Chapitre X

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« Il y a plusieurs façons d'être con, mais le con choisit toujours la pire. »

- Frédéric Dard -

Ok, donc là, il vient carrément de passer dans la case « Gros-con-arrogant-et-froid ». Plus glaciale, tu meurs. Est-ce qu'on peut m'expliquer pourquoi est-ce que ce gars doit absolument être aussi bien foutu, au juste ?!

Pour le plaisir des yeux, Harlow. Et pour celles qui y auront accès un jour, jubile ma conscience.

Il me fait de l'effet et ça me déstabilise... Mais le plus déroutant dans tout ça, c'est que ça ne m'était plus arriver depuis cet évènement...

Un bug accapare mon cerveau et m'empêche de répondre à Ashton. Il ne veut pas de moi. Il me rejette de toutes ses forces, et Dieu sait qu'il doit en avoir. Ma respiration s'accélère et les battements de mon coeur, eux aussi, par la même occasion. Bah oui, sinon, c'est pas drôle !

Tout d'un coup, mon cerveau sortit de son coma traumatique et sonna l'alarme dans mon crâne. Et si il avait vu mes faiblesses ? Et si il avait vu toute ma fragilité ? Je relève vivement la tête qui durant mes réflexions s'était diriger vers le sol et survole la pièce du regard. Il est en train de marcher vers le couloir. Par malheur, je n'aperçois pas son visage.

Toute émoustillée, je ne fait même pas attention à la noirceur de son dos. Peu importe ses tatouage, m'a-t-il vu ? Mes émotions s'estompent et son être par la même occasion. Que pense-t-il ? Je n'arrive pas à lire en lui et ça me déstabilise. Il est loin d'être un livre ouvert, très loin.

Le bruit caractéristique d'une porte qui se ferme retentit dans la pièce maintenant vide et un long soupir sort naturellement de ma bouche. Les images et reflexions fusent dans ma tête et je reste là, appuyé contre le plan de travail impeccablement propre.

Il n'y a même pas une seconde, j'étais oppressé et le simple faît que sa présence disparaît suffit à me libérer. Maintenant que j'y pense, Alexander m'avait prévenu. Son « Il tient son sang chaud de ses origines, tu verras bien » me torture la mémoire. Ça, je l'ai bien remarqué, son sale caractère typiquement méditerranéen !

Qu'est-ce que ses remarques exacerbantes et son charme naturel m'énervent ! Insupportable, il est tout simplement insupportable. Je ne peux inévitablement pas nier que son physique ne me laisse pas de marbre mais me voir aussi faible devant un garçon m'exaspère.

Toute cette histoire m'a coupé l'appétit ! Je me détourne de ma position initiale et me dirige vers les placards. Mes jambes sont enguourdis après les longues minutes passé à reflechir et à émettre plusieurs millions d'hypothèses.

Je range mon bol et ma cuillère dans leur remaniements respectifs et me tourne enfin vers la belle machine à café rouge typiquement américaine. Je sors d'un placard, un mug en verre et le place sous le distributeur. Le décor est idyllique avec son architecture moderne.

Mes rêveries se stoppe lorsque, machinalement, j'appuis sur le bouton nommé « Café Américain ». J'ai besoin de quelque chose de fort. De très fort. Le bruit de la machine broyant les grains s'élève alors et mon mal s'apaise. Cette résonance me permet de réfléchir. Le café est - pour moi - un besoin et non une envie. La survie est tout simplement impossible sans cette boisson couleur ébène au goût légèrement amer. C'est indispensable.

Le café fini de couler et j'attrape la tasse. Je m'installe nonchalamment à une chaise haute. L'îlot centrale est si propre - comme tout le reste de la maison d'ailleurs - que poser ma tasse me déchire le cœur. Je bois une gorgée de ce breuvage et me decide enfin à poser le mug. Mais bien sûr, manque de bol, le liquide s'échappe de contenant et s'écrase durement sur la surface lisse noire. Oh putain, j'en peux plus de moi ! Oh, on m'informe dans l'oreillette que j'ai deux mains gauche !

My Heart Pounds WildlyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant