Mew Mew Power Pleine Puissance - (ミュウミュウパワーフルパワー)

chapitre quatre : deal with the devil

❝ Si tu m'aimes, je serai toujours dans ton cœur. Si tu me détestes, je serai toujours dans ta tête. ❞

— William Shakespeare

✨🐒✨

Son regard était aussi pétrifiant que celui de Méduse et ses serpents. Aucune émotion n'émanait de lui, de cet être si malfaisant. Il était immobile, aussi sérieux et impénétrable qu'un rocher.
Elle voulait crier, hurler à plein poumons pour qu'on vienne la sauver de son emprise, mais son ravisseur maintenait fermement sa bouche à l'aide d'une poigne de fer. Wendy était apeurée. Son premier jour parmi les Mew Mew allait donc s'achever comme ça, alors qu'elle n'avait même pas encore combattu avec l'équipe au complet ?

   —   Si tu te tais, je pourrais peut-être te laisser la vie sauve, annonça la voix grave de son kidnappeur.

   Elle frissonna à la simple perspective de passer entre ses mains glaciales. Elle sanglotait. La lycéenne ne pouvait absolument rien faire sans sa pierre de puissance, qui lui aurait garanti une défense minimale contre ce jeune homme... aux grandes oreilles ?
Tant elle avait été surprise, elle n'avait pas remarqué que celui qui l'avait plaquée avec force contre ce mur n'était pas quelqu'un de « normal ». C'était donc un ennemi, elle en était désormais persuadée.

   —   Mais si tu oses ne serait-ce qu'appeler à l'aide ou tenter de t'enfuir, je te tuerai, poursuivit-il sans dégager la moindre once de pitié dans ses paroles horrifiantes.

   Elle hocha vivement la tête, encore plus terrifiée qu'avant. Elle avait beau avoir reçu des supers pouvoirs pour terrasser la nouvelle menace, elle était actuellement incapable de s'en servir sous peine de mourir.
Elle voyait flou à cause des larmes qui entouraient ses yeux humides, elle ne pouvait donc pas distinguer précisément le visage de celui qui la retenait prisonnière. Ce ne fut que lorsqu'il retira sa main qui était posée sur ses lèvres qu'elle put reprendre une grande bouffée d'air frais, aussi discrètement que possible.

   —   Qui es-tu ? demanda-t-elle d'une voix tremblante.

   Elle n'obtint cependant aucune réponse de sa part. Elle assécha les larmes qui lui gâchaient la vue et pu à présent mieux discerner l'affreux personnage qui se tenait en face d'elle. Elle avait bien distingué ses deux énormes oreilles elfiques de contes de fées. Mais là n'était pas le seul élément plutôt étrange chez lui. Il avait une chevelure - pas très entretenue - de couleur prune, attachée en un chignon sur le haut de son crâne dont quelques mèches s'étaient échappées sur son front. Ses deux mirettes étaient d'un or profond, et elles auraient facilement pu l'envoûter si elles dégageaient davantage de sentiments.

   —   Tu es une Mew Mew, pas vrai ? l'interrogea-t-il en fronçant les sourcils d'un air mauvais.
   —   Et si c'était le cas, qu'est-ce que tu ferais ? le questionna la renarde qui venait de reprendre un peu d'assurance.
   —   Tu veux vraiment le savoir ? lança-t-il d'une voix arrogante, presque sadique.

   Elle déglutit à nouveau. Cet extraterrestre - car elle le considérait comme tel - lui donnait vraiment envie de vomir. Il la dégoûtait à un point ! Elle resta néanmoins droite, le défiant du regard. Elle était une Mew Mew à présent. Elle devait sauver l'humanité. Elle ne pouvait pas perdre dès le premier affrontement ! Ce fut en se donnant un peu de courage intérieurement qu'elle vit que son ravisseur flottait dans les airs. Pas très commun pour un simple humain, n'est-ce pas ?

   —   C'est donc toi la nouvelle menace ? le questionna-t-elle en fronçant les sourcils.
   —   Moi ? Oh, non ! Je ne suis que l'un des sujets de notre roi, rien de plus, répliqua-t-il en portant l'une de ses mains sur sa hanche dénudée à cause de son pantalon taille basse. Néanmoins, on me considère comme le plus fort, alors appelle-moi comme tu veux.
   —   Ce serait mieux de t'appeler par ton prénom, tu ne crois pas ? lança-t-elle à l'aide d'un faux sourire hautain, ayant pour but de lui laisser croire qu'elle avait l'avantage sur lui, alors que c'était tout le contraire.
   —   Te fatigue pas à me faire croire que tu n'as pas peur de moi, souffla-t-il en la fixant une fois de plus dans ses prunelles noisette. Vous, les humains, vous êtes tous pareils, vous êtes tous plus répugnants les uns que les autres.
   —   Pourquoi tu dis ça ? l'interrogea la renarde. Personne n'est parfait, certes, mais nous ne sommes pas tous mauvais pour autant !