•CHAPITRE TRENTE-TROIS•

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Lundi || 8h02

-Maddy il y a quelqu'un pour toi ! Hurla la voix de ma mère depuis le bas des escaliers.

-J'arrive !

Je me dépéchai de finir ma préparation pour le lycée et je pris mon sac avant de descendre rapidement dans le hall où ma mère m'attendait.

-Tu a pris tes médicaments ? Me demanda t'elle alors que j'enfilai mes baskets.

-Oui.

-Et tu te rappelle que-

-Que j'ai une chimiothérapie ce soir, oui je m'en rappelle comme tout les lundis.

-Alors passe une bonne journée.

-Merci, à toi aussi, et souhaite le aussi à papa, ça fait un bail que je l'ai pas vue.

-Il a beaucoup de travail mais il ne t'oublie pas, finit-elle avant de fermer la porte derrière moi.

Je descendis l'allée pour passer le grand portail et rejoindre Evan assis sur sa moto.

-Tu est en retard, râla t'il en me voyant.

-C'était le risque mais tu a insisté pour venir me chercher donc ne râle pas, lui dis je en rigolant.

-Je pensai pas que se serait si long !

-Tu attends depuis seulement quinze minutes ça va !

Il soupira en levant les yeux au ciel avant de me tendre un casque puis m'inciter à monter sur sa bécane.

On arriva plutôt rapidement devant le lycée et grâce à lui sans grand retard.

-Bref je te laisse, à plus ! Fis-je en descendant puis en commençant à partir.

-Euh Maddy !

-Quoi ? Demandai-je en me tournant vers lui.

-On a physique, est on est dans la même classe.

-Ah bon ? J'avais jamais remarqué, avouai je plutôt surprise.

-En même temps tu dors à chaque cours depuis le début, rigola t'il en marchant à côté de moi vers l'entrée du lycée.

-Pas faux !

On s'arrêta devant mon casier ou l'on posa les deux casques et puis on partis vers notre salle de classe.

-Entrez ! Cria une voix après que Evan eu toquer.

Il poussa la porte et je le suivis dans la salle.

-Mademoiselle Swarovski et monsieur Williams, puis-je connaître la raison de votre retard ? Demanda la prof en nous regardant de haut.

-Panne de réveil, lachai-je comme excuse sans réfléchir.

-Vous étiez dans le même lit ? Se moqua t'elle.

-Peut-être mais en quoi ça vous regardes ?

-Ne me parlez pas comme ça Maddy n'oubliez pas qui est qui dans cette classe, s'énerva t'elle en me foudroyant du regard.

-Vous êtes une simple prof qui se croit tout permis et qui plus est, une bouffonne, l'insultai-je sans retenue.

Son visage vira au rouge si rapidement que se fut un record dans le monde. La plupart de classe me regardait choqué alors que les autres explosaient de rire.

-Dans le bureau du directeur ! Immédiatement !

-On se calme chuis pas ton chien, marmonai-je en sortant de la classe sous son regard sévère.

Je claquai la porte derrière moi et me dirigea vers le bureau de notre principal. J'y arriva en quelques minutes et vu son air je compris que la prof avait eu le temps de le mettre au courant.

-Asseyez-vous, m'ordonna t'il en s'installant sur son siège.

-Bonjour monsieur Jopkins, fis-je avec un sourir presque sincère.

-Maddy, vous n'êtes pas la pour que nous sympathisons, je suis au courant de votre situation tout comme l'infirmière et je suis profondément désolé.

Il marqua une pause alors que je croisai les bras.

-Je suis passé au dessus de la confrontation que vous avez eu avec Ethan a la cafetieria.

-Je passe au dessus de toutes les remarques que me font les profs à votre sujet, mais maintenant s'en est trop, en faisant ce que vous voulez vous dérangez les autres lycéens, et je ne peux pas continuer à ignorer ça, les professeurs se demandent pourquoi je ne vous traite pas comme une autre élève...

-Alors quoi, vous allez me punir ? Le coupai je en rigolant.

-Oui, vous serez collée un soir de cette semaine.

-Écoutez vous connaissez mon avenir et c'est un miracle que je vienne en cours, mais les heures de colles vous vous les mettez la où je pense, je n'ai pas que ça à faire du reste de ma vie, finis je froidement avant de me lever pour sortir sans attendre sa réponse.

Sans perdre de temps je passai devant la secrétaire sans lui donner un regard et je poursuivi mon chemin vers les toilettes voulant me calmer. Après avoir vérifié qu'ils sont parfaitement vide je me plaçai devant le miroir et essayai tant bien que mal de ralentir ma respiration qui avait accélérer bien trop vite.

-Putain, gémis je en voyant mes mains se mettre à trembler.

En un instant mes jambes lâchèrent et je me retenue au lavabo sans quitter mon reflet des yeux.

Les tremblements et les crises de panique peuvent être des effets secondes de ma maladie. Mais depuis le début de mon traitement je n'avais rien eu comme ça, seulement des petits saignements de nez ou des mal de tête. Alors n'ayant pas d'autres options, je m'aidait du mur pour m'acroupir et finalement m'asseoir à même le sol pour attendre que cette crise passe.

Je n'ai qu'à me dire que ce n'est qu'une phase, car après je serai de nouveau en pleine forme, et je continuerai à sourire comme si tout allait bien et je continuerai de faire croire à tout le monde que je n'y pense pas. Mais en réalité j'y pense tout le temps et quand j'arrive enfin à ne plus le faire, il y a toujours quelques chose où quelqu'un pour me faire réentendre ce minuteur qui est dans ma tête et qui attend mon arrêt de mort, qui attend le moment où ma maladie me ferai mourir d'une façon que j'ignore, que nous ignorons tous.

Et c'est ça le pire, on ne sait ni quand, ni comment je vais mourir...

I want to liveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant