•CHAPITRE DIX-SEPT•

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J'inspirai un grand coup avant de déverrouiller ma porte et de faire un pas dans le couloir entièrement vide. Bien, ils doivent être en bas.

Je descendis doucement les escaliers en me préparant à devoir parler à ma famille. J'ai l'impression que cela fait une éternité que j'étais enfermée dans ma chambre, mais pourtant c'était seulement huit jours.

- Maddy ! S'écria ma mère en me voyant rentrer dans la cuisine ou tous les trois sont installés pour prendre le petit déjeuner.

J'avalais difficilement ma salive et partis m'asseoir sans un mot.

Fais un effort Maddy, ils sont aussi inquiets.

J'attrapai un yaourt en silence et commençai a manger sous leurs regards.

- Quoi ?

- Tout va bien ? Demanda doucement ma mère en face de moi.

- Non, répondis-je sans mentir.

Ils baissèrent tous la tête face à la seule phrase que je viens de dire depuis une semaine.

- Mais, continuai-je, je n'ai pas envie de passer les derniers mois de ma vie à me morfondre, alors faisons comme si de rien était.

- Tu rigoles j'espère ? Fit mon frère en relevant soudainement la tête.

- Nan, c'est mon problème, à moi seule, alors ne me montrai pas de la pitié à chaque fois que vous me regarder dans les yeux.

- Tu es ma sœur ! Et ce n'est pas de la pitié mais de la tristesse ! Alors si tu penses que nous ne sommes pas là pour toi, tu te goures complètement !

- Donc ça va se passer comme ça ? Nous n'avons jamais était une vrai famille et maintenant que nous savons que je vais mourir vous voulez essayer ?

- Mieux vaux tard que jamais, non ? Dit mon père en nous regardant tour à tour.

- Je n'en sais rien, je suis perdu, avouai-je avant de sortir de table pour monter dans ma chambre.

Je m'affalai sur mon lit et regardai le plafond pendant un moment avant d'entendre quelqu'un toquer puis rentrer dans ma chambre.

- Maddy, commença ma mère en venant vers moi.

Je me redressai et me mis en position assise pour la regarder.

- Je pense que nous devons tous faire des efforts, mais si on y arrive on pourrait te faire passer de bon moment avant...

Elle marqua une pause, sûrement effrayée de le dire.

- Avant ma mort, finis-je à sa place sans la regarder.

Je sentis simplement sa main prendre la mienne avant qu'elle ne continue :

- J'avoue qu'on a pas été la meilleure des familles, la preuve, nous nous sommes même pas aperçu que quelques chose n'allais pas, et pour ça, nous sommes désolé.

J'hochai simplement la tête.

- Moi aussi je suis désolé d'avoir toujours était une vrai garce avec vous tous, avouai-je en me tournant vers elle.

- Ce n'est rien maintenant, finit elle en souriant doucement puis en sortant de ma chambre.

Je me recouchais sur mon lit puis tournai la tête vers ma commode pour voir mon téléphone toujours éteint. Par simple curiosité je le pris dans mes mains et appuyait longuement sur le bouton pour finalement voir la pomme noir apparaître.

Putain il marche !

Je me redressai directement en déverrouillant la carte sims et reçus après seulement quelques secondes pleins de notifications d'appel et de messages.

Je ne pris pas la peine de tous les regarder mais m'arrêter sur le groupe que j'ai avec Lily et Megan pour voir leurs messages.

Je lu en particulier le tout dernier que Megan a envoyé et le plus long :

« Maddy, on ne sais pas ce qui t'arrive et tu ne fais pas d'effort, alors nous avons pris l'initiative, Moi et Lily, de t'oublié, étant donné que tu nous dis rien, que cela fais une semaine que tu a disparu, et que tu nous a mentis sur ta soirée de ton vendredi.
Et pour finir, tu a raté la quatrième séance de cheerleading, donc après un vote à mains lever avec tout l'équipe, je peux t'annoncer que nous avons voté à l'unanimité que se serai moi la nouvelle capitaine, et que tu es virée.
Bien cordialement, la nouvelle capitale des cheerleaders. »

Finalement, j'aurais préféré que mon téléphone ne se rallume pas.

Mais bref, en temps normal j'aurai pété un câble, mais la, je n'en ai plus rien à faire.
Je dirai presque bon débarras, je ne veux pas passer mes derniers mois avec des hypocrites.

Mon regard dériva vers la feuille rose posé depuis hier soir sur mon bureau.

Non, j'ai envie de passer mes derniers mois avec une personne en qui j'ai confiance, avec qui je m'entends bien...

Ou je m'entendais bien...

Je jetai un rapide cou d'œil à mon réveil.

11h30, Mardi.

C'est décidé, j'ai passé trop longtemps à pleurer, je vais vivre, et même si ce n'est que quelques mois, cela suffira à me rendre heureuse.

I want to liveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant