•CHAPITRE QUARANTE•

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Les jours passèrent, comme les semaines et les mois.

Le mois de janvier commence, et l'horloge dans ma tête continue de marcher, j'y pense sans cesse, pourtant j'ai des gens géniaux qui m'aide à oublier, mais de plus en plus j'ai l'impression que ma date approche et que je n'y arriverai pas.

-À quoi tu pense ? Me demanda doucement Evan en me caressant les cheveux.

-Au prochain défi qu'on va remplir sur la liste, mentis-je en me blotissant encore plus dans ses bras.

-Vous avez déjà presque tout remplis, c'est génial.

-Ouais on aura fait des trucs de fou, dis-je en rigolant silencieusement.

-Comme la fois où on a dormi sur un toit du centre ville.

-Ou quand on a fait du camping, c'était trop cool.

-Et la fois où vous avez volé la boule à facette d'une boîte de nuit.

J'explosai de rire en me souvenant de cette soirée.

-On s'était éclaté, la meilleure soirée de tout ma vie.

-Surtout parce qu'après on a fait notre premier fois ensemble, me sussura t'il à l'oreille.

-C'est vrai, oh et la fois où on a fait une course de cadis dans la rue !

Il rigola doucement en se remémorant ce jour mais reprit son sérieux très rapidement et se racla la gorge.

-Euh, Maddy, je voulais que tu la sache que, commença t'il en se redressant pour s'assoire sur le lit alors que je fis de même.

-Que quoi ? Demandai-je en fronçant les sourcils.

-Je crois que j'ai des vrais sentiments pour toi.

Ma respiration se coupa directement et je resta bloqué.

-Quoi ?

-Maddy faut que tu le sache, je t'aime.

Je me mis à trembler sans m'en rendre compte et me levai soudainement.

-Nan, nan, tu...tu peux pas dire ça, commençai-je en reculant.

-Maddy, calme toi c'est rien...

-Non c'est pas rien ! Tu sais pas c que ça représente pour moi ! On aurait jamais dus, putain t'aurai jamais du t'attacher à moi ! Qu'est ce qu'on a foutu !

Je fis les cents pas dans sa chambre en essayant de me calmer mais rien n'y fais.

-Arrête, on a fait le bon choix...

-Nan c'est faux putain, c'est ma faute j'aurai jamais du accepter, on arrête, c'est finit, fis-je froidement avant de sortir de sa chambre complètement perdu.

Je descendis rapidement les escaliers et partis vers la porte d'entrée.

-Maddy ça va ? Me demanda Julia avant que je sorte.

-Nan, venez plus me voir, on a plus rien à faire ensemble.

Je claquai leur porte après avoir mis mes chaussures et pris mon sac.

Je pris d'un pas rapide le chemin du centre ville en essayant de calmer mes larmes.

Putain qu'est ce que j'ai fais ?

Il m'aime, il a des putains de sentiments pour moi, et moi je vais mourir et laisser que de la tristesse. J'aurai jamais dû m'embarquer la dedans.
J'aurai jamais dû accepter d'être sa petite amie. Je l'ai fais sans réfléchir, maintenant il tient à moi et je vais mourir.
J'ai merdé, et j'ai fais la même avec Paige et son groupe, tous se sont attachés à moi, et je n'ai pas réfléchi.

Je suis vraiment une bouffonne.

En moins de dix minutes je regoignis le centre ville et montai dans un taxi pour rejoindre ma résidence. Je ne fis pas attention au regard soutenu du chauffeur sur moi sûrement par rapport à mes larmes et je regardai le paysage défilé.

Quand il arriva je le payai rapidement et sortis pour rentrer et m'enfermer dans ma chambre au plus vite.

-Maddy tu est déjà- fit la voix de ma mère mais je n'écoutai pas la suite.

Je fermai la porte à clé et m'adossai au mur pour glisser doucement et m'asseoir.

-Qu'est ce que j'ai foutu, me dis-je a moi même en sentant les larmes reprendrent.

Le fait qu'Evan m'ai dit je t'aime m'a fais comme un électrochoc, les gens autour de moi tienne à moi, seulement, je vais mourir et je serai la cause de leur tristesse.
Mais le pire, c'est que moi aussi j'ai des sentiments pour Evan. Et je vais faire souffrir l'homme que j'aime. Je n'y ai jamais réfléchi, mais maintenant je préfère mourir seule, cela fera moins de mal aux gens.

-Maddy, tout va bien ? Demanda la voix de mon père a travers la porte.

-Laissez moi, ordonnai-je en reniflant fortement.

Je l'entendis soupirer et partir lentement.

Je restai dans la même position un long moment avant que je ne sente mon téléphone vibrai dans ma poche.
Je le sortis et constatai sans surprise que c'est Evan. Je ne pris pas la peine de répondre et le balançai sur le lit avant de me lever pour rejoindre mon balcon. J'atrappai au passage un paquet de cigarette et un briquet et l'allumai en m'appuyant sur la rambarde. Je restai plusieurs minutes, voir des heures à regarder le ciel jusqu'à ce que le soleil se couche.

Quand je retourna dans ma chambre et m'affalai sur le lit je ne pris pas la peine de regarder mon téléphone qui devait recevoir des dizaines de messages.

Mes parents m'appelèrent pour le dîner mais je ne descendis pas. Et quand ce fus à mon frère de venir me voir, je ne pris pas la peine de répondre ou de réagir, préférant continuer à fixer le plafond, l'esprit embrouillé.

Putain, pourquoi je suis pas morte dès le début ? Pourquoi j'ai pensé que je pourrais passé les meilleurs mois de ma vie en étant égoïste ? Pourquoi j'ai fais en sorte qu'ils s'attachent à moi ? Et pour finir, pourquoi j'ai pas sauté de cette foutu falaise ?
Tout aurai été beaucoup plus simple si j'étais morte d'un coup, que ce soit pour ma famille, mes amis ou pour Evan.
Maintenant je me déteste plus que je déteste cette putain de maladie.

I want to liveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant