Chapitre XII

33 4 22
                                    

« Madame Robinson, vous essayez de me séduire, n'est-ce pas ? »

- Le Lauréat -

Point de vue d'Ashton

Je plisse les paupières face à la lumière aveuglante remplissant ma chambre. Maudit soleil... Les volets de la grande fenêtre à gauche de mon lit sont restés ouverts cette nuit. En même temps, vu l'heure où je suis revenu hier soir... Le soleil est bien présent à Los Angeles. Aucun nuage ne cache cette boule de chaleur.

J'ouvre difficilement les yeux et, d'un coup, les questions que je me posais il y a quelques heures m'assaillent. Un profond soupir s'échappe de ma bouche et je laisse mes muscles se détendrent pour m'appuyer pleinement contre le matelas. J'affronte doucement la lumière vive et me tourne vers ma table de chevet. Mon reveil compte 8h 13. Une heure et demi est passé et les hypothèses et questions fusent toujours dans ma tête. On dit merci à la mémoire sadique !

L'image de cette fille ne bouge pas de mes pensées, notre soi disant nouvelle colocataire. Au debut, je me suis dis que ça devait être une nouvelle conquête d'Alex vu son physique disons... plutôt avantageux. Une nouvelle conquête qui devait prendre un peu trop ses aises chez nous.

Mais non, c'était notre nouvelle colocataire, comme elle le dit si bien de sa voix mélodieuse. Dès que je l'ai vu, je ne l'ai pas senti. Je sais pas pourquoi, elle ne m'inspire pas confiance. Avec son corps assez séduisant et son comportement un peu trop amical à mon goût, son histoire me parait beaucoup trop atypique pour être vraie. L'état de son père ? Sérieusement ? T'aurai pas pu trouver mieux, franchement. Bien que je l'avoue, au début j'étais envoûté par son charisme naturel et son corps de rêve...

Mais après ses explications, la méfiance m'a regagné. J'ai pris du temps pour l'observer et quelqes détails m'ont sautés aux yeux. J'étais fasciné par ses yeux bleus presques transparents qui couraient sur mon corps. Ses cheveux brun qui s'eclaircissaient dans la longueur me faisaient de l'œil et ses lèvres rosées et pulpeuses m'appelaient presque. Ma vision a aussi bloquer sur ses magnifiques taches de rousseur que j'ai eu du mal à distinguer. Sa beauté m'a irrévocablement envouté.

Mais je me demande tout de même si j'étais dans mon état normal à ce moment là ; ce n'est pas que je trouve les femmes repoussantes, loin de moi cette idée, mais elles sont attirantes et séduisantes, tout au plus. On ne va pas dire que je m'en sers de vide-couille, mais... un peu quand même. Et là, si l'on veut rester dans mon raisonnement, « Harlow », je crois, est anormalement attirante. On ne voit pas tous les jours des femmes aussi belle. Sa peau pâle contrastée par ses joues rosées et la finesse de son visage sont irrésistibles.

Sa peau très peu couverte n'a pas arrangé les choses soit dit en passant. Le débardeur gris assez transparent et le mini-short qui lui servaient de vêtements, n'étaient pas très... habillés. Si bien qu'à un moment, je commençais à me sentir serré dans mon jogging.

D'ailleurs elle doit bien s'être rincé l'œil également, vu le temps qu'elle a passé à me fixer. J'ai d'ailleurs pu voir dans son regard des doutes s'immiscer et de l'incompréhension lorsque ses pupilles ont rencontrées mes tatouages.

Mais le plus étrange est tout de même sa dernière réaction. On aurait dit qu'elle était... perdue dans ses pensées. Le regard dans le vide et les yeux brillants. Sa lèvre inférieure mordue par la... peur ? C'est bête, mais pendant quelques secondes, juste quelques secondes, j'ai eu l'impression de lire en elle comme dans un livre ouvert.

J'ai eu quelques doutes en voyant sa mine préoccupée. Elle avait l'air si... triste. Si affectée et anéantie par la situation dans laquelle elle se trouve. Si morne, lugubre. Si sombre, désespérée.

My Heart Pounds WildlyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant