« L'inconnu est porteur d'angoisse. »
Une voix feminine retentit et grésilla dans le haut-parleur :
« Madame, monsieur, nous abordons notre atterrissage vers Los Angeles. Nous vous prions de bien vouloir rejoindre votre place et attacher votre ceinture de securité. Merci de vérifier si vos bagages a main se situent bien sous le siège devant vous ou bien dans les coffres prévus à cet effet. Nous espérons que vous avez passer un agréable vol à nos coté. »
La tête dans les nuages - autant dans le sens propre que dans le sens figuré - je me dépêche de rincer mes mains encore pleines de savon à la fraise, puis sort des minuscules toilettes de l'avion.
Je traverse l'étroite allée à une vitesse fulgurante et m'excuse auprès du stewart qui attend patiemment que je me rassois. Je rattache enfin ma ceinture après m'être aperçue que le signal lumineux était allumé.
Une hôtesse me frôle, attrape mon gobelet a moitié remplit qui tronnait sur ma tablette et le jette dans un petit compartiment de son chariot. Je récupère le journal Time Out NY que j'ai eu à l'aéroport new-yorkais avant d'embarquer, et referme celle-ci.
Dans ce journal, toutes les actualités et les informations importantes de ma ville de naissance y sont rapportées.
Je jette un coup d'oeil au grand roux qui est mon voisin de gauche. Ses lunettes rondes sont - au fur et à mesure du voyage - retombé sur le bout de son nez. Ce qui, cela dit, lui donne un air paisible et - je dois l'avouer - assez mignon.
Mais ne rêvons pas, ses habits parlent d'eux mêmes : c'est un homme qui ne sort pas de chez lui, coller avec de la glue sur sa chaise, devant des jeux vidéos dives et variés dont je ne saurais citer le nom. Il porte un t-shirt bleu électrique, un pantalon rose et des baskets galaxies : quelle horreur.
En ce moment, les baskets dans ce genre plaisent beaucoup. Je n'ai toujours pas compris pourquoi, d'ailleurs. Mais bon, c'est une mode. « Pourquoi ça ? » me direz-vous. Et bien c'est simple, de un : je n'ai jamais rien compris à la mode un peu, comment dire, psychédélique... - et à la mode tout court, en fait -, et de deux : comme je l'ai dit plus tôt, c'est une mode, ça va se tasser et passer comme toutes les modes.
- Mmmmhh... Quand est ce que l'on arrive ? demande-t-il, les paupières encore mi-closes.
- Dans à peu près 30 minutes, réponds-je.
Je crois d'ailleurs que - depuis que nous avons décollé - il n'a pas ouvert l'œil. Lâchant cet homme-chat, je me reconcentre et commence à parcourir les différentes pages de mon journal. Un article attire alors toute mon attention :
« Vendredi 30 août, AMERICAN BALLET THEATRE : Encore sous le choc.
L'American Ballet Theatre, ou ABT, est toujours sous le choc après l'accident de l'un de leur plus grand danseur et chorégraphe de notre époque : Charley TAYLOR.
Suite un saut mal réceptionné, il a dût subir une opération au niveau de son genoux. Les médecins étaient formel, la possibilité de danser à nouveau après ça était inenvisageable et interdite. ... »
Je relève les yeux de mon journal et tourne la tête vers le hublot. Il est bientôt 15 heure, heure local. Le soleil brille tellement fort que je dois légèrement fermer le store pour ne pas être éblouis.
Au loin, j'aperçois un avion qui vol en décalé par rapport à nous. Il se situe à une altitude supérieure de la notre ce qui m'indique que nous descendons pour l'atterrissage.
Notre descente entamée, nous passons dans un voil de nuage blanc ce qui créa de légères turbulences et, peu à peu, le paysage se dessine en dessous de l'engin. Je me baisse légèrement pour admirer le paysage de la ville des anges.
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My Heart Pounds Wildly
Lãng mạnOn connais tous une fille à qui tout réussi. Une fille intelligente, belle, talentueuse. Et bien, Harlow Taylor faisait partie de ces filles. Mais quand tout s'effondre, et qu'elle doit partir pour la Californie, toute sa vie n'est que désillusion...