Together [KUROKURA] (abandonnée oups)

5 - Les Pâtes

La première journée de cohabitation entre le Kuruta et le Lucifer s'était passée sans trop d'encombres. Le plus âgé s'était amusé à faire marcher le blondinet, et l'autre foutait des vents monumentaux au plus âgé, mais aucune grosse dispute n'avait éclaté.

Le plus jeune avait réussi à se contrôler et à se maîtriser, et il en était plutôt fier.

Il etait en train de lire le troisième livre de la journée, quand il entendit la voix du plus vieux.

" Kurapika, j'ai fait à manger tu viens ? "

Le blond ne répondit pas, même si son ventre criait famine. Hors de question de manger ce que lui préparait le brun. Il avait été supportable aujourd'hui, mais n'en était pas moins resté le chef de la Brigade Fantôme.

Alors il resta dans son canapé, et tourna la page de son livre.

C'est alors que le brun arriva, deux bols à la main. Le blond ne prit même pas la peine de lever la tête pour voir ce qu'il fabriquait. Il ne devait surtout pas lui donner d'importance.

" J’ai préparé des coquillettes au fromage. Me dis pas que t'aimes pas ça tout le monde aime ça. "

Il posa le bol de pâtes sur la table basse, devant le Kuruta qui n'avait pas changé de place depuis le matin, toujours assis par terre adossé contre le canapé.

Le brun prit un bol, et s'assit à côté du plus jeune, dans le canapé quant à lui. Il observa le blond qui luttait pour ne pas résister à l'appel de son ventre, et à ne pas avaler le bol d'un coup.

" C'est bien ce que tu lis ? Demanda l'homme au bandeau sans pour autant attendre de réponse."

Et comme prévu le blond ne répondit pas. Néanmoins Kurapika hocha légèrement la tête, décrochant un énième sourire satisfait à l'aîné.

Au moins il l'écoutait.

Il continua de manger dans le silence, brisé parfois par le bruit des pages que Kurapika tournait.

" Tu devrais manger ça va être froid, expliqua le plus âgé.

- Pas grave je rechaufferai.

- Oh, donc tu comptes manger ce que j'ai fait ? Le brun sourit malicieusement.

- Non ! Quoi ? Enfin…"

Le blond enfouit sa tête dans son livre, mais Kuroro aperçut ses rougeurs aux joues. Il se pinça la lèvre, le Kuruta était vraiment mignon.

Il se surprit alors à penser ça. Tiens, c'était nouveau ça. Il trouvait quelqu'un mignon. Sûrement la fatigue, se rassura-t-il.

" Tu veux faire quelque chose ? Demanda le brun, comme un jeu ou quelque chose dans le genre ?

- Sûrement pas. "

Le Kuruta se leva, garda son livre et se dirigea vers sa chambre. Le Lucifer le regarda faire, un peu déçu que le blond n'ait pas accepté (bien qu'il s'en doutait avant même de poser la question).

" Du coup tu manges pas ? Tenta-t-il de retenir le plus jeune.

- Non, pas faim. "

Le blond ferma la porte de sa chambre, et s'assit par terre pour continuer sa lecture, contre son lit.

~~~

Au bout de deux heures, il sentit la fatigue s'emparer de lui et n'arrivait plus à lire et comprendre. Il décida donc d'enfiler un pantalon ample et un TShirt un peu trop grand, trouvés dans l'armoire où de nombreux vêtements étaient entassés. Malheureusement, même dans ce monde alternatif, les vêtements se salissaient. Sa tunique bleu et sa combinaison blanche était ainsi condamnée jusqu'à ce qu'il trouve une machine à laver ou qu'il ait la patience de les nettoyer à la main.

Il se glissa sous ses couvertures, et ferma les yeux.

Deux minutes plus tard, il les rouvrit en entendant quelqu'un (forcément Kuroro du coup) toquer à la porte. Ce dernier prit la parole à travers la porte.

" T'as pas mangé ce soir, alors je te laisse quand même ton bol de pâtes dehors. Tu le prendras si t'as envie. Et si ça t'empêche de manger j'arrêterai de cuisiner pour toi. "

Le blond haussa un sourcil, surpris.

Quand il fut certain que Kuroro était parti se coucher, il sortit discrètement de sa chambre et prit le bol de pâte que l'Araignée avait gentiment déposé devant sa porte.

Araignée et Gentiment dans la même phrase ? Décidément Kurapika et la fatigue faisaient deux.

Néanmoins, il mangea le bol de pâtes entièrement, que le Chef de la Brigade avait même pensé à faire réchauffer avant de le lui donner. Et Kurapika les trouva très bonnes, souriant même à l'image du dangereux criminel réchauffant des pâtes pour lui.