My Heart Pounds Wildly

Chapitre XI

« Quand les choses se corsent, les durs prennent une pause-café. »

- Stephen Hawking -

Je sors mon telephone de mon sac et y entre le numéro de Chris. Après quelques sonneries, il répond :

« - Allo ? demande-t-il, endormis.

Mais attends, il est quelle heure ? 7h 00... oupsi ! Tant pis !

- Ah ! Enfin, je croyais que tu ne me répondrais jamais !

- Disons simplement que je n'ai pas spécialement l'habitude de répondre au téléphone à 7 heure du mat' !

- Desolée si Monsieur n'est pas du matin ! blague-je avant de rire franchement avec lui.

- Alors là, je ne peux pas te contredire, t'as totalement raison !

- Bon, c'est pas tout, mais je t'ai appelé pour te dire qu'on se retrouve dans dix petites minutes au Starbucks. Ok ?

- Quoi ?! dix min...

- Bye !

- Mais Harl... »

Je ne lui laisse même pas le temps de finir sa phrase que je raccroche. Il me fait rire ! Le simple faît d'évoquer l'idée de se lever avant 8 heure, et il est décontenancé.

Bon, il ne faudrait pas faire attendre Christopher, hein ! Je range donc mon téléphone et me mets à marcher énergiquement vers la sortie de mon magnifique immeuble. Pour une fois, je décide de prendre les escaliers. Avant, je ne prenais jamais les escaliers, à part quand il y avait des travaux, bien sûr. Je faisais bien assez de sport d'après moi, mais maintenant que je ne danse plus du tout, il faut que je garde la forme, quand même !

Je sors de la résidence et reprends le chemin que j'ai emprunté hier soir. Je prends la grande avenue en sortant de ma rue, que je longe sous le soleil d'été. Un peu plus loin, je tourne dans une rue restauratrice. C'est drôle, Los Angeles a - en quelques sortes - deux visages. Les rues de L.A sont, la nuits si froides et le jour, si attrayantes. Les avenues luxueuses sont illuminées alors que les ghettos, que je n'ai pas encore vue de mes propres yeux, eux, sont sombres et angoissants. Ces images qui font froid dans le dos tapissent les journaux dans des scandales aux sujets plus horribles les uns que les autres ; drogue, bagarres, meurtres, trafiques d'armes, gang et j'en passe.

Je ne connais pas la pauvreté de la Cité des Anges, et pour tout vous dire, elle passe inaperçue. L'image que je me faisais de cette ville avant d'y habiter n'a presque pas changé, et pourtant ce n'est jamais le cas dans ce genre de ville. Pour moi, Los Angeles se resume à hauts buildings, palmiers, plages et fêtes. La preuve : Ash, pardon, Ashton, a été à Santa Monica pour je ne sais quelle fête. Euh... Pourquoi je me réfère à Ashton ?

Je chasse ces pensées et engloutis les quelques mètres restants sans aucun mal. Me revoilà devans l'enseigne coloré arborant le logo Starbucks, ce café que j'affectionne tant. Je me poste devant le bâtiment et attends patiemment Chris. Pour passer le temps, je sors mon téléphone et envoie un message à Christopher.

« Coucou Chris, QU'EST-CE QUE TU FAIS ? Je t'attends devant le Starbucks.
Bisous, ta Harlow qui t'attends déjà depuis cinq minutes <3. »

Sa réponse ne se fait pas attendre :

« Rohhh, on peut même plus dormir tranquille... Ne bouge pas, j'arrive, je te vois. »

En voyant son message, je relève vivement la tête et tente d'apercevoir la silhouette musclée de Christopher. J'avance d'un pas afin d'essayer de mieux voir les piétons passant près de moi. Je ne le vois pas. Il m'a pourtant bien dit qu'il me voyait. Je me hisse sur la pointe des pieds pour tenter de voir Chris au milieu de la foule déchainée des salariés sous caféine marchant vers leur lieu de travail.