Jour 32

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Le samedi soir, je l'ai évidemment passé avec Steven. Sébastien et Fabien sont sortis entre mecs, pour exercer leur pouvoir de séduction. Ils ne m'ont pas proposé de les accompagner. Est-ce qu'ils ont déjà compris ? Je n'ai pas demandé mon reste, je voulais être avec mon petit copain. Je lui ai raconté la soirée organisée chez moi, en évitant de parler du final. J'essaie de me rassurer en me disant que ce n'est pas un mensonge, juste une omission. Et puis, nous sommes passés à des choses plus sérieuses.

— J'ai un truc pour toi.

— Qu'est-ce que c'est ?

— Tu le sais très bien, mon petit chéri.

— Je ne vois pas à quoi ça pourrait me servir. Je ne veux pas m'entraîner avec du plastique !

— Ça peut être érotique. Et puis, c'est plus facile qu'une vraie.

— Je ne sais pas trop.

Évidemment que je savais. Nous allions le faire. Nous allions utiliser un sex-toy pour mon entraînement ! Manipulé par Steven, c'est vrai que ça a été érotique.

— Alors ?

— Tu as tout mis ?

— Ouais.

— Bizarre, ça ne m'a pas fait trop mal.

— Je t'avais dit que c'était plus simple. Ça glisse facilement, c'est à la bonne taille pour commencer. Je crois qu'on a assez joué.

— Non, laisse-le encore un peu et embrasse-moi !


J'aime bien ce genre de moment, unique, qu'on ne peut partager qu'avec une personne qu'on aime. On passe des discussions sérieuses à des activités purement perverses sans discontinuité. Je n'ai honte de rien devant lui. C'est la première fois que je partage tellement de choses avec un homme. Et je dois dire que c'est plus qu'agréable. Le gentil petit ami se transforme en homme vicieux qui adore les cochonneries et après, on reprendra le cours d'une soirée plus romantique. J'adore !


Nous avons fait une pause, pour boire un peu et juste être là, l'un contre l'autre. On ne peut apprécier les silences qu'avec la personne qu'on aime. Et puis, c'est reparti.

— Tu veux tenter pour de vrai ?

— Pourquoi tu poses la question ?

Nous sommes allés dans la chambre pour réitérer l'expérience.

— Je répète que tu ne dois pas te forcer. Si ça fait trop mal, tu dis stop.

— D'accord.

Il est entré doucement, presque millimètre par millimètre.

— Arrête !

Il a stoppé, sans ressortir.

— Je reste comme ça le temps qu'il faudra, tu dois t'habituer, ça doit devenir bon.

Quelques minutes plus tard, je lui ai demandé de poursuivre. Ça a pris du temps puisqu'à chaque centimètre je demandais une pause pour m'habituer à la douleur et qu'elle se transforme en plaisir.

— Tu es au bout ?

— Si tu poses la question, c'est que non. C'est toi qui vas me dire quand j'ai atteint la cible.

La cible ? Je ne savais pas de quoi il parlait jusqu'à ce que je pousse un gémissement.

— J'imagine que j'ai touché la zone sensible.

— Oui.

En bougeant simplement les hanches, il m'a fait un massage que seul lui pouvait réaliser. Intérieur.

— Je vois que tu apprécies.

— Je crois qu'on peut y aller.

Il n'attendait que ça. Il s'y est pris tendrement. Puis de plus en plus fort. J'ai bien senti le moment où la bête s'est réveillée. Il m'a offert la première vraie relation sexuelle de ma vie. Il m'a expédié au Paradis. Je ne pensais pas que je pouvais jouir à ce point.


Épuisés, nous nous sommes allongés. Son corps musclé, trempé de sueur, sur le mien. Son souffle court dans mon cou. Le bonheur à l'état pur. Je lui ai donné le plus long des baisers, qui vaut tous les remerciements du monde. Une heure après, nous étions de retour sur le canapé.

— Arrête de gigoter !

— Je ne sais pas comment m'asseoir, j'ai mal.

— C'est normal, mon chéri. Allonge-toi sur moi, ça ira mieux.

Et je me suis endormi comme ça. Mon corps nu contre le sien. Ma tête sur son torse puissant. Ses bras protecteurs autour de moi. Je n'ai pas fait de rêves. Ils se sont abstenus, aucun n'aurait pu rivaliser avec la réalité.


Le journal de Mathieu (4)Where stories live. Discover now