« Les cons ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnait »
- Les tontons flingueurs -
Je me réveille doucement et ouvre les yeux. Aucune onde n'est émise dans la pièce. Je n'entends aucun son au sein de l'appartement. Je me tourne dans mon lit affreusement douillet.
Trônant fièrement sur ma table de nuit en bois, mon réveil affiche 5h 07. Bien que j'ai dormi, et pour une fois, diablement bien, ces chiffres numériques d'une simplicité extrême me rappellent à quel point je dors peu ces temps-ci.
Je chasse rapidement cette pensée et me dis, qu'après tout, j'ai passé la meilleure nuit depuis bien longtemps. Une nuit sans rêves ni cauchemar et sans encombres, si je puis dire. Ce n'est pourtant pas dans mes habitudes de dormir sereinement. Mon esprit est toujours peuplé d'idées, de pensées et de questions plus improbables les unes que les autres. Je dirais plutôt de cauchemars et d'horreurs...
Mais cette nuit, rien, j'étais limpide, transparente, et comblée. Cette nouvelle vie s'offre à moi et me plaît beaucoup. J'ai une seconde chance et je compte bien en profiter pleinement. Mon passé n'est qu'un obstacle quelconque comme tant d'autres sur mon chemin sur mon chemin. Enfin, c'est ce que je me rabâche depuis quelques temps, dans l'espoir que ca rentre dans mon esprit et devienne vrai.
Après de longues réflexions, il est 5h 19 et je me décide enfin à me lever. Je m'étire doucement et avance vers ma fenêtre. D'un geste un peu brusque, je tire les rideaux et laisse apparaître un magnifique lever de soleil. Los Angeles, lancinante, est plus belle que jamais sous ces rayons d'une douceur vive. Un dégradé de jaune, orange, rose et bleu s'abat sur le paysage qui n'en est que plus magnifique. La nuit laisse place à la vivacité du jour qui se réveille doucement. La définition même de la beauté.
Je me détache de ce paysage à couper le souffle et sors de ma chambre, les yeux mi-clos. Mon ventre grogne qu'il a faim pendant que je me dirige vers la cuisine. Avide de nourriture, j'ouvre le frigo à la hâte et le scanne du regard. J'ouvre les yeux en grand, Il est presque vide !
J'abandonne finalement l'idée d'un bon jus de fruit, et me dirige vers un placard au hasard. J'ai surement bien cerné les garcons puisqu'en effet, je n'ai même pas besoin d'en ouvrir un second pour trouver ce que je recherche. Je prends un verre et un bol puis clos le placard. J'ouvre un tiroir et y attrape une cuillère puis le referme.
Je me sers un verre d'eau et rigole soudainement. Je m'aperçois que même eux on du mal à se repérer dans leur système, si on peut appeler ca ainsi, puisque sur un placard, un post-it « bouffe » était collé. Je m'apprête à reprendre mon serieux et à ouvrir le placard en question, lorsqu'une voix cinglante et masculine me frappe de plein fouet.
- Qu'est ce qui te fait rire ?
Je me retourne immédiatement et dés la seconde où j'ai posé ma vue sur lui, j'écarquille les yeux. Un grand brun aux yeux noirs - je suppose, Ash - se tient devant moi. La probabilité qu'il se réveille si tôt le matin après une fête était minime, non ? Non ? Non. Ha. Ha. HA. Merci, la vie ! Vraiment !
Son regard aiguisé me transperce et me fait frissonner. La beauté de ses iris noires me subjugue et je me perds dans la profondeur de ses pupilles, aussi obscures qu'un puit et aussi impénétrable qu'une pièce fermée à clé. Elles m'attirent et me repoussent en même temps comme si la métaphysique s'y opposait mais que nous le faisions quand même. J'avance dans les tréfonds de son âme mais soudain, quelque chose m'en empêche ; un mur.
Lorsqu'il se rend compte que je le fixe, il se raidit et son visage se renferme. J'étais jusqu'à présent hypnotisée par son regard mais maintenant que je n'y ai plus accès, j'aperçoit tous les détails. Oh. Mon. Dieu. Je sens déjà le rouge me monter aux joues. Sa tenue n'est constitué que d'un simple jogging gris tombant bas sur ses hanches ; il est diablement beau.
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My Heart Pounds Wildly
RomanceOn connais tous une fille à qui tout réussi. Une fille intelligente, belle, talentueuse. Et bien, Harlow Taylor faisait partie de ces filles. Mais quand tout s'effondre, et qu'elle doit partir pour la Californie, toute sa vie n'est que désillusion...