis je en la voyant derrière la porte.

- Coucou ? Dit cette dernière en fronçant les sourcils.

- T'es sûr que ça va ? Continua t'elle.

- Bien sur, pourquoi ça n'irai pas ?

- Parce que il est bientôt 17h et que tu viens de te réveiller.

- Techniquement c'est toi qui vient de me réveiller, grognai je en passant une main dans mes cheveux.

- Et techniquement je suis ta mère donc je fais ce que je veux, rétorqua t'elle en commençant à s'énerver.

- Alors qu'est-ce que tu veux ? Demandai je en soupirant après l'avoir foudroyé du regard.

- Prendre de tes nouvelles, Jacob m'a raconté tes péripéties.

- Mes péripéties ? Je ne vois pas de quoi tu parles !

- Tes saute d'humeur, tes pulsions de faire des choses folles, comme sauter dans la piscine, prendre la femme de ménage dans tes bras ou encore casser ton téléphone.

- Mon téléphone va très bien !Mentis-je ne voulant pas accepter ce qu'elle me dit.

- Mais oui bien sûr, et explique moi pourquoi tu es soudainement partis lors du repas hier soir ?

- Une envie pressante ! Mentis je encore une fois.

- Donc-

- Écoute maman, je vais bien, et là je viens de me réveiller d'un long sommeil parce que c'est ce qu'il me fallait, du repos, tout ce qui m'est arrivé est à cause de la fatigue, juste ça, la coupais-je voulant mettre les choses aux clairs.

- Bien, mais si tu a le moindre problème, dis le moi.

Elle répartit tandis que je fermai la porte pour me retrouver dans le noir. Je touchai le mur de ma paume pour appuyer sur l'interrupteur des volets et ainsi illuminer la pièce. Je décidai d'aller prendre une douche et me dirigeai vers la salle de bain.

- C'est occupé, me dit mon frère quand je rentrai dans la pièce.

- Tu saoules à utiliser cette salle de bain, va prendre l'autre, elle c'est la mienne, râlai-je directement.

- Non elle est trop loin, et celle ci est mieux, elle a une vue sur le jardin et un bain à remous, répondit-il en continuant de se préparer.

- Que je vais utiliser tout de suite d'ailleurs, donc tu sors et tu te trouve un autre endroit pour faire ta vie, ordonnai-je en le poussant vers la porte.

Je la fermai à clé et allumai le robinet du bain pour regarder la baignoire se remplir, j'y mis plusieurs produits pour créer une abondante mousse et quand l'eau fut au bord je l'arrêtai pour me déshabiller et glisser dans le grand bain.
L'eau brûlante me recouvrit le corps et je pris une grande inspiration en fermant les yeux pour mettre ma tête sous l'eau. Mais ne sachant pas pourquoi, je n'eu aucune envie de remonter à la surface et j'inspirai un grand coup.

En seulement deux secondes je resortis ma tête de l'eau et me mis à tousser pour faire sortir l'eau de mes poumons. Quel idée de merde...

Lorsque la douleur partis je m'agrippai haletante au rebord et me redressai pour me mettre en boule au bout de la baignoire.

Je ne sais combien de temps je restai dans cette position mais quand ma mère tambourina à la porte, l'eau était devenu tiède, presque froide, me faisant frissonner.

- Maddy !

- J'arrive c'est bon ! Répondis-je en me levant doucement pour attraper mon peignoir et sortir de l'eau en l'enfilant.

J'ouvris rapidement la porte et observa ma mère devant moi,
inquiète ?

- Dieu soit loué ! Cela fais dix minutes que je t'appelle, j'ai cru que j'allais devoir emboutir la porte !

- Désolé, je me suis endormi, je crois, m'excusai-je vite fais.

- Dans le bain ?

- Oui, répondis-je sans en être sûr.

- Tu... non bref, je sors rejoindre ton père, si tu veux inviter des amis, tu peux.

- D'accord.

- Bonne soirée, me dit-elle après un silence gênant.

Elle partit, me laissant derrière la porte à me demander si elle vient vraiment de m'autoriser à inviter des amis, c'est rare, d'habitude je dois forcer.

Mais bon, de toute façon je pense que je vais passer la soirée seule, je ne sais où, étant donné que je n'ai aucune envie d'inviter quiconque.

Finalement je me tournai vers la baignoire pour la vider d'eau et partir dans ma chambre pour m'assoir sur mon lit à réfléchir à ce que je vais faire de ma soirée.

- Maddy tu...qu'est ce que tu fais ? Me demande mon frère après être rentré dans ma chambre.

- Toquer avant d'entrer tu connais ? Crachai-je en le dévisageant.

- Pourquoi t'es assise là en peignoir à ne rien faire ?

- Parce que je réfléchis à ce que je vais faire ce soir.

- Et donc tu invites tes potes ?

- Non, j'ai pas de téléphone.

- Tu peux pas utiliser le fixe ?

- Nan, de tout façons je veux pas les voir, avouai-je en soupirant.

- Donc, moi je peux inviter les miens ?

- Fais comme tu veux.

- Génial, fais ta vie, je fais la mienne, dit il comme à chaque fois qu'il invite des potes.

En clair cela veux dire :"si possible dégage de la maison, sinon vient pas nous faire chier".

Je levais les yeux au ciel quand il partis en claquant la porte et partis dans mon dressing enfiler un short et un débardeur pour être à l'aise.
J'attrapai mon MacBook et sautai sur mon lit pour m'y installer confortablement et y passer le reste de la soirée.

I want to liveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant