Jour 27 (suite)

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Avec Steven, nous nous sommes lancés dans un combat viril, là, sur son lit. Lui essayant de me maîtriser, moi tentant de me défendre. Nous étions tous les deux excités au maximum. Sentir sa force, sa brutalité, il n'y a rien de meilleur. Nous étions à notre maximum quand, je ne sais pas comment, il a réussi à me retourner sur le ventre. Il m'a maintenu les mains derrière le dos. Je ne pouvais plus bouger, c'était excellent. De sa main libre, il a pu enfiler sa protection.

— Qu'est-ce que t'attends ! Montre-moi ta force.

Il s'est approché pour chuchoter à mon oreille.

— Tu ne sais pas ce que ça fait, Mathieu, alors ne demande pas des choses que tu ne voudrais pas subir. D'abord, tu vas te calmer.

— Non, donne-moi tout, je vais continuer à me débattre jusqu'à ce que j'obtienne ce que je veux !

— Je ne joue pas, mon beau gosse. Maintenant tu te clames, tu restes tranquille et tu me laisses faire.


Je n'avais pas trop le choix. Avec les bras comme ça derrière le dos, on ne peut de toute façon pas faire grand-chose. Il s'est approché, tout doucement. Il a commencé son exploration.

— Plus fort !

— Certainement pas.

Il est allé plus loin. J'ai serré les dents. J'avais à la fois envie d'hurler de douleur et je voulais cacher ce que je ressentais pour affronter ça comme un homme. Il est ressorti.

— Mathieu, ça ne sert à rien de jouer aux gros durs. Si tu as mal, tu le dis, il n'y a pas de honte, c'est tout à fait normal. On prendra le temps qu'il faudra.

— Entre une bonne fois pour toutes et on en parle plus. C'est comme un sparadrap, il faut y aller d'un coup sec.

— Ce n'est pas très sympa de comparer ce que je vais te faire à un sparadrap. Passons. Est-ce que tu me fais confiance ?

— Oui, entièrement.

— Alors je vais y retourner et dès que tu as mal, tu cries, d'accord ?


Il y est allé, encore plus loin. Il a stoppé quand j'ai poussé un cri.

— Ok, pas de panique, je reste comme ça. Ne bouge pas, je ne vais pas plus loin, le temps que tu t'habitues.

— Ça fait trop mal.

— Tu veux que je ressorte ?

— Non, je veux aller jusqu'au bout.

Il est ressorti. Il m'a libéré les mains. Il a ôté sa protection. Tout était fini.


Nous nous sommes retrouvés dans le salon, nus, encore excités. J'ai considéré qu'il n'était pas allé très loin, mais j'avais déjà du mal à m'asseoir. Il m'a pris dans ses bras.

— Je suis vraiment nul. J'aurais dû affronter ça comme un homme.

— Ce n'est pas un concours, mon petit Mathieu. Tu as réagi de la façon la plus intelligente du monde. Il ne faut pas vouloir tout, tout de suite. Tu sais, ma première fois m'a laissé un très mauvais souvenir.

— Vraiment ?

— Ouais. Comme toi, je voulais à tout prix expérimenter. J'ai chauffé un mec bien plus âgé que moi. Lui il s'en foutait, il n'avait aucun sentiment à mon égard. Il m'a retourné, il est entré en moi d'un coup sec, sans aucune précaution, sans se soucier de ma douleur. Il m'a pratiquement violé. Je criais, je me débattais. Plus je protestais, plus il continuait, ça l'excitait. J'en ai saigné tellement il m'a forcé le passage. Je n'ai plus pu m'asseoir sans souffrir pendant quinze jours, c'était horrible.

— Mince.

— Depuis, je ne me suis plus jamais laissé dominer.

— À ce point-là ?

— Tu as eu mal ce soir.

— Ouais, un maximum.

— Je n'avais pas avancé de beaucoup de centimètres, alors imagine si j'avais tout mis.

— Merci, j'ai été débile, je croyais que c'était plus simple.

— Non, ce n'est pas une voie naturelle, donc il faut forcer au début. Je préfère que tu me dises stop plutôt que tu souffres. Je ne veux pas que tu commettes la même erreur que moi.

Je me suis collé contre lui, sans doute encore plus amoureux que jamais. Il prenait vraiment soin de moi, en toutes circonstances. Je sais qu'il en a envie, je sais qu'il veut entrer en moi, et pourtant il se retient, pour que je ne souffre pas, pour que j'apprécie pleinement ma première fois. Ça fait aussi partie du prince charmant ça. Nous avons fait cesser notre excitation de la manière que nous connaissions bien, c'était tout aussi agréable !


Le journal de Mathieu (4)Where stories live. Discover now